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ÉPIERRER, verbe trans.
A.− Débarrasser un terrain des pierres qui en rendent la culture difficile :
Pline raconte qu'un laboureur d'un canton d'Italie, situé, je crois, dans une des gorges de l'Apennin, ayant fait épierrer son champ, il n'y pouvait rien croître, et qu'il fut obligé d'y faire rapporter des pierres, afin de lui rendre sa fécondité. Bern. de St-P., Harmonies de la nature,1814, p. 206.
P. métaph. Encore aujourd'hui, le jeune docteur est obligé d'épierrer son chemin des calomnies que cette charmante femme y jette à tout moment (Balzac, Ptes mis.,1846, p. 494).
Spéc., MINÉR. ,,Enrichir par épierrage`` (Minéral. 1972).
B.− TECHNOL. [Le compl. d'obj. désigne une peau] L'adoucir du côté de la fleur avec une pierre à aiguiser de façon à faire disparaître les portions de laine ou de poil qui sont restés après le pelage. Épierrer une peau (DG).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Épierré, ée, part. passé avec valeur d'adj. Se dit de l'action de triage qui consiste à séparer les pierres des céréales ou des légumes. Les pommes de terre, convenablement lavées et épierrées mécaniquement, subissent une série de râpages ou de broyages (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 11). b) Épierreur, subst. masc. Appareil destiné à éliminer les pierres ou autres corps étrangers lourds des céréales ou des légumes. Les betteraves, remuées en tous sens, sont nettoyées et chassées peu à peu par des palettes placées à l'intérieur qui les entraînent vers un épierreur, autre laveur à mouvement plus rapide et destiné à retenir les pierres et corps solides (Rouberty, Sucr., 1922, p. 41).
Prononc. et Orth. : [epjε ʀe], [-je-]; (j')épierre [epjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932 Étymol. et Hist. 1546 (R. Estienne, Dict. Latinogallicum, 434b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 57). Dér. de pierre*; préf. é-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5.
DÉR.
Épierrage, subst. masc.Action d'enlever les pierres d'un terrain afin de le rendre apte à la culture; résultat de cette action. L'épierrage des champs, fait généralement à bras, peut être avantageusement effectué avec des machines à traction animale appelées épierreurs (Passelègue, Mach. agric.,1930, p. 98).Spéc., minér. ,,Élimination d'un matériau grossier des fragments stériles à rejeter (les pierres)`` (Minéral. 1972). Rem. On rencontre ds la docum. le synon.
épierrement, subst. masc.En Bolivie, l'épierrement sert à édifier des enclos à bétail (...). Constamment enlevées, ces pierres, toujours renouvelées, peuvent donner lieu à d'énormes constructions (Meynier, Paysages agraires,1958, p. 103). [epjε ʀa:ʒ]. Non attesté ds Ac. 1reattest. 1779 epierrage (Restif de La Bret., Vie de mon père, p. 136); de épierrer, suff. -age*.