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SURHOMME, subst. masc.
A. −
1. [P. réf. à la philos. nietzschéenne] Homme supérieur, libéré des normes sociales et agissant selon sa propre volonté de puissance. C'est là le Surhomme rêvé par Zarathustra, qui ne respecte rien hormis lui-même (H. Lasvignes, inR. blanche, 15 nov. 1897, no107, p. 313 ds Quem. DDL t. 12).Il s'agissait, pour le « surhomme » au sens nietzschéen, d'accomplir le bouleversement des valeurs, de renverser la hiérarchie, mais pour rétablir une hiérarchie où dominerait ce qu'il peut y avoir en l'homme de possibilités neuves et supérieures, d'être immoraliste, mais pour que pût naître une morale nouvelle et plus haute (Arts et litt., 1936, p. 48-2).
2. Type d'homme ayant vocation d'exercer un pouvoir de domination, exalté par le nationalisme allemand et l'idéologie fasciste. Les Allemands, amoureux de la force et jouant au surhomme, se piquent d'y ressusciter [dans Alep] la manière babylonienne (Barrès, Pays Lev., t. 2, 1923, p. 23).[Mathieu] eut un petit ricanement de supériorité: la fameuse armée allemande, l'armée de surhommes, l'armée de sauterelles, c'était ce pauvre type, attendrissant à force d'avoir tort (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 186).
B. − Être humain aux qualités exceptionnelles, qui se situe au-dessus de l'humanité normale. Synon. demi-dieu, génie.L'effort à fournir qui repose sur la seule intelligence, la seule énergie d'un individu ou d'une famille prend des dimensions surhumaines. Peut-on faire grief à la moyenne des gens de n'être pas des surhommes? (Debatisse, Révol. silenc., 1963, p. 37).
Prononc. et Orth.: [syʀ ɔm]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1893 philos. (H. Albert, in Mercure de France, no37, janv., p. 64 ds Quem. DDL t. 12: Uebermensch, surhomme, homme surhumain, je me servirai du terme « Surhumain »). Dér. de homme*; préf. sur-* pour trad. l'all. Uebermensch « id. » empl. par Nietzsche, notamment dans son Zarathoustra, 1885, mais déjà att. ds le Faust de Goethe et plus anciennement encore (dep. 1527) dans un sens un peu différent; cf. le gr. υ ̔ π ε ρ α ́ ν θ ρ ω π ο ς « surhumain » et υ ̔ π ε ρ η ́ ν ω ρ « fier de sa force », v. H. Colette ds R. belge de philol. et d'hist., t. 8, 1929, pp. 453-468. À rapprocher du n. du personnage de Obermann dans le roman de Senancour (1804). Fréq. abs. littér.: 46. Bbg. Behrens D. 1923, p. 29. − Quem. DDL t. 7.