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OGRE, OGRESSE, subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1181-90 «païen féroce» (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 5964); ca 1300 «géant des contes de fées, représenté comme se nourrissant de chair humaine» (Corresp. entre Pharamond et Meliadus ds R. Lang. rom. t.35, 233, 108); 1697 ogresse «fille d'ogre» (Ch. Perrault, Le Petit Poucet, p.210); b) 1740 il mange comme un ogre (Ac.); 1819 ogre «personne qui mange beaucoup» (Boiste); 2. 1740 «personne méchante qui fait peur» (Voltaire, Lettre Cideville, 5 mai ds Littré). Prob. altération, par métathèse du -r- due peut-être à l'infl. de mots tels que bougre*, de *orc, du lat. Orcus «nom d'une divinité infernale» puis «les enfers» eux-mêmes (cf. ital. orco «croque-mitaine», sarde orcu «démon», cat. orc «personne gênante» qui font préférer l'hyp. lat. Orcus à celle de REW3, 6048 qui fait remonter le mot à Hongrois, à cause des dévastations des Hongrois (Hongres, Oïgours) dans l'Occident au Moyen Âge). Hyp. aussi appuyée par un sermon prononcé par saint Eloi et dirigé contre les superstitions païennes ; il interdisait d'évoquer quatre dieux romains: Neptune (lutin*), Orcus, Diane (a. fr. gene «sorte de fée malfaisante»), Minerve. Au xviies. on trouve aussi ogrine pour ogresse (1694, Gherardi, Théâtre it. ds DG).