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VOLANT2, subst. masc.
I. − [À propos d'un objet naturel ou fabriqué qui permet le déplacement d'un autre objet] Réalité, objet qui se déplace dans l'air ou qui s'agite au souffle de l'air.
A. − [Corresp. à voler1I B 1] Rare. Faisceau de poils, prolongement en forme d'aile donnant prise au vent, dont sont pourvus certains fruits ou certaines graines, et qui permet leur déplacement dans l'air. [Certains fruits] sont armés d'aigrettes ou de volants, pour traverser les airs et se ressemer sur toutes les hauteurs, depuis celle d'une taupinière jusqu'à celle du Mont Liban (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 75).
B. − [Corresp. à voler1I B 2 b]
1. Vieilli. Surtout léger, non doublé afin d'être plus léger. M. le duc d'Orléans était vêtu, autant qu'il peut se le rappeler, d'un frac ou volant gris (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 567).
2. Bande d'étoffe amovible, plissée ou froncée, dont on garnit un vêtement féminin, une pièce d'ameublement et qui peut s'agiter au souffle de l'air ou sous l'effet d'un mouvement. Synon. falbala.Volant de manche. Ma mère avait une affreuse robe à « dispositions », c'est-à-dire qu'au bord de chaque volant, courait une « grecque » d'une autre couleur que le fond. Il y avait sept volants, qui tombaient sur une cage gigantesque. C'était purement hideux! (Gyp, Souv. pte fille, 1927, p. 212).V. festonner ex. 1.
P. anal.
BOT. Volant d'eau. (Fleur du) nénuphar. Synon. myriophylle (s.v. myria-). (Dict. xixeet xxes.).
ÉBÉN. Petit ornement en forme d'écusson qui est situé à la partie supérieure des pieds de table et de siège. (Ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Lexis 1975).
C. − [Corresp. à voler1I B 4]
1. Petit cône de bois, de liège ou d'une autre matière, garni de plumes, qu'on lance en l'air avec une raquette vers un partenaire qui le renvoie à son tour à l'aide de sa propre raquette; jeu pratiqué avec cet objet. Synon. badminton.Partie de volant. On se dit que ces gens-là, − les rhétoriqueurs de cette force-là, celle de G. Crétin, − ont simplement maintenu la poésie, comme dans un jeu on maintient la balle, ou le volant, en mouvement (Larbaud, Journal, 1934, p. 337).
2. COMPTAB. Partie détachable d'une feuille de carnet, de livre à souches. Anton. souche, talon.À l'aide de ces quittances ou volants, il donnait à des débitants illettrés ou inexpérimentés décharge des sommes que ceux-ci lui avaient payées sur sa demande et qu'ils ne devaient pas (Gaz. des Trib.,24 janv. 1877ds Littré Suppl. 1877).
3. MÉTALL. Dans un soufflet de forge, caisse qui est mise en mouvement. (Ds Littré, Guérin 1892, Lar. 19e-20e).
II. − [À propos d'un objet exposé au vent et animé d'un mouvement circulaire] Aile de moulin à vent. Raccommoder un volant, remettre un volant à un moulin (Ac. 1798-1935).
III. − [À propos d'un objet animé d'un mouvement circulaire]
A. − MÉCANIQUE
1. Arbre garni de palettes qui, par sa rotation, maintient constante la vitesse d'un mouvement de sonnerie dans une pendule, la vitesse d'un mouvement de tournebroche. La roue de délai actionne la sonnerie au moment exact. Comme régulateur, on utilise depuis le XVIIesiècle le volant à ailettes (Bassermann-Jordan, Montres, horl. et pend., 1964, p. 210).
2. Disque, roue le plus souvent métallique, de poids important, entraîné(e) à la main, par un moteur ou une machine, qui régularise par sa rotation la vitesse de l'arbre ou de l'axe sur lequel il/elle est fixé(e). Volant d'inertie. On a rempli les réservoirs [de l'engin]. Le gicleur a bavé partout. Le volant avait des renvois... Y a eu des explosions horribles. On a remis ça à la volée, à la courroie (...) Enfin une grande détonation!... Le moteur se met à tourner (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 80).
Volant magnétique. Roue aimantée servant à produire le courant d'allumage sur un moteur de motocyclette. (Dict. xxes.).
Volant manivelle*.
P. métaph. Il marcha vers elle comme si sa réapparition était une espèce de miracle, de triomphe sur le temps, la distance, les grands volants sans pitié de la vie (Nizan, Conspir., 1938, p. 164).
3. P. anal.
a) Masse d'eau faisant fonction de régulateur dans une installation ou dans une réalité naturelle; volume d'air chaud, de vapeur faisant office de régulateur thermique et dont est doté un système naturel ou un appareil. La marine marchande s'est longtemps contentée de la classique chaudière dite « écossaise », Scotch, à grand volant d'eau et tubes de fumée, parce qu'elle recherche avant tout des appareils robustes et d'un fonctionnement simple (Le Masson, Mar., 1951, p. 77).
b) Volant de sécurité. Ce qui sert à entretenir et à rendre régulier le mouvement d'un processus de production, de commercialisation; ensemble de moyens en matériel ou en personnel dont l'exploitation permet à une entreprise de faire face à l'imprévu. En partic. Moyens matériels dont dispose une personne en cas d'imprévu. Il compte dépenser 500 francs en voyage, mais il a emporté 200 francs de plus à titre de volant de sécurité (Davau-Cohen1972).P. métaph. Les Rezeau sont l'élite de la société contemporaine, le frein, le régulateur, le volant de sécurité de la pensée moderne (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 112).
