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SURÉROGATOIRE, adj.
A. − Vx ou littér. Qui n'est pas d'obligation; qui est simplement conseillé, recommandé, en matière de dévotion. Il souffrait tellement qu'il entrait dans « la joie de souffrir ». Alors, il n'acceptait pas seulement sa souffrance; il lui ajoutait un élément surérogatoire, comme une couronne d'épines qui l'achevait (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p. 307).Plusieurs textes font allusion à des prosternations et récitations nocturnes, à des exercices pieux nocturnes. Aujourd'hui, les prières nocturnes sont d'ordre surérogatoire (G.-H. Bousquet, Prat. rit. Islâm, 1949, p. 27).
B. − P. ext., littér. Qui est ajouté sans nécessité; superfétatoire. Il se tenait à l'arrière-garde, car le péril pouvait aussi bien venir de ce côté. Mais ces précautions furent inutiles et surérogatoires (Gautier,Fracasse,1863,p. 277). (...) il a demandé à être introduit parmi nous. Il le sera, dit Esmont, d'une manière surérogatoire, et, si j'ose dire, surnuméraire, car nous ne saurions en aucune manière admettre une minute l'idée d'ajouter un membre de plus à notre association (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p. 146).
REM. 1.
Surérogatif, -ive, adj.,rare, synon. de surérogatoire.Il n'y a et il ne peut y avoir d'officielles que les notes données par le chef qui commande sur le terrain. Le reste n'est que formule de courtoisie surérogative (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 388).
2.
Surérogatoirement, adv.,rare. De manière surérogatoire. Les sensations et la pensée ne la complétant [la vie végétative] que fort surérogatoirement (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 20).V. graillonner ex. de Bloy.
Prononc. et Orth.: [syʀeʀ ɔgatwa:ʀ]. Ac. 1694, 1718: surerogatoire; dep. 1740 -ré-. Étymol. et Hist. 1. [Mil. xvies. supererogatoire « qui est fait en surérogation » (Calvin, s. réf., d'apr. le gloss. des œuvres de Calvin ds Instit. de la relig. chrét., éd. J. D. Benoît, t. 5, p. 459)] 1605 (Marnix, Différens de la religion, II, IV, 2 ds Hug.: œuvres supererogatoires); ca 1611 (D'Aubigné, Sur l'apothéose du Cardinal Boromé ds Œuvres, éd. H. Weber, p. 345: œuvres supererogatoires); 1638 surérogatoire (J. Chapelain, Lettres, éd. Ph. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 347a: m'obliger à des surérogatoires); 2. 1793 p. ext. « supplémentaire » (doc. ds Buchez et Roux, Hist. parlementaire de la Révolution fr., t. 25, p. 17 ds Brunot t. 10, p. 876). Empr., puis adapt. au moy. du préf. sur-*, au lat. médiév.supererogatorius (ca 1340 ds Latham), dér. de supererogatio (surérogation*).