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TRIOMPHALEMENT, adv.
D'une manière triomphale.
A. − Avec les honneurs, les acclamations qui accompagnent un triomphe. C'est ici que Lafayette fut reçu triomphalement et qu'un peuple défila devant le cadavre de Lincoln, assassiné (Morand, New-York, 1930, p. 50).
B. − [Avec vaincre, battre, etc.] Dans des conditions qui constituent un succès éclatant. Il expliquait l'opération, il manœuvrait ses fonds avec la savante tactique d'un général en chambre, il finissait toujours par battre triomphalement les parties adverses imaginaires, car il se piquait d'être devenu de première force dans les questions de primes et de reports (Zola, Argent, 1891, p. 197).
C. −
1. D'une manière qui marque l'exultation, la fierté. Gérard enfonça précipitamment ses doigts dans ses tristes gants noirs, et Reine, pendue à son bras, le promena triomphalement aux endroits les mieux éclairés de la salle de bal (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p. 10).Dans l'après-midi, la noce va en cortège au bourg voisin et les invités achètent divers ustensiles de ménage utiles aux nouveaux époux. Chacun revient, portant triomphalement sur l'épaule un des objets dus à sa générosité (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 44).
2. D'un air triomphant. Tu ne te rappelles pas, naturellement, la première fois que je t'ai embrassé? Si, très bien, dis-je triomphalement, c'était dans les jardins de Kiew, au bord de la Tamise (Sartre, Nausée, 1938, p. 188).
Prononc. et Orth.: [tʀiɔ ̃falmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. Déb. xvies. « de manière somptueuse, en triomphe » (Jean d'Auton, Chron., éd. R. de Maulde La Clavière, t. 2, p. 210 : furent aymablement receuz [Philippe le Beau et sa femme] et triumphallement trectez), très rare; 2. 1773-83 « comme un triomphateur » marcher triomphalement (Linguet, Ann. pol. civiles et littér., VI, 322 ds Gohin, p. 253); 3. 1876 p. ext. fam. « d'un air triomphant » toiser triomphalement son adversaire (Lar. 19e). Dér. de triomphal*; suff. -ment2*; cf. fin xves. le synon. triumphamment, dér. de triomphant (triompher*) (fin xves. [1496?] La Vigne, Vergier d'honneur, p. 434 ds Gdf.), fréq. au xvies., v. ibid. et Hug. Fréq. abs. littér.: 133.