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VÊTEMENT, subst. masc.
I. − [Corresp. à vêtir]
A. −
1. Ensemble des pièces composant l'habillement à l'exclusion des chaussures, et servant à couvrir et à protéger le corps humain. Synon. fringues (pop.), frusques (pop.), habit, mise, nippes (fam.).Elle enlevait ses vêtements (...) d'abord sa coiffe de mousseline, puis sa robe élégante, ajustée à la mode des villes (...). Ensuite son long corset de demoiselle (Loti, Pêch. Isl., 1886, p. 58).La petite fille (...) ne pouvait pas s'endormir que tout ne fût en ordre dans sa chambre, et bien pliés au chevet du lit les vêtements quittés (Gide, Porte étr., 1909, p. 594).
Au sing. coll. Commerce, fabrication, industrie du vêtement; travailler dans le vêtement; symbolique du vêtement. Que de bien doit rester dans une telle nature, pour qu'elle ait inventé les techniques du vêtement, de l'agriculture, de l'industrie et de la navigation! (Gilson, Espr. philos. médiév., 1931, p. 127).
SYNT. Vêtements d'enfant, de femme, d'homme; vêtements féminins, masculins; vêtements anciens, modernes, à la mode, démodés; vêtements ajustés, amples, cintrés, collants, croisés, décolletés, drapés, droits, étroits, fermés, flottants, lâches, larges, plissés, serrés, stricts, vagues; vêtement chaud, court, léger, long, lourd, trois-quarts; vêtements d'été, d'hiver, de demi-saison; vêtements de bonne coupe, de coupe élégante/sobre, bien coupés; vêtements de confection; vêtements sur mesure; vêtements de coton, de cotonnade, de cuir, de drap, de laine, de soie, de toile; vêtements élimés, fripés, froissés, hors d'usage, neufs, rapés, usés; vêtements de bonne/mauvaise qualité; vêtements baveux, souillés, tachés; vêtements habillés, de sport, de ville, du soir, de travail; vêtements blancs, clairs, sombres; vêtements civils, convenables, corrects; vêtements de dessous; assembler, bâtir, coudre, couper, faire, finir, monter, tailler un vêtement; détacher, laver, nettoyer des vêtements; essayer, acheter, mettre un vêtement; ôter, ranger, retirer ses vêtements.
En partic. Ensemble des pièces de l'habillement, à l'exclusion du linge de corps. Paris lui ouvrit les yeux, en fit un beau jeune homme, pincé dans ses vêtements, suivant les modes. Il était le Brummel de sa classe. Il s'y présentait comme dans un salon, chaussé finement, ganté juste, avec des cravates prodigieuses et des chapeaux ineffables (Zola, Curée, 1872, p. 409).Elle avait changé de vêtements, remplacé sa jupe à cerceaux et son corsage à busc par une sorte de robe flottante sous laquelle on la sentait nue (Gide, Thésée, 1946, p. 1428).
Vêtement + adj./de + subst.Vêtement adapté à un usage précis, propre à certaines fonctions, professions ou circonstances. Vêtements d'artisan, de boucher, de cuisinier, d'ouvrier, de paysan, de valet de chambre; vêtements de chasseur, de pêcheur; vêtement ecclésiastique, laïc, liturgique, militaire, religieux; vêtements de deuil, de demi-deuil, de cérémonie; vêtements sacerdotaux. Elles lui donnèrent pour linceul cette pauvre robe déchirée qu'elle avait eue pour seule parure, et qu'elle-même avait désignée et désirée pour vêtement mortuaire (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 276).Le matin, il a un vêtement d'intérieur que je trouve ravissant. C'est une sorte de redingote de velours noir à corps droit, avec une petite jupe toute plissée (Gyp, Souv. pte fille, 1927, p. 42).
Vêtement d'altitude. Combinaison de vol spécialement conçue pour le vol en altitude et comportant des dispositifs destinés à protéger l'organisme d'éventuelles défaillances du système de pressurisation. (Dict. xxes.).
2. Ensemble des objets destinés à recouvrir le corps pour le cacher, le protéger, le parer. Ce paquet contenait une petite robe de laine, un tablier, une brassière de futaine, un jupon, un fichu, des bas de laine, des souliers, un vêtement complet pour une fille de huit ans (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 507).
3. Pièce de l'habillement de dessus (manteau, veston, etc.). J'attends qu'une des personnes qui surveillent aux vêtements puisse prendre mon pardessus et me donner un numéro.Qu'est-ce que vous dites? (...) Est-ce que vous devenez gâteux? On dit: « surveiller les vêtements » (Proust, Prisonn., 1922, p. 228).Hélène portait, pour la rue, un long vêtement imperméable qu'on appelait waterproof et que je trouvais d'une élégance accomplie (Duhamel, Terre promise, 1934, p. 56).
4. P. méton. Manière de se vêtir, de s'habiller. Les basques de son habit étaient violemment renversées. Son gilet très ouvert laissait voir une chemise gonflée, empesée, fermée par des épingles surchargées d'orfèvrerie. Enfin tout son vêtement avait un caractère exagéré (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 86).Son penchant pour les délicatesses de la table et du vêtement faisait la joie de M. Fellaire (A. France, Jocaste, 1879, p. 31).
B. − Au fig. Ce qui couvre, protège, dissimule. Synon. manteau, parure.Vêtement de la pensée, de la raison. Beaucoup de vague dans l'idée sous la pompe de l'expression, une dialectique plus brillante que solide, des arguments grêles sous un vêtement très ample (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 356).Je n'aime presque plus la beauté inutile du mensonge, quoiqu'il me prête encore ce vêtement brillant de futilité, de gaminerie attardée, que vous connaissez tous... que j'ôte pour vous, Annie (Colette, Cl. s'en va, 1903, p. 316).
II. − HÉRALD. Pièce honorable formée par quatre triangles, qui couvrent les quatre angles de l'écu, de manière à ne laisser voir du champ que la forme d'une grande losange. Vêtement émaillé. La Chape est un Vêtement de deux triangles rectangles, formés par les bords de l'Écu et par deux lignes menées du milieu du chef à chacun des angles de la pointe (P.-B. Gheusi, Le Blason, 1932, p. 80).
Prononc. et Orth.: [vεtmɑ ̃]. Passy 1914 [vε:-]. Ac. 1718: vestement; dep. 1740: vê-. Étymol. et Hist. A. 1. Fin xes. vestiment « tout ce qui sert à protéger le corps, à le couvrir » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 219); ca 1100 vestement (Roland, éd. J. Bédier, 2348); 2. déb. xiiies. p. métaph. (Poème moral, éd. A. Bayot, 37: Queil sunt li vestiment dont l'anrme est aorneie? Vestue at pieteit, cariteit affiublee). B. 1904 hérald. (Nouv. Lar. ill.). Du lat. vestimentum « vêtement, habit », dér. de vestis (veste*). Fréq. abs. littér.: 3 936. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 235, b) 5 723; xxes.: a) 6 255, b) 6 296. Bbg. Greimas Mode 1948, p. 38. − Quem. DDL t. 28, 36, 40.