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TRACHÉOTOMIE, subst. fém.
CHIR. Incision de la paroi de la trachée au niveau de la région antérieure du cou pratiquée pour parer à une asphyxie, pour rétablir la circulation de l'air et éventuellement introduire une canule à cet effet. Dans le dernier degré de l'angine maligne, le succès de la trachéotomie dépend de l'ampleur et de la liberté du passage qui est ouvert à l'air (Bretonneau, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p. 325).Si l'obstacle mécanique cause de l'asphyxie siège dans les premières voies respiratoires, il faut de toute urgence pratiquer la trachéotomie (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 27).
− En compos. Laryngo-trachéotomie. V. laryngo-.
Prononc. et Orth.: [tʀakeɔtɔmi]. V. trachée. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1772 chir. (Dict. de chir., communiqué à l'Encyclop. par M. Louis, Paris). Comp. des élém. formants trachéo-* et -tomie*.
DÉR.
Trachéotomiser, verbe trans.,chir. Pratiquer une trachéotomie. Le Pr Henry Lassen, devant les nombreuses paralysies respiratoires qui affluaient dans son service (...) décida de trachéotomiser les malades en imminence de mort par asphyxie (V. Vic-Dupont, La Maladie infectieuse, 1966, p. 81 ds Rob. 1985).Part. passé adj. Qui a subi une trachéotomie. Trachéotomisée, elle ne peut parler et est alimentée par un système injectant la nourriture au travers de l'abdomen directement dans l'estomac (Le Monde, 23 mars 1983, p. 16, col. 6).− [tʀakeɔtɔmize]. (Il) trachéotomise [-mi:z]. V. trachée. − 1reattest. 1835 chir. (J. Beugnot, Dict. usuel de chir. et de méd. vétér., I, p. 242b ds Quem. DDL t. 8); de trachéotomie, suff. -iser*.