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TONDU, -UE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de tondre*.
II. − Adjectif
A. −
1. [En parlant des cheveux d'une pers., de la toison d'un animal] Qui a été coupé à ras. Un foulard jaune tourne autour de son cou gras Et rouge, que font voir ses cheveux tondus ras (Cros, Coffret Santal, 1873, p. 114).Un vieil homme massif, rose et rasé, le profil plein, les cheveux tondus comme au régiment, présidait une table près de la fenêtre (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 228).
2.
a) [En parlant d'une pers. ou d'une partie du corps humain] Dont on a coupé les cheveux, les poils à ras. Elle déposait des lauriers d'or sur ma tête frais tondue (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 92).Ximénès, une belle croix de taffetas anglais sur la gauche de son crâne tondu, marchait avec Manuel vers San-Isidro (Malraux, Espoir, 1937, p. 576).
Proverbe. À brebis tondue, Dieu ménage le vent. Dieu n'envoie pas plus d'épreuves qu'il n'est possible d'en supporter. Ma chère cousine, par un vieux proverbe, plein de sens comme tous les proverbes: A brebis tondue Dieu ménage le vent (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1712).
En partic. À qui on a fait une tonsure. V. méditatif B ex.
b) Empl. subst. Personne qui a les cheveux rasés. Il y en avait tout autour, ça fourmillait, des chaussés, des déchaussés, des tondus, des barbus (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 318).
Le petit tondu. [P. réf. au surnom familier qui fut attribué à Napoléon 1er] Si le petit tondu vivait encore, lui cria l'officier, tu aurais la croix et une belle retraite (Balzac, Méd. camp., 1833, p. 91).
En partic. Femme à qui on a rasé la tête pour avoir entretenu des relations coupables avec l'occupant pendant la deuxième guerre mondiale. Pour sauver ces deux tondues, tu as blanchi un indicateur de la gestapo! (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 483).
Quatre pelés et un tondu. V. pelé II A 3.
3. P. anal., pop., fam. Qui a été complètement dépouillé de son argent, ou de ses biens. Tondu au jeu. En somme, je suis ici dans la capitale d'un pays mis en coupe réglée, d'un pays tondu, raclé jusqu'à l'os, et pressuré et dépecé (Farrère, Homme qui assass., 1907, p. 57).
B. − [En parlant d'une haie, d'une pelouse] Dont la surface a été égalisée en coupant les pousses ou les herbes trop hautes. Les cours sinueux des petites rivières qui abreuvent ces prés sont tracés par des rangées de saules tondus tous les trois ans par la faux (Lamart., Tailleur pierre, 1851, p. 387).Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Vieux, 1884, p. 131).
C. − PALÉOGR. Lettres tondues. Lettres en caractère gras utilisées au xiiies. dans les privilèges pontificaux et dépourvues des pointes et saillies qui caractérisaient les lettres gothiques. (Dict. xixes.).
Prononc.: [tɔ ̃dy]. Fréq. abs. littér.: 144. Bbg. Quem. DDL t. 22. − Richard (W.) 1959, p. 102, 108.