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VOILIER, -IÈRE, adj. et subst.
I. − Adj., vx. Muni de voiles. Navire voilier (Rob. 1985).
Empl. subst. Bon, mauvais voilier. Navire qui marche bien, mal à la voile. Pouvez-vous me faire connaître le patron d'un petit bâtiment, bon voilier, que je puisse affréter pour huit jours ? (Dumas père, Kean, 1836, III, 3etabl., 2, p. 137).Métaphore précieuse, et qui plus est, fausse, un fin voilier étant un bateau bon marcheur, (qui ne câline pas) (Esnault,[Comment. (IGLF 1951) de l'ouvrage de Richepin, Flibustier (1888)], p. 23).
II. − Substantif
A. − [À propos d'un être hum.] Artisan ou marin dont la profession est de tailler ou coudre ensemble les laizes des voiles, d'y fixer leurs renforts, ralingues ou garnitures, et de raccommoder ces voiles (d'apr. Bonn.-Paris 1859). Au lieu de la foule des charpentiers, des voiliers, des matelots, des calfats, des mousses, on aperçoit quelques galériens qui traînent leurs entraves (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 350).Il avait beaucoup navigué. Il avait été mousse, voilier, gabier, timonier, contre-maître, maître d'équipage, pilote, patron (Hugo, Travaill. mer, 1866, p. 83).
Au fém., rare. Dans les arsenaux, des femmes, qu'on appelle Voilières, sont, aussi, employées dans l'atelier de la voilerie pour les travaux de cet atelier (Bonn.-Paris1859).
B. − [À propos d'un animal]
1. ORNITH. Oiseau de mer auquel l'envergure de ses ailes permet de longs voyages. C'était un magnifique oiseau de la famille de ces grands voiliers, dont les ailes étendues mesurent dix pieds d'envergure, et qui peuvent traverser des mers aussi larges que le Pacifique (Verne, Île myst., 1874, p. 315).Les voiliers, avec leurs membranes de chauve-souris ou leurs plumes d'oiseaux (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p. 138).
2. ICHTYOL. Poisson des mers chaudes au museau allongé, dont la nageoire dorsale, vivement colorée, se dresse comme une voile (d'apr. Animaux 1981).
C. − [À propos d'une chose]
1. Navire à voiles. Les grands voiliers en acier jouissent encore d'une certaine faveur pour le transport des nitrates du Chili et du Pérou (Quinette de Rochemont, Trav. mar., t. 1, 1900, p. 135).Jadis, les voiliers mettaient deux à trois mois pour atteindre l'Irlande. Leur route n'était pas l'actuelle route directe, par le Nord (Morand, New-York, 1930, p. 201).
2. Bateau de sport ou de plaisance avançant à la voile. Course de voiliers; acheter, louer, posséder un voilier; faire du voilier; voilier de croisière, d'initiation. Nous nous sommes promenés en voilier avec un vieux Hollandais qui nous a chargés de la manœuvre après nous l'avoir expliquée (Green, Journal, 1933, p. 148).V. régate A 2 ex. de Morand.
P. métaph. Et voici, débordant d'une côte inconnue, l'immense voilier blanc de Sainte-Victoire. Sous nous, le rail s'amollit comme un coussin de soie. Nous glissons vers Aix (Giono, Chron., Noé, 1947, p. 301).
Prononc. et Orth.: [vwalje], fém. [-jε:ʀ]. Le subst. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. déb. xvies. (barche) voiliere « qui marche bien à la voile » (J. d'Auton, Chron., IV, 403 ds Gdf. Compl.); 2. 1784 oiseau voilier « dont le vol est étendu » (texte ds Nouv. dict. d'hist. nat., Paris, 1816-1819 d'apr. FEW t. 14, p. 223a). B. Subst. 1. 1567 « celui qui fait ou répare les voiles d'un navire » (H. Junius, Nomenclator omnium rerum, p. 530, ibid.); 2. a) 1660 « navire à voiles » (Oudin Fr.-Esp.); b) spéc. 1930 « bateau de sport » (Morand, op. cit., p. 241); 3. a) 1803 « poisson » (Lacépède, Hist. nat. des poissons, Paris, Plassan, t. 3, p. 377); b) 1829 grand voilier « albatros » (Dict. des sc. nat., t. 58, p. 317). Dér. de voile2*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 137. Bbg. Arveiller (R.). Contribution à l'ét. du vocab. mar. Fr. mod. 1958, t. 26, p. 59. − Kemna 1901, pp. 44-45.