BAUDROIE, subst. fém. Étymol. et Hist. xvies. baudroy ( Du Pinet, 9, 24 dans Quem.); forme baudroye encore dans Cuvier, Leçons d'anat. comp., t. 5, p. 457 : dans quelques cartilagineux, comme la baudroye, il y a toujours trois osselets; 1751 baudroie, id. ( Encyclop. t. 2 : Baudroie [...] poisson de mer ainsi nommé, parce que sa bouche est si grande qu'on l'a comparée à un baudrier [...] La baudroie est plate et de couleur brune ou enfumée; sa tête est grosse, ronde, applatie, et garnie de plusieurs aiguillons). Empr. au prov. baudroi « id. » attesté sous la forme boudron dès 1452 dans Pansier t. 3, 1927; prov. mod. buldroy ( Companyo, Hist. nat. des Pyr. Orient., 1861 dans Roll. Faune, t. 3, p. 155), baoüdroï ( Doumet, Catal. des poissons de Cette, 1860, ibid.) , baudroilh ( R. de La Colombière, Les cris pop. de Marseille, ibid.) , baudroi ( Mistral t. 1, 1879, s.v. boudroi et Alib. 1965), d'orig. inconnue; un rapprochement avec la racine baldr-, baudr- désignant la « boue » : prov. baudraca « fondrière », baldras, baudras, « bourbier », balbros, baudros, « boueux », baldrier, baudrier « bourbier », (ibid., s.v. baldra), [le poisson se tenant dans les fonds vaseux] semble peu probable; FEW t. 15, 1, p. 294a rattache ces mots désignant la boue au germ. * brod « bouillon » (v. brouet).
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