AFFOUAGE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1256 dr.
affoage « droit de prendre du bois dans une forêt » (
Charta Gallica ds
Du Cange s.v. confoagium : Fors tant que por lur
affoage, ne devent il trancher ne fol, ne chesne);
2. av. 1492
id. effouage « redevance due par chaque foyer » (
J. Molinet,
Chron., ch. 38, Buchon ds
Gdf. : Sans ce qu'il fut jamais travaillé d'aulcunes
effouages, gabelles, emprunts);
3. 1594
id. « ce qui sert à chauffer » (
Chassignet,
Mespris de la vie, 131 ds
Gdf. : S'il le voit [l'arbre] au retour sans füeille languissant, Desnué de rameaus, l'
effouage et la proye Du bucheron); ce sens se spécialise en celui de « entretien en combustibles d'une usine ».
Sens 1 dér. de l'a. fr.
afouer « allumer » dep. 1204 (
Le Renclus de Moiliens,
Roman de Charité, Richel., 23 111, f
o221a ds
Gdf. : El feu qui ja est
affoues) et « fournir de chauffage » dep. 1264 (St Urbain, Arch. H.-Marne,
ibid. : et puent panre... les ramasons en ce meesmes bois pour
afouer la teulerie); suff.
-age*
, cf. lat. médiév.
affuagium « droit de prendre du bois dans une forêt » 1253 (
Regestum Feodorum Burgundiae, f. 72 ds
Du Cange s.v. affuiagium : habere plenum Affuagium et plenum usagium in nemoribus dicti Ducis); sens 2 et 3 dér. de l'a. fr.
feuiage « bois de chauffage » dep. 1262 (Siersberg, 49 Arch. Meurthe ds
Gdf. s.v. fouage : avoir son usaire en la forest por marien et feuaige) et
fuage « droit exigé sur chaque foyer » dep. 1274 (Theuley, Arch. H.-Saône, H 814,
ibid. : Por lou fuage du dit molin); préf.
a-1*.