Absol. Synon. de réserve.C'était donc un total de plus de 8 divisions, avec tous les soutiens, volants et services correspondants, que le général de Lattre aurait sous ses ordres pour atteindre et franchir le Rhin (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 133).
c) ÉCON. Volant de trésorerie. Somme d'argent qu'une entreprise a en sa possession pour assurer sa trésorerie et qui équivaut au surplus entre les valeurs disponibles et réalisables à court terme et celles qui sont exigibles à court terme (d'apr. Lar. encyclop.).
B. − INDUSTR. TEXT. Axe pourvu de règles métalliques qui, dans certaines machines de filature, frappe avec une grande rapidité la matière à travailler pour en chasser les corps étrangers. (Ds Lar. 19e-Lar. encyclop., GDEL).
C. − INDUSTR. VESTIMENTAIRE. Cylindre des machines à carder la laine, dont les dents sont presque droites et qui tourne à une très grande vitesse (Ds Lar. 19e-Lar. encyclop., GDEL).
D. − TECHNOLOGIE
1. Cylindre métallique dont la rotation produit l'apparition d'une information sur la consommation de gaz dans une installation donnée. Le compteur hydraulique ordinaire (...) se compose essentiellement d'un volant mesureur en étain durci (...) ou en tôle de fer, qui se meut dans une caisse cylindrique remplie d'eau jusqu'à un certain niveau (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 222).
2. Brosse de forme circulaire utilisée dans un dispositif de polissage des métaux. [Les brosses] peuvent affecter des formes diverses (...) et portent alors des noms spéciaux: (...) champignons, volants (Gasnier, Dépôts métall., 1927, p. 260).
E. − Roue transmettant une manœuvre à un mécanisme dans un dispositif, dans un aéronef, sur un engin de traction sur rail. Le conducteur dispose devant lui d'un manipulateur sur lequel se trouvent les manettes ou volants de commande lui permettant de provoquer (...) le fonctionnement de l'appareillage (...) manivelle ou volant de traction, servant pour l'élimination des résistances de démarrage... (Bailleul, Matér. roulant ch. de fer, 1951, p. 79).
P. métaph. À chaque nouvelle secousse, cramponnée à sa mécanique séculaire, à ses volants, à ses leviers, elle [la société] ordonne d'une voix étranglée par la peur de resserrer d'un tour (...) l'ordre administratif, vissé jadis par le premier Consul (Bernanos, Gde peur, 1931, p. 431).
F. − Organe de commande manuelle relié par des engrenages et des pièces de timonerie aux roues directrices d'un véhicule automobile. Coup de volant. J'arrêtai brutalement la voiture (...). J'ouvris la portière: « Monte » (...) mes mains serraient trop fort le volant (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 198).
Se mettre au volant, (re)prendre le volant. S'installer dans un véhicule automobile pour le conduire. Après son terrible accident, Courtial avait fait le vœu (...) de ne plus jamais (...) reprendre le volant dans une course (...) Vingt ans plus tard il fallait presque qu'on le supplie pour qu'il se décide à conduire au cours d'inoffensives promenades (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 441).Donner, passer le volant à qqn. Permettre à quelqu'un de conduire un véhicule déterminé. Il conduit lui-même l'auto, à toute vitesse (...). Il ralentit, et me passe le volant (Malraux, Conquér., 1928, p. 154).
Être au volant, tenir le volant. Être le conducteur d'un véhicule. Marie-Jeanne, qui était au volant, a calé son moteur devant cette apparition merveilleuse (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 170).Comme je tiens le volant sur une route insipide qui permet de la vitesse (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p. 237).
P. méton. Conduite d'un véhicule automobile. Champion, fou du volant. On a fort heureusement supprimé cette année la très ridicule épreuve de démarrage-freinage (...) qui éliminait souvent sur quelques centimètres, après des milliers de kilomètres harassants, des as du volant (Le Monde, 12 janv. 1952, p. 7, col. 5).
G. − Porte vitrée constituant l'un des éléments d'un tambour tournant sur lui-même et permettant d'accéder à l'intérieur d'un édifice ainsi que d'en sortir. La rieuse cordialité de son accueil fut dissipée par la vue d'un inconnu qui ne savait pas se dégager des volants de verre [d'une porte] (Proust, Guermantes 2,1921, p. 401).
