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ÉLINGUE, subst. fém.
A.− Vx. Fronde sans bourse.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Lar. Lang. fr. et DG.
B.− TECHNOL. (mar., construction). Cordage, gros filin dont les deux extrémités sont garnies d'une épissure ou de griffes, qui entoure ou agrippe, par en dessous, un corps lourd pour permettre de le charger ou de le décharger à l'aide d'un palan. Élingue simple, double; élingue à pattes. Une sorte de ballot qu'il noua dans un prélart, y ajusta une élingue avec sa boucle de hissement (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 246).
En partic., MAR. Filin garni de crocs qui permet de mettre un canot à la mer ou de le hisser hors de l'eau :
Pour gagner le wharf, nous prenons place à cinq ou six dans une sorte de balancelle qu'on suspend par un crochet à une élingue, et qu'une grue soulève et dirige à travers les airs, au-dessus de flots, vers une vaste barque, où le treuil la laisse lourdement choir. Gide, Voyage au Congo,1927, p. 686.
Rem. Les dict. enregistrent les dér. a) Élinguée, subst. fém. Ensemble des colis tenus par une élingue. Attesté ds Lar. 20eSuppl. 1953 et Lar. Lang. fr. b) Élinguer, verbe trans., mar. Entourer (un objet) d'une élingue pour le hisser à l'aide d'un palan. Attesté ds la plupart des dict. depuis Ac. Compl. 1842.
Prononc. : [elε ̃g]. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. eslinge « fronde » (D. Piramus, Vie de saint Edmond, éd. H. Kjellman, 310); 2. 1322 « cordage dont on entoure les fardeaux pour les soulever » (Archives Nationales, JJ 61, fo194 rods Gdf.), attest. isolée; de nouv. 1611 eslainde (Cl. Fauchet, Origines, p. 118, ibid.). De l'a. b. frq. *slinga « fronde », cf. a. h. all. slinga (Graff t. 6, col. 795), m. h. all. slinge (Lexer), de même sens, encore attesté au xviies. en all. : Schlinge (Weigand), ainsi qu'en angl. : sling; cf. également all. Schlinge « lien, corde » (xvies. ds Weigand), auj. « boucle, lacet ». Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 277.