Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
VACHERIE, subst. fém.
A. − AGRICULTURE
1. Partie d'une ferme réservée à l'élevage et à la traite des vaches. Synon. étable.Il traversa la vacherie, enrageant de trouver les trente vaches en bon état, l'allée centrale lavée, les auges propres (Zola, Terre, 1887, p. 99).Il est indispensable (...) de moderniser les fermes et leurs vacheries, de les pourvoir d'eau potable et d'électricité, de machines à traire et d'installations frigorifiques (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 63).
P. méton., vieilli. Ensemble des vaches, du gros bétail d'une exploitation. [Caroline] apportait sa belle humeur, sa santé, le courage de se lever tôt, de mener la basse-cour, la vacherie (Zola, Fécondité, 1899, p. 642).
2. Vx. [Dans une agglomération] Lieu où l'on tire le lait des vaches et où l'on vend du lait. Ah! de la vraie crème, un petit pot que j'ai vu traire moi-même à la vacherie que nous avons dans le marché des Enfants-Rouges (Balzac, Ferragus, 1833, p. 113).Il y a quarante ans Paris et sa banlieue possédaient un grand nombre de vacheries (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 119).
B. − Pop., fam.
1.
a) Caractère méchant, agressif d'une personne. Elle a joint à sa lettre une coupure de journal, un écho sur Bichat (...) qui est d'une vacherie incroyable (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 287).
b) Acte, parole traduisant la méchanceté, l'agressivité, la perfidie sournoise. Je sais qu'il m'écoute. Il sait qu'il n'a pas besoin de répondre, à moins de vouloir dire une vacherie (Giono, Gds chemins, 1951, p. 214).
Faire une/des vacherie(s) à qqn. Jouer un mauvais tour à quelqu'un. Synon. jouer un tour de cochon*.Si tu étais malade, si tu me faisais des vacheries, je serais (...) hors de moi (Beauvoir, Invitée, 1943, p. 168).Une sacrée « contrecarre » que ç'avait été, dont personne n'était sorti vainqueur malgré tous les tours, toutes les vacheries que s'étaient fait les deux concurrents (Vialar, Zingari, 1959, p. 18).
c) Vacherie de + subst.
Personne méchante, désagréable. Tu as vu tout à l'heure cette vacherie de Levelan le boniment qu'elle m'a envoyé! (Aymé, Mais. basse, 1934, p. 187).
Chose désagréable, pénible. Synon. saleté.Quelle vacherie de temps! Quelle vacherie de pluie! Cette vacherie de vent nous empêche d'avancer (Lar. Lang. fr.).
2. [Désigne une chose] Denrée, marchandise, matériau de mauvaise qualité. Synon. saleté, saloperie (pop.).C'est de la vacherie; quelle vacherie! « Ça s'ra bon! », mais ça va être encore de la vacherie qu'il va falloir que tu t'enfonces dans la lampe (Barbusse, Feu, 1916, p. 26).
Prononc. et Orth.: [vaʃ ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1205 « troupeau de vaches » (Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, 671: Et comme en la forest gardoit La vacherie a un preudome); mil. xiiies. [ms. C] (Roman de Thèbes, éd. Constans, 8634; éd. Raynaud de Lage, 8193: bercheries) − 1675, J.-H. Widerhold, Nouveau dict. français-allemand d'apr. FEW t. 14, p. 101a; 2. 1336 « étables à vaches » (texte ds Varin, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2epart., p. 749); 3. 1549 vaquerie « lieu où se fait la traite et la vente du lait » (Journal du Sire de Gouberville, p. 55 ds Poppe, p. 116); 1690 vacherie (Fur.). B. 1. 1867 « nonchalance, avachissement » (Delvau, p. 493); 2. 1872, juin « manière d'agir entièrement animale (c'est-à-dire dépourvue de la raison et de la volonté qui caractérise l'homme) » (Bachaumont ds Le Constitutionnel, cité par Larch., p. 232; v. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 38, pp. 18-19); 3. 1885 faire des vacheries « commettre des méchancetés » (d'apr. Chautard, p. 190); 1894 (Virmaitre, Dict. arg. fin-de-s., p. 304: vacheries: saletés faites à quelqu'un). Dér. de vache*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 58.