ÉTALON2, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1180
estalon « pieu, poteau » (
A. de Paris,
Alexandre, III, 4667 ds
Elliott Monographs 37, p. 247);
2. 1340-41 « baliveau de l'âge de la dernière coupe » (doc. champ. d'apr.
FEW t. 17, p. 211a);
3. 1606 « cheville reliant deux pièces de bois enchâssées dans des mortaises » (
Nicot);
4. 1676 « ais posé à terre sur lequel les charpentiers tracent l'épure d'une charpente » (
Félibien Dict., p. 585).
B. 1. 1322 « modèle légal de mesure, représentation matérielle d'une unité de mesure » (Document ds
Morlet, p. 322); 1890 adj.
mètres-étalons (Lar. 19eSuppl.);
2. 1846 « métal sur lequel est fondée la valeur d'une unité monétaire » (
Balzac,
Cous. Bette, p. 394). A dér. de l'a. fr.
estal, estel « pieu, poteau » (fin du
xiies. ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 43, 1, p. 111;
Gdf.,
s.v. estal), lui-même issu de l'a. b. frq. *
stalo «
id. »,
cf. le m. néerl.
stale «
id. » (
Verdam),
stele « manche, tige », néerl.
steel «
id. ». B, peut-être issu d'un a. b. frq. *
stalo « modèle de mesure », est attesté en ce sens en lat. médiév. (1275
stalonnus ds
du Cange; 1282
stalo, ibid.); ses rapports avec A restent encore à éclaircir, v.
R. Ling. rom. t. 23, p. 222;
FEW t. 17, p. 212; on peut le rapprocher du m. néerl.
stael « échantillon, modèle » (
Verdam).