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URBANITÉ, subst. fém.
A. −
1. Manière civile des anciens Romains. Atticisme grec et urbanité romaine. En lui commence cette urbanité romaine. Ornement du génie de Cicéron, de Pompée, de César, et qui remplace chez ces citoyens illustres la rusticité de Caton et de Fabricius (Chateaubr., Itinér. Paris Jérus., t. 3, 1811, pp. 118-119).Selon l'abbé Gédoyn, l'urbanité, ce mot tout romain, qui dans l'origine ne signifiait que la douceur et la pureté du langage de la ville par excellence (Urbs), par opposition au langage des provinces, (...) en vint à exprimer bientôt un caractère de politesse qui n'était pas seulement dans le parler et dans l'accent, mais dans l'esprit, dans la manière et dans tout l'air des personnes (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 3, 1850, p. 68).V. atticisme ex. 3.
2. P. ext. Politesse fine et délicate, manières dans lesquelles entrent beaucoup d'affabilité naturelle et d'usage du monde. Synon. civilité, courtoisie, politesse; anton. grossièreté, rusticité, vulgarité.Urbanité élégante, naturelle, parisienne; pure, vraie urbanité; règle, ton d'urbanité. Et ce nouvel état, pays si attrayant par son climat, par la fertilité de son sol et l'urbanité de ses habitans (Crèvecœur, Voyage, t. 1, 1801, p. 174).Un vieux bonhomme exquis, d'une urbanité intelligente, vieillotte et charmante (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1911, p. 275).
B. − Caractère de ce qui fait une ville. Synon. urbanisation.Degré d'urbanité des auditeurs. Il dépend de l'emplacement de l'antenne émettrice, des saisons, des jours de la semaine, des heures dans la journée et enfin de la nature des émissions (Weinand, Public. radioph., 1964, p. 12).
Prononc. et Orth.: [yʀbanite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1370 « relations sociales entre habitants d'une ville » (Oresme, Éthiques, éd. A. D. Menut, p. 437: selon chascune urbanité ou communicacion civile), attest. isolée; 2. 1454 « civilité, politesse, courtoisie » (P. Chastellain, Le Temps recouvré, 228 ds Œuvres, éd. R. Deschaux, p. 51); 1482 (Guillaume Flamang, Vie de Saint Didier, éd. J. Carnandet, p. 378: en toute urbanité); 2emoit. xves. (Parnasse satyrique du XVes., éd. M. Schwob, noLXXVI [d'apr. ms. Paris B.N. fr. 2375, du xvies., fo133], p. 154: Prince par vostre urbanité Faite que j'aie fruicion). Empr. au lat.urbanitas « qualité de ce qui est de la ville; urbanité, bon ton, politesse de mœurs; langage spirituel, esprit », dér. de urbanus (urbain*). Fréq. abs. littér.: 81. Bbg. Le Guern (M.). Urbanité. Mél. Antoine (G.). Au bonheur des mots. Nancy, 1984, pp. 107-114.