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* Dans l'article "TOUCHE,, subst. fém."
TOUCHE, subst. fém.
I. − Action, manière de toucher.
A. −
1.
a) Vx. Coup plus ou moins fortement appliqué; action de toucher, simple contact. (Dict. xixeet xxes.).
Au fig. Disgrâce, épreuve morale ou matérielle. (Dict. xixes.).
En partic., vieilli ou littér. Sollicitation de Dieu, appel de la grâce, de l'esprit divin. Je sens (...) un travail sourd et têtu, une touche invisible, un besoin de prier, un rappel incessant de Dieu me tenant en haleine (Huysmans, Cathédr., 1898, p. 447).
b) ESCR. [Corresp. à toucher1I A 2 a] Fait d'atteindre, de toucher l'adversaire selon les règles; p. méton., avantage, point ainsi marqué. Décompte des touches; nombre de touches; touche pour, contre; touches simultanées. À l'épée, les touches échangées avec un écart de moins de un vingtième à un vingt-cinquième de seconde engendrent le coup doublenon admis au fleuret (Jeux et sports, 1967, p. 1433).
2. Action du poisson qui mord à l'esche, au leurre. Pêche passionnante, où chaque seconde qui passait pouvait être celle de la touche, de cette attaque du carnassier, brutale et molle comme un spasme (Genevoix, Routes avent., 1958, p. 161).
P. anal., fam. Faire une touche. Recevoir de quelqu'un une marque d'intérêt répondant favorablement à une démarche séductrice, à un essai de séduction. C'est une de ces filles (...) elle fait des touches à chaque coup (Arnoux, Paris, 1939, p. 213).Avoir une, la touche. Plaire physiquement à quelqu'un qui manifeste ouvertement son intérêt. Synon. avoir un/le ticket.Laforgue commença à lui caresser les genoux, puis il se leva et rejoignit ses camarades.Tu avais une touche? demanda Bloyé.Comme tu dis (...). C'était une femme qui avait soif et notamment d'affection, elle était tendre (Nizan, Conspir., 1938, p. 13).J'ai eu la touche avec elle, mardi dernier, elle était bourrée, elle voulait tout le temps m'inviter à danser (Sartre, Âge de raison, 1945, p. 185).
3. Pop. Bouffée d'une cigarette fumée à plusieurs. Il faut (...) par courtoisie accepter la « touche » que propose un voisin, bon-petit-cœur de Belleville qui offre à tous un dernier mégot enduit de vingt salives différentes (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 149).
4. Spécialement
a) BIJOUT. [Corresp. à toucher1I A 2 a] Essai de l'or ou de l'argent à l'aide de la pierre de touche (v. pierre B 4). (Dict. xixeet xxes.).
b) IMPR. [Corresp. à toucheur B] Action d'appliquer l'encre sur la forme avec les balles ou le rouleau. (Dict. xxes.).
B. − Action, manière de toucher; effet qui en résulte.
1. PEINT. Action, manière de poser, d'appliquer à l'aide du pinceau la peinture sur la toile; p. méton., couleur appliquée d'un seul coup de pinceau; résultat du coup de pinceau. Synon. facture1, griffe1, style1.Finesse, légèreté de touche/de la touche. Regarde la lumière du sein, et vois comme, par une suite de touches et de rehauts fortement empâtés, je suis parvenu à accrocher la véritable lumière (Balzac, Chef d'œuvre, 1831, p. 32).Le jeune artiste chinois se promène et il aperçoit le papillon (...). Il s'exalte et commence son portrait, de mémoire (...) Cette patience le mène à l'âge de cent ans. Enfin, un soir, avant de mourir, il pose la dernière touche (Cocteau, Potomak, 1919, p. 64).
P. anal. Touche de fard. Les détails qui font « soir » sont les yeux très faits avec plusieurs couches de mascara. Beaucoup de brillant à lèvres par-dessus le rouge. Et des touches de fard « accroche-lumière » sur le front, les pommettes et l'arcade sourcilière (Le Point, 18 oct. 1976, p. 47, col. 4).
P. anal., LITT. Manière personnelle et caractéristique dont un écrivain, un auteur traite un sujet. Synon. style.Écrire à petites touches; sûreté de touche. Dans Cléopâtre (...), on reconnaît à chaque instant la touche de Théophile Gautier, son coloris savant, cette langue originale et précise à laquelle l'expression ne fait jamais défaut (A. Daudet, Crit. dram., 1897, p. 238).[Victor Hugo] a traduit ce sentiment avec une acuité extraordinaire, d'une touche déjà impressionniste (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 38).
