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* Dans l'article "THÉRAPEUTE,, subst."
THÉRAPEUTE, subst.
A. − HIST. RELIG., au plur. Groupe d'ascètes juifs qui vivaient en communauté au Iers. en Égypte (principalement près d'Alexandrie). Les thérapeutes embrassant les perfections de la retraite, offrirent près du lac Moeris, en Égypte, les premiers modèles des monastères chrétiens (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 378).[Philon] décrit, sous le nom de thérapeutes des solitaires vivant dans le jeûne et l'abstinence, s'adonnant à la lecture et au commentaire de la loi, à la composition d'hymnes et de poèmes religieux, enfin à la méditation de Dieu et de ses vertus (É. Bréhier, Les Idées philos. et relig. de Philon d'Alexandrie, 1908, p. 321).
B. −
1. MÉDECINE
a) Médecin praticien, professionnel habilité à traiter les malades; ,,plus spécifiquement, spécialiste − généralement médecin − qui étudie scientifiquement, sur des bases expérimentales et cliniques, divers moyens de traitement. (Terme peu usité en France.)`` (Méd. Biol. t. 3 1972; dict. xxes.). − (...) Quel est le docteur qui sait qu'appliquée en compresse (...) l'antipyrine lutte contre (...) le cancer? (...) les anciens thérapeutes guérissaient mieux?Oui, car ils connaissaient merveilleusement les effets de remèdes immuables (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 160). C'est seulement après un long, (...) prudent travail que la nouvelle drogue est proposée à l'utilisation humaine. Alors commence (...) l'expérimentation clinique qui fixera la véritable destinée du produit, la sanction du thérapeute restant, en principe, sans appel! (...) curieuse aventure! (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 15).V. ingérer ex. 1.
b) En partic. Médecin, psychologue, psychanalyste qui conduit une psychothérapie. Synon. psychothérapeute.Pour permettre au thérapeute moyen de (...) pratiquer [la psychanalyse] sans danger, Freud a dû la codifier selon le vieil adage médical: « Primum non nocere » (Choisy, Psychanal., 1950, p. 207).
2. P. anal. ou au fig. Personne ou chose qui procure la guérison à la manière d'un médecin. Un amoureux bien épris doit être jaloux du médecin de sa belle (...). Il serait bon que l'amour, ce guérisseur des âmes, fût aussi le thérapeute de l'homme dans son entier (Amiel, Journal, 1866, p. 345).L'illusion n'est-elle pas souvent le meilleur des thérapeutes? (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 103).V. greffer ex. 2.
REM.
Thérapeutiste, subst. masc.,méd., vieilli, synon. (supra B 1).Il se met à soutenir en riant que dans le remède, la pilule prise, pour qu'elle agisse en bien, il fallait un peu de foi du médecin transmise au malade et que les mauvais thérapeutistes, les sceptiques de la partie guérissaient moins de malades que les autres (Goncourt, Journal, 1894, p. 579).
Prononc. et Orth.: [teʀapø:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1704 « qui sert Dieu » (Trév.); 1732 « ascète juif qui vivait en communauté non loin d'Alexandrie » (ibid.); 2. 1877 « médecin, personne qui soigne » (Littré-Robin, Dict. de méd., p. 1590b ds Quem. DDL t. 25); 1950 synonyme de psychothérapeute (Choisy, loc. cit.). Empr. au gr. θ ε ρ α π ε υ τ η ́ ς « qui prend soin », « celui qui prend soin du corps », d'où « celui qui soigne les malades, médecin ». Fréq. abs. littér.: 25.