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ÉCROULEMENT, subst. masc.
A.−
1. [Le compl. prép. désigne une constr., un élément de constr.] Action de s'écrouler. L'écroulement d'un immeuble, d'une charpente, d'un mur; fracas d'écroulement. Le vieux baron avait été gravement blessé par l'écroulement d'une tour, en assiégeant une forteresse turque (Grousset, Croisades,1939, p. 139):
1. À Royaumont (...) un frénétique imbécile (...) a fait scier les piliers et y a ensuite attelé des bœufs pour obtenir l'écroulement des voûtes. Green, Journal,1947, p. 102.
P. ext. Chute bruyante. Kiki-la-Doucette (...) se suspend au tapis de la table. Chute lente du tapis, écroulement de la lampe et des bibelots (Colette, Dialog. bêtes,1905, p. 74).
− Domaine de la géol.Affaissement et éboulement d'un sol minéral, ou dans une tourbière (d'apr. Plais.-Caill. 1958).
2. P. méton. Amas de ce qui s'est écroulé. Le palais était encore en partie obstrué par l'écroulement d'une galerie sous les bombes (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 460):
2. Ce matin, je me promène! Maisons éventrées, effondrements informes, écroulements... Gide, Journal,1943, p. 210.
P. ext. Entassement confus d'objets ou de matériaux. Une masse noire, peut-être une troisième personne, peut-être un écroulement de bagages, pesait de tout son poids sur les jambes convulsives de l'assassiné (Zola, Bête hum.,1890, p. 47).
B.− P. métaph. ou au fig.
1. [Le compl. désigne une chose] Destruction brutale et complète. Synon. effondrement, chute.
a) [Le compl. prép. désigne un système pol., soc., etc.] L'écroulement d'un pays, d'une civilisation. Dans l'écroulement de l'empire, les nationalités se reconstituaient (Van der Meersch, Invas. 14,1935p. 392).L'écroulement de la France avait plongé le monde dans la stupeur (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 73).
− Domaine financier.Chute brutale. L'écroulement des fonds russes (Martin du G., Vieille Fr.,1933, p. 1089).
b) [Le compl. prép. désigne une constr. de l'esprit] L'écroulement d'un rêve, d'une espérance, d'une illusion, d'un projet. J'ai aidé à la chute des préjugés et des erreurs. Les écroulements des erreurs et des préjugés font de la lumière (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 53).
Absol., littér. C'est la vie, avec toutes ses hideurs, ses tristesses, avec ses luttes, ses meurtres et ses écroulements (Duhamel, Maîtres,1937, p. 190).
2. [Le compl. prép. désigne un être animé] Action de s'affaler lourdement. Les lourds écroulements sur les chaises de femmes obèses et d'hommes pachydermiques (Goncourt, Journal,1893, p. 414).
Prononc. et Orth. : [ekʀulmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1561 « action d'ébranler » (Cl. de Buttet, Poés., I, 76, édit. Jouaust ds R. Hist. litt. Fr., t. 11, p. 494 : L'ecrollement et le tonnerre prompt); 2. 1587 « fait de s'écrouler » les ecroulemens de maison (Le Jardin de Plaisir, 1602, II, 175 ds R. Philol. fr., t. 45, p. 140); av. 1742 fig. « ruine soudaine et totale » (Mass[illon] ds Lar. 19e); 3. 1842 « amoncellement comparable à des ruines » (Hugo, Rhin, p. 318). Dér. du rad. de écrouler(s')*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 377. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 139, b) 825; xxes. : a) 940, b) 476.