LIVRÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist.  1.  a)  Ca 1290 « habits donnés par un seigneur aux personnes qui étaient attachées à son service » (
Livre Roisin, éd. R. Monier, p. 124); 
b)  fin 
xives. « habits dont l'étoffe et les galons rappelaient, par les dessins et les couleurs, les armoiries du maître » (E. 
Deschamps, 
               Œuvres, éd. G. Raynaud, t. 8, p. 51, 35); 
c)  1606 « habits d'une couleur convenue, galonnés le plus souvent, que portent les domestiques d'une même maison » (
Nicot); av. 1679 « les gens portant une même livrée » (
Retz, 
               Œuvres, éd. A. Feillet, J. Gourdault et R. Chantelauze, t. 3, p. 460); 
2.  a)  1546 
Livrée nuptiale « rubans de couleur distribués par le marié à ceux qui assistent à une noce » (
Rabelais, 
Tiers Livre, éd. M.A. Screech, XXX, 61); 
b)  1690 
la livrée d'une dame « rubans, pièces d'étoffe à ses couleurs » (
Fur.); 
3.  a)  ca 1450 « couleurs distinctes d'une chose » (Ch. 
d'
Orléans, 
Rondeaux, CCCXXXIII, 6 ds 
Poésies, éd. P. Champion, p. 482); 
b)  1674-75 « signes extérieurs caractéristiques, révélateurs (d'une condition, d'un état...) » (
Malebranche, 
Recherche de la vérité, 2
epart., p. 242); 
4.  1765 hist. nat. 
(Encyclop., s.v. sanglier).      Part. passé fém. substantivé de 
livrer*.