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TIMONIER, subst. masc.
A. − Vieilli, littér. Chacun des chevaux qu'on attelle de chaque côté du timon d'une voiture ou d'une charrue. Un vigoureux timonier. (Dict. xixeet xxes.).
B. − MARINE
1. Vieilli. Homme qui tenait le timon du navire et qui était placé sous les ordres d'un pilote. Deux timoniers servaient la barre, le mécanicien était sur le pont prêt à crier des ordres à ses chauffeurs (Du Camp, Hollande, 1859, p. 161).L'avantage était que ce gouvernail [formé d'une large pièce de bois] pouvait être commandé par une barre aussi longue qu'on le voulait, donc que le timonier disposait d'un bras de levier suffisant pour vaincre la résistance des mers les plus fortes (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 121).
2. Mod. Marin spécialisé qui s'occupe de la direction d'un navire, de la surveillance de la route, de la veille, des signaux et de la transmission des ordres. Maître-timonier en second. Le personnel d'exécution comprend lui-même plusieurs « spécialités »: les « gabiers » qui sont chargés de tout ce qui concerne la manœuvre du navire, les « timoniers » qui assurent les services de la barre, de la veille et des signaux.Aux matelots « sans spécialité » incombent les travaux de propreté et d'entretien (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 157).
P. anal. Guide, dirigeant d'une entreprise, d'une administration, d'un pays. Le timonier de l'État.
Grand Timonier. Mao Zedong, en tant que chef suprême de la Chine. Au moment où la disgrâce de Lin Piao était déjà connue de la Chine entière, n'avons-nous pas vu en effet le quotidien le plus sérieux de France expliquer le plus gravement du monde que Lin avait toujours l'entière confiance du Grand Timonier (...)? (S. Leys, Ombres chinoises, Paris, coll. 10/18, 1975, p. 23).
Prononc. et Orth.: [timɔnje]. Ac. 1718-1778: timonnier; dep. 1798: timonier. Selon Gak 1976, p. 200, le suff. -ier occasionne gén. le doublement de n: bâtonnier, canonnier, cantonnier, cordonnier, marronnier, pontonnier, charbonnier mais font exception: gonfalonier, limonier (cheval), nautonier, thonier, timonier. V. aussi Thim. Princ. 1967, p. 55 pour lequel il conviendrait de doubler n partout. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « matelot qui manœuvre le timon » (Aliscans, éd. P. Rasch, 4931); ca 1225 Bertrant le timonier (Gui de Bourgogne, 102 ds T.-L.); 2. 1636 « chacun des chevaux attelé de chaque côté du timon » (Monet). Dér. de timon*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 65.