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ÉPOINTER1, verbe trans. et pronom.
[Le compl. désigne un objet pointu]
A.− Emploi trans. Rendre moins pointu en cassant ou en usant la pointe (de quelque chose). Épointer une aiguille, un couteau, des ciseaux (Ac.1932).Synon. émousser; anton. appointer2, épointer2.Plus tard vous apercevrez ces hommes accrochés à des épines qu'ils n'auront pas épointées (Balzac, Lys,1836, p. 159).Elle [Aziyadé] l'écrit [son nom] partout sur les murs (...) et épointe tous mes crayons à ce travail (Loti, Aziyadé,1879, p. 98).
P. métaph. Malheur à l'imagination française, on veut épointer les aiguilles de sa plaisanterie! (Balzac, Mais. Nucingen,1838, p. 626).Où les rossignols n'ont pas rouillé un battement de leurs trilles ni épointé une flèche de leur ardeur (Arnoux, Rhône,1944, p. 166).
B.− Emploi pronom. à sens passif. Devenir moins pointu, moins acéré. Ces aiguilles ne valent rien, elles s'épointent facilement (Ac.1835, 1878).Sur quelque Épée oisive en songe et qui s'épointe au pavé qu'elle raie et qui l'use à sa pierre (Régnier, Poèmes anc.,1890, p. 162).Le temps de tailler mon crayon qui s'est épointé et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes (Camus, État de siège,1948, p. 219).
Au fig. Devenir moins vif, moins pénétrant. Il finissait par leur découvrir d'imperceptibles tares, et il les rejetait, se demandant si son flair ne s'épointait pas, ne se dupait point (Huysmans, À rebours,1884, p. 135).
Prononc. et Orth. : [epwε ̃te], (j')épointe [epwε ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Cf. épointer2. Fréq. abs. littér. : 4.