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TRUITE, subst. fém.
A. − ICHTYOL. Poisson physostome, de la famille des Salmonidés, comprenant plusieurs espèces, au corps fusiforme couvert de petites écailles argentées, parsemé de taches ou d'ocelles variant du gris-jaune au brun foncé, vivant surtout dans les eaux claires et vives, et dont la chair est très estimée. Truite des lacs, des montagnes, des rivières; vivier à truites; élevage de(s) truites; pêcher la truite. De temps en temps, une truite passait au-dessus d'elles [les pierres] d'un trait vif, puis allait se mettre la tête en avant sous un surplombement de la rive, se laissant balancer, immobile, dans le mouvement de l'eau (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 154).Cette belle truite rose sous sa peau d'argent comme une nymphe comestible (Claudel, Soulier, 1944, 1repart., 1rejournée, 14, p. 990).
Truite arc-en-ciel*
Truite commune ou truite de rivière. Truite très répandue dans les cours d'eau et les lacs, dont la taille, qui varie de vingt à soixante centimètres, peut parfois atteindre un mètre. La T[ruite] de rivière ou T[ruite] commune (...), que l'on trouve partout en Europe, est une espèce commerciale importante, elle est très largement élevée en pisciculture (Animaux1981).
Truite de mer. Truite très proche du saumon et qui effectue de fréquents séjours en mer. La conformation de la truite de mer est semblable à celle du saumon mais un peu plus trapue. (...) Son aire de dispersion s'étend sur toutes les mers du nord-ouest de l'Europe, des côtes de la France jusqu'à la mer blanche (Schreiner1975).
Truite saumonée. Truite à chaire rosée comme celle du saumon. V. saumoné A ex. de Mallarmé et de T'Serstevens.
ART CULIN. Truite farcie, frite; truite au bleu; truite à la genevoise; truite meunière. Truites à la bordelaise. Habillez six petites truites saumonées, c'est-à-dire ratissez-en les écailles, enlevez les ouïes et videz les entrailles en faisant une très petite incision sur le ventre, ficelez la tête; mettez-les sur un plat de terre, jetez dessus thym, laurier, persil, deux échalotes émincées, sel, poivre, un jus de citron (Gdes heures cuis. fr.,Carême,1833, p. 137).
P. anal. Truite noire (des lacs). Saumon lacustre. (Ds Littré, Nouv. Lar. ill., Rob.).
B. − TECHNOL. ,,Partie du fourneau de la touraille d'une brasserie`` (Peyroux Techn. Métiers 1985).
REM. 1.
Truitelle, subst. fém.,ichtyol. Jeune truite. Il ne faut pas confondre ces zébrures que l'on rencontre même chez les grosses truites avec les marques juvéniles que présentent très souvent les truitelles (digitations bleuâtres diffuses et verticales sur les flancs) (H. Chaumeton, La Pêche et les poissons d'eau douce, 1985, p. 196).
2.
Truiticole, trutticole, adj.Qui a rapport à l'élevage des truites. Élevage « truiticole ». Plus cher vivant que mort (...). Chacun veut voir sa truite dans l'aquarium avant de l'acheter (L'Express, 8-14 juill. 1968, p. 26, ill. et col. 3).Trutticole est att. ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr., Lexis 1985 et Rob. 1985.
3.
Truiticulteur, -trice, trutticulteur, -trice, subst.Personne qui élève des truites. (Dict. xxes.). Trutticulteur, -trice est att. ds Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.
4.
Truiticulture, trutticulture, subst. fém.Élevage de truites. Réservée à quelques artisans installés à proximité des ports de pêche, la « truiticulture » ne comprenait alors [vers 1958] que 350 établissements. Aujourd'hui, ils sont 1 000, attirés par l'extraordinaire rentabilité d'une profession dont les méthodes modernes ont diminué sensiblement les coûts de production (L'Express, 8-14 juill. 1968, p. 26, col. 2).Trutticulture est att. des Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr., Rob. 1985 et GDEL.
Prononc. et Orth.: [tʀ ɥit]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4239); 1564 truite soulmonnée (Thierry); 2. 1751 « partie d'un fourneau de brasserie » (Encyclop. t. 2, p. 401, s.v. brasserie). Du b. lat. tructa « id. » 2emoit. ives. chez St Ambroise dont les mss donnent aussi la forme trocta (v. Cor.-Pasc., s.v. trucha), prob. empr. (mais qui semble sans rapport avec le gr. τ ρ ω ́ χ τ η ς, autre nom pour α ̓ μ ι ́ α « thon », d'abord adj. « qui mange », v. Ern.-Meillet); cf. le lat. sc. truttae salmonatoe 1555 (Rondelet, Universae aquatilium historiae pisces, p. 161); le sens 2 s'explique prob. par une analogie de forme. Fréq. abs. littér.: 224. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 338, b) 254; xxes.: a) 247, b) 378. Bbg. Gardette (P.). Fr.-prov. truite « rouleau de foin ». In: [Mél. Henry (A.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1970, t. 8, pp. 57-60. − Honincthun (S. C. d'). Terminol. de la pisciculture et salmoniculture en eaux douces. Banque Mots. 1980, no19, p. 86, 89 (s.v. truitelle).