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* Dans l'article "TIGNASSE,, subst. fém."
TIGNASSE, subst. fém.
A. −
1. Vx. Mauvaise perruque. [Le marchand d'orviétan] revint le lendemain, habit vert galonné d'or, large tignasse poudrée, grandes manchettes de mousseline sale (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 84).
2. Fam. Chevelure abondante, touffue et mal peignée. Tignasse crépue, drue, ébouriffée, graisseuse, grisonnante. Quand il fut à terre (...) je le traînai à la manière antique (...) je le traînai par la tignasse, dont il perdit une poignée. Et même je fus un peu dégoûté de ma victoire, à cause de tous ces cheveux gras qu'il me laissait entre les doigts (Gide, Si le grain, 1924, p. 409).[Roberte] secoua vigoureusement sa tignasse fauve, jetée en vrac sur sa nuque comme une fourchée de foin sur une borne (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 23).
P. ext. Cheveux. Saisir par la tignasse. Le rutilement de sa tignasse tout fraîchement teinte sous les lueurs de la lampe, lui mettant au front quelque chose du caractère, de la farouche grandeur de la prostituée de l'Apocalypse (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p. 275).Ce qu'elle est marrante! Avec ça, bonne fille (...) une tignasse jusqu'aux talons (pas ces trois tifs qu'ont les femmes au jour d'aujourd'hui, et qui ne fatiguent pas le peigne fin) (Morand, Ouv. la nuit,1922, p. 183).
B. − P. anal. Ce qui rappelle une tignasse par son aspect désordonné, touffu. Tignasse de gazon, d'ormeaux. La route se creusait entre deux escarpements dont les flancs éboulés ne montraient qu'un sable blanc comme de la poudre de grès, et qui portaient sur leur crête des tignasses de broussailles (Gautier, Fracasse, 1863, p. 49).On voyait la bâtisse, ses hangars, ses chars, ses fagotiers, ses brasses de bois empilées sous des tignasses de genêts secs (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 17).
REM.
Teignasse, subst. fém.,var. vieillie. Elles auront (...) des teignasses qui brandilleront au vent! (Huysmans, Marthe, 1876, p. 138).
Prononc. et Orth.: [tiɳas]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. a) 1680 tignasse « mauvaise perruque » (Rich.); 1690 teignasse (J. B. Thiers, Hist. des Perruques, p. 29); b) 1808 teignasse « coiffe enduite d'onguent dont on recouvre la tête des teigneux » (Boiste); 2. 1680 tignasse « chevelure mal peignée » (Rich.); 1690 teignasse (Fur.). Dér. de teigne*; suff. -asse (-ace*). Fréq. abs. littér.: 109. Bbg. Quem. DDL t. 19 (s.v. teignasse).