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ABRI, subst. masc.
Étymol. − 1. Ca 1170 « lieu où l'on est à couvert contre les injures du temps » (Rois, p. 251 ds Gdf. Compl. : Quant vint tempeste e pluie, en cel encloistre pur abri aveir entrerent); ca 1180 « lieu protégé » (Marie de France, Fables, 61, 7, éd. K. Warnke ds T.-L. : descent jus, Si sié lez mei en cest abri); 2. xiiies. emploi fig. « protection » (Fragments d'une Vie de saint Thomas de Cantorbéry, I, 102, éd. Meyer, ds T.-L. : Mande k'il ne li sunt lëaus, Ki sun mortel enemi Funt tel solas et tel arbri). Subst. verbal de abrier*. HIST. − A.− Entré dans la lang. au xiies. (cf. étymol.), le mot est attesté de façon continue au propre et au fig. jusqu'à l'époque contemp. xvies. : Est un lieu couvert et remparé contre le vent et la pluye (...). Et par métaphore se prend pour retraite, lieu à garand et de seureté. (Nicot 1606). xviies. : Je veux une coiffure en dépit de la mode, Sous qui toute ma tête ait un abri commode. (Molière, L'école des maris, t. 1 ds Rich.). xviiies. : Lieu à couvert du soleil, du vent et du froid (...). Se dit figurément en Morale d'un lieu où l'on est en sûreté, de tout ce qui nous met hors de danger. (Trév. 1771). B.− Emplois techn. Abri est très usité dans le vocab. techn. (cf. sém.). 1. L'emploi en mar. est le 1eren date; il apparaît en 1678 d'apr. la docum. et connaît dans ce même vocab. de la mar. diverses utilisations : Abry est un mouillage à couvert du vent. (1678, Guillet ds Jal 1848). 2. A partir du xixes., multiplication des emplois techn. (cf. sém. et Lar. 20e). − Rem. Les loc. à l'abri, à l'abri de apparaissent tôt et sont continuement attestées : xiies. : Et en la coverture m'esjoirai, Ce est en l'abri des deus commandemenz de charité. (Comment. sur les Psaumes, B. N. p. 60 ds Gdf.). xvies. : Ie suis à l'abri de l'importunité du monde, de l'oppresse, de la guerre, de la calomnie. (Nicot 1606). xviies. : On dit aussi adverbialement, Se mettre à l'abri de l'orage, Ce criminel ayant eu advis qu'on le vouloit prendre, s'est mis à l'abri, s'est sauvé en quelque asyle. (Fur. 1690). xviiies. cf. Fur. 1701, Trév. 1704 à 1771, Ac. 1718 à 1798.