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TITILLATION, subst. fém.
A. − Vieilli. Légère agitation que l'on observe dans certains corps. La titillation du vin de Champagne (Ac. 1798). Un mouvement de titillation; la titillation de la fièvre (Besch. 1845). P. méton. Nous n'entendions que la titillation éloignée et intermittente de la cascade (Lamart., Raphaël, 1849, p. 207).
Être en titillation. Par une juste compensation, l'action de boire peut, (...) nous procurer des jouissances extrêmement vives; et quand on apaise une soif à haut degré, ou qu'à une soif modérée on oppose une boisson délicieuse, tout l'appareil papillaire est en titillation, depuis la pointe de la langue jusque dans les profondeurs de l'estomac (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 129).
B. − Littér. ou p. plaisant. Action de titiller; état, sensation provoquée.
1. (Sensation de) chatouillement léger et répété. Les titillations produisent des actes réflexes particuliers selon les régions excitées: les nausées et le vomissement, s'il s'agit de l'arrière-bouche, l'éternuement, s'il s'agit des fosses nasales (Méd. Biol.t. 31972).[Avec une résonance érotique] Certaines femmes (...) ont une sensibilité spéciale du mamelon telle que sa titillation provoque la congestion des organes génitaux (Apert dsNouv. Traité Méd.fasc. 81925, p. 418).
2. Sensation physique agréable et légère provoquée par une satisfaction d'ordre mental; excitation. Les jouissances de l'amour-propre d'auteur ont quelque chose d'un plaisir physique. Tous les traits s'épanouissent et il y a visiblement dans toute la personne une titillation voluptueuse (Constant, Journaux, 1804, p. 126).Cette titillation intime que je ressens à la vue d'une statuette ou d'un masque nègre, rappel lancinant de l'idole qui me terrorisait dans mon enfance (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 257).
3. Au fig. Excitation de l'esprit légère et généralement agréable. Cette âme, fière et dure, était plus sensible aux titillations de la haine qu'elle ne l'avait été naguère aux caresses de l'amour (Balzac, Langeais, 1834, p. 291).Il y a le plaisir de passer pour ce qu'on n'est pas, à condition que cela vous déconsidère un peu; je ne sais si ce plaisir est aristocratique, mais il me cause une titillation (Montherl., Pitié femmes, 1936, p. 1196).
Prononc. et Orth.: [titijasjɔ ̃], [-l(l)asjɔ ̃]. Littré, Barbeau-Rodhe 1930 [ll] pour titillation et titiller; Warn. 1968 [ll] parfois [l], Pt Rob. [(l)l] cour. [j]; Martinet-Walter 1973 [j], [(l)] pour titillation mais [j] en majorité pour titiller; Lar. Lang. fr., Rob. 1985 [j] pour titillant, titillation et titiller. V. scintiller. Att. ds Ac. dep. 1778. Étymol. et Hist. 1495 titilation (J. de Vignay, Mir. histor., XX, 107, éd. 1531 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat.titillatio, -onis « id. », formé sur le supin titillatum de titillare « titiller ». Fréq. abs. littér.: 13.