IV. − [À propos d'une chose qui s'élève en l'air, ou qui établit un lien entre plusieurs autres objets de même type]
A. − BÂT. Espace compris entre deux supports qui se suivent. Synon. portée. (Dict. xxes.).
B. − CHASSE. Perche pliante sur laquelle l'oiseleur dispose des gluaux. (Dict. xixeet xxes.).
C. − MAR. Vergue mobile. [Parmi les voiles carrées, on distingue:] Au mât d'artimon: le perroquet de fougue (ou s'il y a 2 huniers, le fixe de fougue et le volant de fougue), la perruche (Galopin, Lang. mar., 1925, p. 65).
REM.
Volanté, -ée, adj.,cout. Étoffe que l'on a garnie d'un volant. [Le chapeau] est (...) de paille laquée. La recouvrant toute un chou volanté en mousseline, et qui est un poème, s'écrase sur sa petite calote [sic] plate (L'Œuvre, 31 mars 1941).Empl. subst. masc. Mode où l'ample se décline avec le volanté-froncé-juponné (Le Nouvel Observateur, 24 oct. 1981, p. 77, col. 1).
Prononc. et Orth.: [vɔlɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. xiiies. « aile de moulin à vent » (Coutumes d'Hénin-Liétard ds Tailliar, Rec. d'actes, p. 452: metre le volant [du moulin] en piece de tiere); 1366 (Chirographe, 20 déc., Arch. de Tournai ds Gdf. Compl.: les draps des volans); 2. 1611 « petit morceau de liège ou de bois léger que des joueurs se renvoient à l'aide d'une raquette » (Cotgr.); 1656 (Colletet, Poésies diverses, p. 219: le jeu du volant); 3. 1747 habill. (doc. ds Mém. de la Sté de l'hist. de Paris et de l'Île-de-France, 1907, p. 187: deux volans de jupons de mousseline double); 1752 (Trév. Suppl.); 4. 1873 « portion détachable de chaque feuillet d'un livre ou d'un carnet à souche » (Douanes, 2e div. 4e bur. Lettre commune du 19 Juin, no102 ds Littré Suppl. 1877); 5. 1890 ébén. (Havard t. 4). B. 1. 1437 horlog. « arbre garni de palettes qui, en tournant, régularise le mouvement de sonnerie d'une pendule » (Comptes, devis et inventaires du manoir archiépiscopal de Rouen, éd. L. A. Jouen, p. 160: l'abre et le pignon de la roue du foliot, les volans); 1461 (22 août-21 nov., Compte d'ouvrages, 1reSomme de mises, A. Tournai ds Gdf. Compl.: ressors a volans a l'orloge du belfroy); 2. a) 1731 mécan. « roue ou disque métallique qui régularise le mouvement d'un moteur, d'une machine » (Terrasson, Sethos, t. 1, p. 226: rouë composée de volans de tole [dans le mécanisme d'un pont-levis]); 1765 (Encyclop. [dans le mécanisme d'un tournebroche]); 1785 (Encyclop. méthod. Mécan., t. 4, p. 186); 1872 volant à ailettes (Littré); 1949 volant magnétique (Nouv. Lar. univ.); 1950 volant thermique (Maurain, Météor., p. 42); 1964 volant de sécurité (Rob.); b) α) 1908 p. ext. « réserve en personnel » (Ratel, Prépar. mécan. minerais, p. 135: un volant de personnel); 1978 volant de main d'œuvre (Le Monde, 24 sept. ds Gilb. 1980); β) [1926 « réserve en matériel » (La Sc. et la Vie, août, p. 137 d'apr. Lar. Lang. fr.)] 1931 (Chartrou, Pétroles natur. et artif., p. 66); γ) 1945 « réserve monétaire » (Baudhuin, Crédit et banque, p. 152); 1964 volant de trésorerie (Lar. encyclop.); c) 1930 fig. « organe ou élément régulateur » (Alain, Propos, p. 921: la machine boursière, volant principal et suprême régulateur); 1948 fig. volant de sécurité (H. Bazin, loc. cit.); 3. a) 1860 « organe de direction d'une automobile » (Le Monde illustré, 16 juin, p. 395 ds Quem. DDL t. 5 et Fr. mod. t. 43, p. 58); 1907 expr. être au volant (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], p. 187); 1914 prendre le volant (France, Révolte anges, p. 312); 1933 tenir le volant (T'Serstevens, Itinér. esp., p. 18); 1938 se mettre au volant (Queneau, Enf. du limon, p. 46); b) 1903 fig. « la conduite d'une voiture » (Automobile-revue du littoral, no99, p. 8 ds Fr. mod. t. 43, p. 58: quelques tristes ,,chevaliers du volant``); 4. 1873 mécan. « roue servant à transmettre une manœuvre à un mécanisme » (Lar. 19e, s.v. locomobile); 5. a) 1876 industr. text. (Lar. 19e); b) 1876 industr. vestimentaire (ibid.). C. 1. 1743 chasse (Trév. ds FEW t. 14, p. 600a); 2. 1873 bât. (Du Camp, Rev. des Deux-Mondes, 15 févr., p. 803 ds Littré Suppl. 1877); 3. 1904 mar. volant d'un double hunier (Nouv. Lar. ill.). Part. prés. subst. de voler1*. Bbg. Kemna 1901, pp. 154-155. − Quem. DDL t. 5.