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TUBERCULE, subst. masc.
A. − BOT. Renflement d'aspect arrondi ou sphérique, pourvu de bourgeons, situé sur une racine, un rhizome, une tige, et qui sert de réserve nutritive à la plante. Tubercule(s) du bégonia, du cyclamen, du dahlia; le crosne, l'igname, la patate douce, la pomme de terre, le topinambour sont des tubercules comestibles. L'arbre est souvent cultivé sur les bords des routes et dans les champs d'ignames, après que les tubercules en ont été arrachés (Page, Dern. peuples primit., 1941, p. 238).Le manioc est une plante dont les tubercules servent essentiellement à nourrir tous les peuples noirs de l'Afrique (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 144).
P. métaph. Comme sur un plant où les fleurs mûrissent à des époques différentes, je les avais vues, en de vieilles dames, sur cette plage de Balbec, ces dures graines, ces mous tubercules, que mes amies seraient un jour (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 892).
P. anal. Pivot renflé constituant la racine de certaines plantes (betterave, carotte, navet, etc.) et servant de réservoir nutritif. (Dict. xxes.).
B. −
1. ANAT. Petite éminence arrondie, située à la surface d'une partie du corps, d'un organe ou d'un os. Tubercule acoustique, buccal, lacrymal, lingual, pancréatique, pharyngien, tympanique, zygomatique. Une forte saillie toujours appréciable à travers les parties molles, le tubercule du scaphoïde (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 209).Des protubérances comme (...) les tubercules du cou des Dindons (E. Perrier, Zool., t. 4, 1931, p. 3129).Tubercule mamillaire. ,,Saillie osseuse arrondie et rugueuse marquant le bord postérieur de l'apophyse articulaire supérieure des vertèbres lombaires`` (Méd. Biol. t. 3 1972). L'union des nerfs optiques et le tubercule mamillaire font ensemble un triangle à peu près équilatéral (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 139).Tubercule olfactif. ,,Saillie de l'espace perforé antérieur formée par la terminaison de la racine olfactive moyenne`` (Méd. Flamm. 1975). Arrivé sous le tubercule olfactif, il [le rameau antérieur] s'y épanouit en patte d'oie et l'environne de toutes parts (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 187).Tubercule quadrijumeau. ,,Chacune des quatre éminences arrondies blanchâtres qui occupent la partie postérieure du toit du mésencéphale, de part et d'autre de la ligne médiane`` (Man.-Man. Méd. 1980). La face postérieure du cerveau moyen est occupée par quatre tubercules arrondis que l'on désigne sous le nom de tubercules quadrijumeaux (Quillet Méd.1965, p. 320).
2. PATHOL. Petite lésion nodulaire constituée dans un tissu par une agglomération de cellules de types divers, selon l'affection qui en est la cause (lèpre, syphilis, etc.). La choroïde, l'iris, la chambre antérieure, peuvent être le siège de tubercules d'origine vasculaire (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 122).Les tubercules, au sens dermatologique du terme, sont des productions morbides purement dermiques (Garnier-Cathala dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 11924, p. 432).
En partic. Lésion élémentaire de la tuberculose, due au bacille de Koch. Tubercule miliaire, pulmonaire. Des douleurs lombaires qui n'avaient que trop de connexité avec sa maladie de poitrine. Des tubercules se développaient dans ses reins comme dans ses poumons (A. France, Génie lat., 1909, p. 332).On constate qu'au bout de trois semaines, seuls les ganglions du cou se montrent tuméfiés et qu'il existe déjà fréquemment quelques tubercules dans les poumons (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 143).
REM.
Tuberculi-, tuberculo-, élém. de compos.tiré du lat. tuberculum « tubercule, petite tumeur », entrant dans la constr. de qq. termes de bot., de chim. et de méd.a)
Tuberculifère, adj.,bot., méd. ,,Qui porte des tubercules, des saillies mousses`` (Séguy 1967).
b)
Tuberculiforme, adj.,bot., pathol. En forme de tubercule. À l'ouverture des cobayes inoculés par le péritoine, la séreuse se montre littéralement farcie de nodules tuberculiformes, au centre desquels a pullulé le microbe (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux, 1896, p. 624).
c)
Tuberculostatique, adj.,méd. [Qualifie un médicament, une substance chim.] Qui freine ou arrête la multiplication du bacille tuberculeux (d'apr. Garnier-Del. 1958, Neyron 1970, Lar. Méd. t. 3 1972, Méd. Biol. t. 3 1972).
d)
Tuberculostéarique, adj.,chim. [Qualifie un acide] Qui a été isolé à partir de bacilles tuberculeux (d'apr. Duval 1959).
Prononc. et Orth.: [tybε ʀkyl]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1541 (Loys Vassée ds P. Méd. t. 57, p. 579 [sans précision]); a) 1575 subst. fém. anat. « éminence naturelle peu considérable » (Paré, Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 422), fém. seulement chez Paré (v. Hug.); b) 1740 pathol. « abcès survenant à la surperficie de la peau du poumon » (Ac.); c) 1814 tubercules pulmonaires et mésentériques (Nysten); 2. a) 1703 « excroissance se développant sur une plante » (Liger, Dict. gén. des termes propres à l'agric.); b) 1817 « truffe » (Gérardin de Mirecourt, Dict. raisonné de bot.). Empr. au lat.tuberculum « petite saillie, gonflement », att. dans le domaine méd. en lat. médiév. (tubericulum, 1250 ds Latham). Fréq. abs. littér.: 256. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 116, b) 111; xxes.: a) 56, b) 42.
DÉR. 1.
Tuberculé, -ée, adj.,bot., méd. Qui porte des tubercules. Feuille tuberculée. Squelette calcaire globuleux hérissé de plaques tuberculées (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p. 24). [tybε ʀkyle]. 1reattest. 1779 (Saussure, Voyage dans les Alpes ds Brunot t. 6, p. 629); de tubercule, suff. *.
2.
Tuberculisation, subst. fém.,pathol. Formation de tubercules; en partic., envahissement d'un organisme par le bacille de Koch. Tuberculisation d'un cobaye; tuberculisation des poumons. Il est (...) possible que l'affaiblissement de l'état général provoqué par un rhumatisme chronique favorise la tuberculisation secondaire du malade (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 526).[tybε ʀkylizasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. 1reattest. 1840 (Encyclop. nouv., t. 3, p. 641b, s.v. climat); de tubercule*, suff. -isation (-iser* et -tion*).
3.
Tuberculome, subst. masc.,pathol. Lésion tuberculeuse ronde, ayant l'aspect d'une tumeur et dont l'évolution est plus ou moins lente. [Loeper] a reproduit de véritables tuberculomes intestinaux à la suite d'injections de bacilles dans les artères de l'intestin chez le chien (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 199). [tybε ʀkylo:m]. Lar. Lang. fr. V.-one, -ome. 1reattest. 1920; de tubercule, suff. -ome*; cf. en angl. tuberculoma (1897, v. NED Suppl.2*) et tuberculome (1903, v. NED).