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ÉBULLITION, subst. fém.
A.−
1. Phénomène accompagnant le passage d'un corps de l'état liquide à l'état gazeux et qui consiste en la formation dans la masse du liquide de bulles de vapeur qui viennent crever à la surface. Point, température d'ébullition (cf. Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 279).
Spéc., MÉTALL. Opération qui consiste à volatiliser un métal. Les opérations d'ébullition ont pour but d'obtenir un métal à l'état de vapeur (Guillet, Métall. gén.,1923, p. 314).
2. État d'un liquide qui bout. Porter à ébullition, entrer en ébullition, cuire à petite ébullition; surveiller l'ébullition du lait. Deux minutes après l'eau en ébullition commença à soulever le couvercle (Ponson du Terr., Rocambole,t. 4, 1859, p. 405).
B.− Au fig. État caractérisé par une vive agitation, une effervescence d'idées et de sentiments. Être, entrer en ébullition; peuple, foule, ville, pays en ébullition; esprit en ébullition. Une formidable ébullition, une effervescence nationale d'où sortent la monarchie capétienne et la féodalité (Barrès, Cahiers,t. 10, 1913, p. 189).Le voyage par terre est impossible. Les Indiens Apaches sont en pleine ébullition (Cendrars, Or,1925, p. 58):
La mise en marche de gouvernements aux attributions élargies portait déjà au point d'ébullition les passions des clans et les rivalités des personnes. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 177.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le sens méd. vx de « éruption cutanée ». Il a une ébullition par tout le corps (Ac. 1835, 1878). Après vingt-quatre heures de vomissements, une ébullition me couvrit le corps et le visage; une petite vérole confluente se déclara (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 417). b) Le verbe ébullitionner. α) Emploi trans. Porter à ébullition. Ébullitionner un ragoût (cf. Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 135). β) Emploi intrans., au fig. Être, entrer en ébullition. Deux pensionnaires arrivent. La classe ébullitionne; deux « nouvelles » à taquiner! (Colette, Cl. école, 1900, p. 52).
Prononc. et Orth. : [ebylisjɔ ̃]. Ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 phys. (H. de Mondeville, Chirurgie, 821 ds T.-L.); 1690 p. anal. « éruption de pustules » (Fur.); 2. 1540 fig. « agitation » (B. de La Grise, trad. de Guevara, L'Orloge des princes, III, 2 ds Hug.), 1663 en parlant du cerveau (Molière, Crit., 6 ds Littré). Empr. au b. lat.ebullitio, -onis « jaillissement par ébullition ». Fréq. abs. littér. : 122.