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VASE1, subst. masc.
A. − Vx. Récipient destiné à contenir des liquides. Synon. vx vaisseau.Il tressaillit en m'apercevant; et, dans son effroi, il laissa tomber un vase plein de vin qu'il tenoit (Genlis, Chev. Cygne, t. 1, 1795, p. 201).Comme c'est le peuple [un peuple brachycéphale] qui introduisit en Grande-Bretagne le gobelet ou vase à boire, on a proposé de le nommer Peuple du Gobelet (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 153).
Expr. proverbiales. Une goutte d'eau suffit pour faire déborder* un vase plein. C'est la goutte d'eau qui fait déborder* le vase.
B. −
1. Récipient de grandeur et de forme variables servant à différents usages ou ayant valeur historique, artistique. Vase d'agate, d'albâtre, d'argent, de bronze, de cristal, de porcelaine; vase en émail; vase chinois, égyptien, grec, japonais; vase de Murano, de Saxe; vase funéraire; vase décoré, peint, sculpté; vase cassé, fêlé; forme, galbe, parties d'un vase; flancs, fond d'un vase; fêlure d'un vase. Les vases étrusques, par exemple, conservés par la religion des tombeaux, sont parvenus jusqu'à nous, malgré leur fragilité, en plus grand nombre que les monuments de marbre et de bronze des mêmes époques (J. de Maistre, Constit. pol., 1810, p. 98).Je vois nos demeures se séparer, je vois quels objets vont vers toi, quels animaux tiennent à te suivre, quels domestiques, tu auras Marie, et les vases de Sèvres... Comme un notaire est inutile! (Giraudoux, Lucrèce, 1944, I, 9, p. 76).
[P. allus. hist.] Vase de Soissons. Ces faits épiques sont aux États-Unis ce que le vase de Soissons et le cor de Roland sont à la France (Morand, New-York, 1930, p. 9).
[P. allus. littér. à une œuvre de Sully Prudhomme] Vase brisé. Sans doute il songe au Vase brisé de Sully-Prudhomme, que Mmede Janzé appelait « la pièce du Vase cassé » (Gide, Journal, 1905, p. 151).
En partic.
Vase murrhin*.
RELIG. CATH. Vases sacrés. Vases dont on se sert pour l'administration des sacrements ou la conservation de l'eucharistie (calice, ciboire...). Quand les vases sacrés furent placés sur la nappe, l'obi s'aperçut qu'il manquait une croix (Hugo, Bug-Jargal, 1826, p. 123).
ARCHÉOL. Vase de sang. ,,Petit vase plein d'une matière rougeâtre qu'on trouve près de certaines tombes chrétiennes dans les catacombes de Rome`` (Littré).
2. Récipient destiné à recevoir des fleurs coupées. Vase de capucines, de roses, de tulipes; garnir, vider un vase. Léon (...) avait apporté à son oncle un petit vase bleu, qui pouvait bien valoir dix sous, s'il les valait, où sa mère mettait quelquefois des fleurs (Montherl., Célibataires, 1934, p. 807).
3. Vase de nuit. Synon. de pot de chambre (v. pot1).Pour la courbe d'urine, il suffit de veiller à ce que le malade urine uniquement dans le vase de nuit ou le pistolet qu'on lui remet (Quillet Méd.1965, p. 194).Vase de commodité. Même sens. Bidets, vases de commodité, chaises percées, boîtes à savons, etc. (G. Fontaine, Céram. fr., 1965, p. 41).
4. Spécialement
a) CHIM. Récipient de nature et de forme diverses utilisé pour différentes opérations. Remarquons que l'on sait reproduire le phénomène rapidement en chauffant (dans un but décoratif) le vase de verre dans l'acide chlorhydrique bouillant (Cl. Duval, Verre, 1966, p. 38).
En vase clos. Calciner en vase clos les cristaux de sulfate de fer, de manière que l'acide sulfurique se distallât en vapeurs (Verne, Île myst., 1874, p. 158).
Au fig. Sans communication avec l'extérieur, en milieu fermé. Vivre en vase clos. L'ère du cloisonnement total et de leur éducation en vase clos était révolue (Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 130).
b) PHYSIQUE
Vase de Mariotte. Appareil employé pour obtenir au moyen de la pression atmosphérique un écoulement constant. Nombreux sont les appareils de ce genre basés (...) sur le principe du vase de Mariotte (Baratoux, La Voix, 1912, p. 34).