2. Touche de + compl.Élément, détail qui contraste avec l'ensemble dans lequel il est intégré et lui confère une valeur particulière.
[À propos d'un paysage, d'un décor] Pour des yeux accoutumés au dur climat du Nord (...) le ciel indigo, l'air léger, les montagnes pierreuses relevées par des touches d'ocre et de safran formaient un tableau de lumière et de bonheur (Maurois, Byron, t. 1, 1930, p. 171).Quelque chose de préservé et de monacal flottait dans cette pièce, qui semblait s'être à la longue gauchie autour de lui comme la coquille autour du coquillage, et où sa lourde silhouette assise ajoutait seule une touche dernière de plénitude (Gracq, Syrtes, 1951, p. 46).
[À propos d'une pers., de sa toilette] Le front (...) étroit et pur, laiteux, têtu, les cheveux drus, plantés bas, mettaient sur cet ensemble si harmonieux une touche de férocité secrète (Arnoux, Rêv. policier amat., 1945, p. 117).V. battle-dress ex. de Giono.
3. Pop., fam. Aspect général d'une personne, d'une chose. Synon. allure, dégaine (fam.), tournure.Avoir une drôle de touche. [Gervaise] louchait si fort de la jambe, que, sur le sol, l'ombre faisait la culbute à chaque pas (...). Quelle touche! Ça devait attirer les hommes tout de suite (Zola, Assommoir, 1877, p. 772).D'ordinaire, je ne respire pas l'astuce (...); au contraire, mon innocence, ma naïveté, ma touche d'universitaire, de bête à concours convainquent aisément les plus soupçonneux (Arnoux, Algorithme, 1948, p. 233).
C. − Vx, pop. La sainte(-)Touche. Le jour où l'on touche son salaire. La paie de grande quinzaine emplissait le trottoir d'une bousculade de gouapeurs (...). On célébrait la sainte Touche, quoi! (Zola, Assommoir, 1877, p. 769).
D. − Spécialement
1. JEUX (billard). Action de toucher avec sa bille celle sur laquelle on joue. (Dict. xxes.). Manquer de touche. Ne pas toucher la bille visée. Bonnébault sortit du billard, une queue à la main, et en frappa rudement Marie, en lui disant:Tu m'as fait manquer de touche (Balzac, Paysans, 1850, p. 315).
2. JEUX, SPORTS (balle, ballon). Touche de balle. Manière de jouer la balle, le ballon, de les contrôler, de les diriger. La « touche de balle », clef de la technique, permet de recevoir (...), de lancer (...), de progresser (Jeux et sports, 1967, p. 1388).
3. Arg., AUTOMOB. Aller à la touche. Entrer en contact, sans trop de violence, avec un obstacle, une autre voiture. À cause de la maladresse du concurrent que j'allais doubler, j'allai « à la touche ». Mon bolide grimpa un talus (M. Trintignant, Pilote de courses, 1957ds Petiot 1982).
II. − SPORTS. [Dans les sports de ballon]
A. − Partie du terrain située à l'extérieur des limites latérales du terrain de jeu. Lignes de touche; sortie du ballon en touche. Un public nombreux, massé sur la touche, put applaudir à un résultat sans précédent dans les annales du rugby castalinois (Aymé, Nain, 1934, p. 231).On joue la castagne, jusqu'à ce que l'arbitre, un vendu, envoie les matraqueurs se calmer sur la touche (Comment parlent les sportifsds Vie Lang.1953, p. 176).
Juge de touche. Juge placé sur chaque ligne de touche qui signale à l'arbitre le point où le ballon a franchi la ligne de touche. Le ballon est en jeu à tout (...) moment (...) y compris (...) s'il rebondit dans le terrain de jeu après avoir touché l'arbitre ou un juge de touche se trouvant à l'intérieur du terrain (J. Mercier, Footb., 1966, p. 23).
Locutions
Rester sur la touche. Ne pas participer à un match. Les dirigeants ont laissé sur la touche un de leurs meilleurs joueurs (Le Sporting, 15 déc. 1931ds Petiot 1982).Au fig., fam. Être, rester sur la touche; mettre qqn sur la touche. Être tenu à l'écart, mettre quelqu'un à l'écart d'une entreprise, d'une affaire. (Dict. xxes.).
Remise en touche. Remise en jeu du ballon à partir de la ligne de touche (d'apr. Petiot 1982, s.v. remise).
