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AFFALER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1610 mar. « pousser (un bateau) vers la côte et le mettre en danger d'échouer » (Florimond Rémond, Naissance de l'hérésie, 17 ds A. Delboulle, R. Hist. litt. Fr. 1, p. 491 : les navires se trouvent affalez d'un grand temps en ceste coste); 2. 1687 « faire descendre un cordage, une charge » (Desroches, Dict. des termes propres de marine ds Jal t. 1 1970 : affaler quelque chose, comme une poulie où seroit passée une corde, ou une manœuvre, c'est la faire baisser); 1811 s'affaler « (d'une pers.) se laisser glisser le long d'un cordage » (Mozin-Biber t. 1 : [...] il s'affala − se laissa glisser − le long de la manœuvre); 3. p. ext. 1857 id. « (d'une pers.) se laisser tomber sur, dans » (E. et J. de Goncourt, Journal, déc. 1857, p. 429, infra s.v. affalé). Empr., pour le sens 2, au néerl. afhalen « faire descendre, abaisser ». Le sens 1 fait difficulté. EWFS2fait appel à un croisement avec néerl. afvallen qu'il traduit par « tomber sur le côté sans pouvoir se relever ». Valkh. 1931, pp. 42-43 et Jal 1970 voient dans fr. affaler deux mots, le sens 2 remontant au néerl. afhalen, le sens 1 au néerl. afvallen « tomber » et, selon Valkh. « tourner par suite d'un vent contraire »; cette division est jugée inutile ds FEW t. 15, s.v. afhalen. Il reste que dans le sens 1 il s'agit d'un complexe sém. où quatre éléments sont intimement unis : a) le vent (qui pousse), b) le bateau (qui est poussé), c) la côte (vers laquelle il est jeté), d) où il risque d'échouer ou de rester immobile. Aucun de ces éléments ne se trouve dans le sens 2, seuls le domaine et l'idée d'un mouvement étant communs aux deux sens. Peut-être le m. néerl. afhalen, qui peut signifier « enlever », a-t-il dans ce second sens également servi de point de départ au sémantisme du verbe fr.; la difficulté serait alors repoussée vers l'étymon.