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SYNTHÉTISME, subst. masc.
A. − BEAUX-ARTS. Style pictural propre à Gauguin et à ses disciples dont le but est de synthétiser la forme et l'idée par le rejet des détails, les couleurs en aplat cernées de noir. Le synthétisme (...) est une hiérarchisation des éléments picturaux mais, plus encore, la soumission à un rythme organisateur qui surordonne la mise en place et la mise en page et subordonne à elles les détails et les modalités constitutives aboutissant à une vision globale restreinte à quelques volumes et couleurs, elles, transposées. (N. Gieure, La Peinture moderne, 1958, p. 30 ds Rob. 1985).
B. − MÉD., vx. Ensemble des quatre opérations nécessaires pour réduire une fracture et la maintenir réduite; extension, réduction, coaptation et bandage (d'apr. Nysten 1814, Littré-Robin 1858).
C. − Rare. Ce qui opère une synthèse, ce qui a pour base de raisonnement la synthèse. C'est comme le vice et la vertu; malin qui les distingue. Axiome: le synthétisme est la grande loi de l'ontologie (Flaub., Corresp., 1855, p. 83).
REM..
Synthétiste, adj. et subst.a) Beaux-Arts α) Subst. Peintre adepte du synthétisme. Ces nuées vaporeuses des synthétistes, ces déformations troublantes des impressionnistes, ils peuvent les voir dans la réalité de leur existence (Barlet, Lejay, Art de demain, 1897, p. 144). β) Adj. Relatif au synthétisme, qui appartient au synthétisme. Abandonnant le traditionalisme analyste qu'il [Vuillard] pratiquait avant d'avoir vu le Talisman et qui lui avait inspiré des œuvres exquises, comme son Autoportrait et sa Nature morte à la salade du Musée d'Art Moderne, il se plaît à peindre en 1890 des ouvrages synthétistes à l'excès, violemment colorés, d'une audace qui annonce (et peut-être dépasse) celle des Fauves (Dorival, Peintres XXes., 1957, p. 21).b) Math. Qui appartient à la conception mathématique dominante sous la Renaissance, de la subordination à l'algèbre et de construction méthodique de toutes les vérités mathématiques. Il serait particulièrement faux, nous aurons l'occasion de le remarquer, de croire que l'algèbre cesse d'intéresser les mathématiciens à partir de telle ou telle date, et que ceux-ci vont systématiquement se détourner des méthodes synthétistes qui procèdent du simple au composé (Gds cour. pensée math., 1948, p. 237).c) Subst. Celui, celle qui fonde sa pratique, sa théorie sur la synthèse. Je parle ici en praticien de l'histoire. Spécialiste ou synthétiste? Mais les deux à la fois, mais on ne peut être que les deux à la fois. Généraliser dans le concret, sans souci des abstractions faites en série: c'est un dernier sommet à franchir par l'historien, le plus haut et le plus malaisé (L. Febvre, De Spengler à Toynbee, [1936] ds Combats, 1953, p. 141).
Prononc.: [sε ̃tetism̭]. Étymol. et Hist. 1. 1765 chir. (Encyclop. t. 15); 2. 1846 « doctrine qui tend à synthétiser » (Proudhon, Carnets, vol. 1, p. 324 ds Quem. DDL t. 26). 1 empr. au gr. σ υ ν θ ε τ ι σ μ ο ́ ς « ajustement, arrangement », de σ υ ν θ ε τ ι ́ ζ ο μ α ι « arranger avec soin » de σ υ ́ ν θ ε τ ο ς, v. synthétique; 2 dér. de synthétique* ou synthétiser*, suff. -isme* Au sens 2 cf. l'angl. synthetism dep. 1832 ds NED. Bbg. Quem. DDL t. 35.