Rentrée en touche, rentrée de touche. Remise en jeu du ballon sorti en touche. Rentrée de touche. Lorsque le ballon aura entièrement dépassé la ligne de touche, soit à terre, soit en l'air, il sera rejeté en jeu, de l'endroit où il aura franchi la ligne, par un joueur de l'équipe opposée (J. Mercier, Footb., 1966, p. 28).
B. − P. méton. Sortie du ballon en touche; remise en jeu du ballon depuis la ligne de touche. Touche courte, longue; jouer la touche. Un sacré demi (...), la balle glissante comme une anguille, des touches impossibles devant un mur d'os noueux et de viande bien cimentée (Arnoux, Suite var., 1925, p. 41).
III. − Objet qui sert à toucher, qui est touché.
A. − Vx. Objet qui sert à toucher.
1. [Corresp. à toucher1I A 2 a et toucheur A 1] Gaule qui était utilisée pour faire avancer, pour conduire le bétail. (Dict. xixeet xxes.).
2. Petite baguette crochue qui sert à lever les jonchets (Dict. xixeet xxes.).
B. −
1.
a) [Dans les instruments de mus. à clavier] Levier qui bascule sous la pression des doigts et actionne le mécanisme émetteur. Touche blanche, noire; touche d'ébène, d'ivoire; touche de clavecin, d'orgue, de piano. Gambara frappa les touches d'une main sûre, il étendit magistralement le thème de Meyerbeer par une sorte de décharge d'âme à la manière de Liszt (Balzac, Gambara, 1837, p. 92).Marguerite, assise devant son piano, laissait courir ses doigts sur les touches, et commençait des morceaux qu'elle n'achevait pas (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p. 82).
b) [Dans les instruments à cordes pincées ou à cordes frottées] Partie du manche où appuient les doigts pour déterminer la longueur de la corde à faire vibrer. Touche de guitare, de luth, de violon. (Dict. xixeet xxes.).
2. Lame munie d'un contact permettant d'établir une connexion électrique. Synon. plot* de contact.Le manipulateur se compose de cinq touches en bois. Chaque touche porte une lame métallique reliée à l'un des plots du distributeur (A. Leclerc, Télégr. et téléph., 1924, p. 146).
En partic. Chacun des éléments d'un clavier d'une machine sur lequel on agit par pression pour commander une action, une sélection. Touche d'un terminal, d'une machine comptable; touche de curseur, d'édition, de fonction. Il était dans tous ses états devant sa machine à écrire (...) pa'c'qu'il avait oublié (...) d'appuyer sur le levier d'la touche des majuscules, et alors, au lieu de souligner le titre de sa page, il avait foutu en plein dessus une ligne de 8 (Barbusse, Feu, 1916, p. 130).
Commande manuelle d'un dispositif électronique. Touche à micro contact; touche silence; touche d'un magnétophone, d'une chaîne hi-fi, d'un téléviseur.
Touches sensitives. Même si le terme « microprocesseur » vous paraît un peu barbare, il se traduit pour vous par un système de commande très simplifié. Plus de boutons à tourner ou à pousser, mais des touches sensitives (L'Express, 31 mai 1980, p. 68).
Touche à effleurement. Une touche à effleurement. Le déclencheur électromagnétique du XG2 est un modèle de sensibilité. À peine l'avez-vous effleuré (comme les touches de certains ascenseurs récents) que la cellule se met en marche (Le Point, 16 oct. 1978, p. 115, col. 2).
Touche à impulsion. Super Color 7200 Ligne galbée, 66 cm. Tube auto-convergent 110 degrés. Châssis modulaire. Télécommande sans fil et touches à impulsion (Le Nouvel Observateur, 28 nov. 1977, p. 6, col. 1).
