Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
TÉTRADE, subst. fém.
Réunion, groupe de quatre éléments solidaires.
A. − PHILOS. PYTHAGORICIENNE, ÉSOTÉRISME. Nombre quatre, symbole de justice; série ou somme des quatre premiers nombres, combinaison numérique dans laquelle interviennent quatre nombres ou quatre opérations particulières. Tu t'appelleras Hermès, et tes disciples, quand tu les auras trouvés s'appelleront Tat, Asclèpios et Ammon. Puisse se compléter bientôt la tétrade hiératique qui doit transmettre, d'une génération à l'autre, le dépôt de la science sacrée (L. Ménard, Rêv. païen, 1876, p. 126).
En partic. Ensemble de quatre éléments tels que ceux qui forment ou qui définissent l'âme, l'Homme ou la Divinité (d'apr. Riffard Ésotérisme 1983, s.v. tétraktys). L'homme, dans l'antique doctrine, comme dans la vérité, est une tétrade, un quaternaire: il est sensation, sentiment, connaissance; et il est ces trois choses unies, et formant par leur réunion une unité, une monade (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 833).
B. − BIOLOGIE
1. BIOL. CELLUL. ,,Ensemble des 4 chromatides formées par le dédoublement de 2 chromosomes homologues appariés pendant la prophase de la première division méiotique`` (L'Hér.Génét.1978).V. homéotypique s.v. homéo- A 2 ex. de Hist. gén. sc. et pachytène s.v. pachy- ex. de Husson, Graf.
P. ext. Ensemble des quatre cellules haploïdes issues d'une même méiose, entre lesquelles sont réparties les 4 chromatides d'une même tétrade (d'apr. L'Hér. Génét. 1978). Chez les Ascomycètes, les quatre produits d'une méiose individuelle, ou tétrades, se trouvent groupés dans l'asque au lieu d'être mélangés à d'autres produits comme chez la plupart des organismes à reproduction sexuée (Encyclop. Sc. Techn.t. 91973p. 396).
2. BOT. Ensemble des quatre grains de pollen issus par méiose de la cellule mère (d'apr. Lend.-Delav. Biol. 1979). [La] forme [des grains de pollen], en général ellipsoïdale, se définit en fonction de son orientation dans la tétrade originelle (Encyclop. univ. (3eéd.) t. 17 1989, p. 420, s.v. palynologie).
C. − PATHOL. Ensemble de quatre symptômes permettant de définir une affection. Cette tétrade symptomatique (...) constitue la forme commune de l'encéphalite léthargique (May dsNouv. Traité Méd.fasc. 41925, p. 36).
P. méton. Tétrade de Fallot. Malformation cardiaque cyanogène caractérisée par une sténose de l'artère pulmonaire, une dextroposition [décalage vers la droite] de l'origine de l'aorte, une communication inter-ventriculaire haute et une hypertrophie ventriculaire droite, qui représente la forme typique de la maladie bleue (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. tétralogie* de Fallot.
D. −
1. VERSIF. Groupe harmonique de quatre voyelles. Les vers en tétrades (...) ne sont que des vers en dyades, dont les éléments remplissent certaines conditions de groupement et de correspondance (Grammont, Vers fr., 1937, p. 408).
2. HIST. DE LA LITT., rare. Groupe de quatre œuvres littéraires. C'est à elles [les Contemplations] qu'on accorde généralement le haut du pavé, mais cette supériorité pourrait se discuter, et la tétrade des années trente, [Les Feuilles d'automne, Les Chants du crépuscule, Les Voix intérieures, Les Rayons et les ombres de Hugo] après tout, les vaut poétiquement (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p. 168).
E. − INFORMAT. Groupe de quatre nombres. V. dyade A 4 ex. de Jolley.
Prononc.: [tetʀad]. Étymol. et Hist. a) 1546 « assemblage des quatre premiers nombres » (Rabelais, Tiers Livre, XXIX, éd. M. A. Screech, p. 206); b) 1904 biol. (C.R. Ac. Sc. t. 138, p. 96). Issu du gr. τ ε τ ρ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « le nombre 4 ». Bbg. Quem. DDL t. 6.