Vases communicants. Vases qui communiquent par leurs bases et qui, quelles que soient leurs formes, se remplissent à la même hauteur lorsqu'on verse un liquide dans l'un d'eux. L'eau d'après le principe des vases communicants, règne à la même hauteur sous l'entonnoir et dans la cuve (Schmitt, Simon, Guédon, Nouv. manuel organiste, 1905, p. 45).
c) TECHNOL. Vase d'expansion. Réservoir permettant d'absorber les changements de volume d'un chauffage à eau chaude. L'installation comporte donc une chaudière, un circuit de distribution, des radiateurs, et aussi un organe important: le vase d'expansion, placé au point le plus élevé de la canalisation, et destiné à permettre à l'eau de tout le système de se dilater sous l'influence de la chaleur (Lar. mén.1926, p. 317).
C. − P. anal.
1. BEAUX-ARTS, ARCHIT.
Vase de chapiteau. Partie intérieure d'un chapiteau corinthien sur laquelle se développent les feuilles d'acanthe. Vase (Arch.).Ensemble d'un chapiteau corinthien. On dit aussi campane et tambour (Adeline, Lex. termes art, 1884).
Vase d'amortissement. ,,Vase décoratif en pierre posé au sommet d'une façade, aux extrémités d'un fronton, sur les piédestaux d'angle d'un balustre posé en attique`` (Adeline, Lex. termes art, 1884).
Vase d'enfaîtement. ,,Ornement que l'on ajoute au haut d'un pilastre de rampe`` (Lar. encyclop.).
Vase de théâtre. ,,Vase d'airain que les anciens plaçaient en avant de la scène et qui était destiné à renforcer la voix des acteurs`` (Littré).
2. SC. NAT.
a) BOT. Calice de certaines fleurs. Le vase de cette tulipe est trop ouvert (Lar. 19e-Lar. encyclop.).
b) CONCHYLIOL. Vase à puiser. Coquillage dont le corps a la forme d'un vase. (Dict. xixeet xxes.).
c) HORTIC. ,,Forme donnée aux arbres fruitiers consistant à redresser les branches en cercle de sorte que l'ensemble représente un vase`` (Lar. 19e).
D. − P. anal., littér. [Pour désigner une pers.] Récipient moral, réceptacle de la grâce divine, d'une qualité. Vase de miséricorde, de pureté. Hommes forts, hommes héroïques! vases d'élection; saints qui êtes sortis d'un galérien et d'un prêtre (Sand, Lélia, 1833, p. 274).Souffrons la persécution avec douceur et soyons ces vases de dilection qui changent en baume le fiel qu'on y verse (A. France, Puits ste Claire, 1895, p. 198).
E. − Arg. Chance. Synon. arg., pop. pot1.Durant vingt piges on avait connu à Irène un vase [une chance] fantastique (Le Pt Simonin ill., 1957, p. 290).
Prononc. et Orth.: [vɑ:z], [va:z]. Homon. et homogr. vase2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. vas d'eleccion (Légende de Théophile ds Bartsch-Horning, col. 477, ligne 16); 1694 vase d'élection (Ac.); b) 1660 vase d'honneur (Brebeuf, Entretiens solitaires, p. 234); 2. a) 1539 « récipient, de matière et de forme variables, servant à toutes sortes d'usages » (Est.); b) 1694 vases sacrés (Ac.); 1811 vases communiquans (Poisson, Mécan., t. 2, p. 359); c) 1782 vase de nuit (Mercier, Tableau de Paris, t. 1, p. 270); d) 1874 en vase clos au propre (Verne, loc. cit.); 1927 au fig. (Bernanos, Imposture, p. 405); e) 1890 vase d'expansion (Ser, Phys. industr., p. 2); 3. 1676 « ornement qu'on met au-dessus des corniches » (Félibien, p. 766); 4. 1701 « corolle d'une fleur affectant la forme d'un vase » (Fur.); 5. 1845 « forme donnée aux arbres fruitiers dont les branches sont redressées en cercle » (Besch.). Empr. au lat.vas, vasis, att. au sens 2 a; 1 a empr. au lat. chrét. vas electionis (Blaise Lat. chrét.). On trouve plus anciennement vaissel d'election (fin du xiies., Sermons S. Bernard, éd. W. Foerster, p. 114, 33). Cf. aussi vasses plur. « récipient » (fin du xiies., Sermons S. Grégoire sur Ezéchiel, 42, 31 ds T.-L., où il pourrait cependant s'agir d'un ex. de vaissel (vaisseau*)). Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 222.