Prononc. et Orth.: [tuʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Objet avec lequel on touche, ou que l'on touche 1. ca 1165 « bâtonnet crochu servant à lever les jonchets » (Troie, éd. L. Constans, 22744: ne joë pas o eus as toches [défini dans le gloss.: « instrument servant à pousser les jonchets »]); 1718 touche (Ac.); 2. 1386 « gaule employée pour faire avancer le bétail » (Preuves de l'hist. de Bretagne, t. 2, col. 504 ds Du Cange, s.v. touchia: esperons ou touches [défini d'apr. FEW t. 13, 2, p. 4b, note 9]); 3. a) 1557 mus. « filet saillant traversant le manche d'un instrument à corde » (B. Des Périers, Discours non plus mélancolique que divers, p. 100: des cordes qui ceinturent ledit col [...] lesquelles on appelle touches); b) 1636 « chacun des leviers qui composent un clavier » (Monet: touche cheville d'orgue, d'epinete); c) 1640 « partie supérieure du manche d'un instrument à corde, sur laquelle les doigts touchent les cordes pour varier les sons » (Oudin Ital.-Fr., s.v. tastiera); 4. 1858 « élément du clavier d'une machine » (L'Année sc. et industr., 2eannée, p. 417: un clavier de trente-six touches [de machine à écrire]); 5. 1890 électr. « lame munie d'un contact métallique » (Lar. 19eSuppl., s.v. rhéostat: un commutateur à manette et à touches multiples). II. Action, manière de toucher A. Objet: être animé 1. ca 1250 « atteinte, coup » (Atre perilleux, éd. B. Woledge, 1213: ainc puis n'oi touce de ce mal [un mal moral]); fin xiiies. (Jacques d'Amiens, Remede d'amours, ms. Dresde, fo18cds Gdf.: d'un dart d'amor senti la touce); 2. 1555 escr. (Ronsard, Œuvres compl., éd. P. Laumonier, t. 8, p. 10: sans emporter au logis une touche); 3. 1601 fig. « sollicitation de Dieu, appel de la grâce » (Charron, Sagesse, éd. 1797, p. 191: une touche divine). B. Objet: être inanimé 1. a) ca 1260 « aloi ou titre des métaux précieux » (Étienne Boileau, Métiers, éd. G. B. Depping, I, XI, 2, p. 38: or [...] à la touche de Paris); b) α) 1280 fig. « épreuve, pierre de touche » (Adenet Le Roi, Cléomadès, éd. A. Henry, 249: ce est la touche et l'exemplaire); 1313 sens propre « pierre de touche » (Invent. de Pierre Gaveston ds Laborde, p. 445: un touche pour assaer or); β) 1549 pierre de touche fig. (Du Bellay, Deffence et Illustration de la langue fr., éd. H. Chamard, II, 11, p. 179); 1562 pierre de touche sens propre (Du Pinet, trad. Hist. du monde de Pline, l. XXXIII, chap. 8, t. 2, p. 584); c) 1394 « action de toucher, d'éprouver un objet d'or ou d'argent » (texte ds Bibl. Éc. Chartes, t. 89, p. 348 ds Fonds Barbier: faire les touches et essaiz des d. monnoies); 2. a) α) 1627 peint. (Mareschal, La Chrysolite, éd. 1634, p. 317: apres cette premiere touche, il y faut coucher les couleurs [ici, dans un portrait littér.]); 1631 (Saint-Amant, Suite des œuvres, Le Poète crotté ds Œuvres, éd. J. Lagny, t. 2, p. 36: Je veux luy donner une touche De mon Pinceau pour l'habiller [ici, également dans un portrait littér.]); β) 1694 « manière de peindre » (Ac.); γ) 1745 p. ext. grav. (Bosse, Manière de graver, p. 69: les touches des ombres); 1798 (Ac.: touche [...] moyen dont se sert le Dessinateur, le Peintre ou le Sculpteur, pour faire sentir le caractère des objets); b) litt. α) 1690 (Fur.: j'y donneray encore une petite touche [à ce poème]); β) 1775 « style, manière d'écrire d'un auteur » (Coqueley de Chaussepierre, Monsieur Cassandre, p. XIII ds Proschwitz Beaumarchais, p. 18: cette touche légere et fine qui caractérisent plusieurs des Ecrivains illustres de ce Siecle); c) α) 1817 fig. « élément d'un ensemble, qui confère à ce dernier une valeur particulière » (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase, p. 109: touches énergiques, claires [dans un opéra]); β) 1823 fig. « trait discret » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 207: quelques touches caractéristiques sur l'Empereur); d) 1848 fam. « allure générale, dégaine » (Pierre, Arg. et jargon: Touche tournure d'individu); 1852 (Gautier, Italia, p. 300: deux ou trois moines d'une assez bonne touche); 3. 1844 billard manque de touche ici, fig. (Balzac, Splend. et mis., p. 68: ton manque de touche au jeu de la vie); 1845 touche, manque de touche (Besch.); 1850 manquer de touche (Balzac, Paysans, p. 315); 4. 1866 La Sainte-Touche « le jour de la paie » (Delvau, p. 351); 5. 1883 « opération consistant à aimanter une pièce de fer » (Jacquez, Dict. d'électr. et de magnét., pp. 196-197 ds Quem. DDL t. 30); 6. a) 1904 pêche « façon propre à chaque espèce de poisson de mordre à l'hameçon » (Nouv. Lar. ill.); b) 1925 fam. avoir une touche (J. Galtier-Boissière, La Bonne vie, p. 118 ds Cellard-Rey: j'ai une touche!); 1925 fam. faire une touche (d'apr. Esn., s. réf.); 1935 (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p. 96: on en f'sait nous aussi des touches); 7. 1941 jeux « manière de frapper la balle, le ballon » (L'Auto, 18 févr. ds Petiot 1982: sa touche de balle [au ping-pong]); 1948 (Mémo-Sport, ibid.: touche de balle [au football]). III. Rugby, footb. 1. a) 1889 ligne de touche (G. de Saint-Clair, Jeux et exercices en plein air, 2eéd., Paris, p. 50 ds Bäcker 1975, p. 301); 1925 p. ell. touche « ligne de touche » (J. Prévost, Plaisirs des sports, p. 128 ds Rob. 1985); b) 1889 en touche (G. de Saint-Clair, loc. cit.); 1964 sortie en touche (Rob.); 1921 rentrée en touche (M. Pefferkorn, Le Football-association ds Grubb Sports 1937, s.v. rentrée); 1928 remise en touche (A. Peiny et R. Perrier, Le Basket-ball, S. Bornemann, p. 19, ibid., s.v. bloquer et ds Petiot 1982, s.v. bloquer); c) α) 1896 juge de touche (Almanach Hachette 1897, p. 402 [au rugby]); β) 1927 rester sur la touche (d'apr. Esn., s. réf.); 1931 (Le Sporting, loc. cit.). γ) 1927 rester sur la touche fig. (La Pédale, 12 oct., p. 14: Abbeglen et Mounoud [entraîneurs non-français] restèrent, à leur grand regret, sur la touche); 2. 1896 p. ell. « sortie du ballon en touche » (Almanach Hachette 1897, p. 403: remise au jeu après touche); 3. 1901 p. ell. « remise en jeu du ballon qui a dépassé la ligne de touche » (L'Auto-Vélo, 11 févr. ds Petiot 1982: les Anglais faisaient leurs touches au fond); 4. 1911 « partie du terrain située à l'extérieur des lignes latérales » (J. Manchon, Le Football, p. 127 ds Bäcker, p. 301). I et II déverbal de toucher1*. III empr. à l'angl. touch « partie du terrain située à l'extérieur des lignes de touche et des lignes de but » (1857, T. Hughes ds NED Suppl.2, s.v. play subst. § 10d: [the ball is] in touch, and out of play); touch-in-goal « partie du terrain située derrière la ligne de but » (1864 ds NED, s.v. touch subst. § 12); touch « action de toucher le sol avec le ballon derrière le but » (1864, ibid., s.v. touch verbe § 2f); touch-line « ligne de touche » (1868 ds NED). L'angl. touch, att. dès le xiiies. au sens de « coup », est lui-même empr. au fr. touche*. Fréq. abs. littér.: 771. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 847, b) 1 047; xxes.: a) 1 102, b) 1 335.
DÉR.
Touchette, subst. fém.a) Mus. Chacune des petites barres incrustées dans le manche d'une guitare, d'une mandoline qui permettent de produire les tons et demi-tons. La vînâ est un instrument (...) pincé, à touchettes fixes et sans cordes sympathiques (Les Lettres fr., 2 avr. 1969, p. 14, col. 4).b) Automob., arg. Choc léger, sans gravité. Aller à la touchette. Pour les pilotes (...) il faut être à fond partout. Si tout va bien, on gagne, ou l'on est dans les cinq premiers. Mais on prend le risque de faire une « touchette » ou de casser la mécanique (L'Express, 9 juin 1969, p. 138, col. 2). [tuʃ εt]. 1resattest. a) 1504-09 « pierre de touche » (J. Lemaire de Belges, Couronne Margaritique ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 4, p. 52 ds Hug.) hapax, b) 1844 mus. (J. de La Fage, Hist. gén. de la mus. et de la danse, t. 2, p. 109), c) 1965 arg. automob. (L'Équipe, 21 juin ds Petiot); de touche ou de toucher1, suff. -ette (-et*).
BBG.Gohin 1903, p. 368. − Meier (H.). Aufsätze und Entwürfe zur rom. Etymologie. Heidelberg, 1984, pp. 89-90. − Porquier(R.). Le Vocab. des sports de ballon dans la presse spécialisée... Besançon, 1967, pp. 167-168.