Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SUPIN, subst. masc.
GRAMM. Forme nominale du verbe latin qui peut jouer le rôle d'infinitif et dont le radical sert à la formation d'autres temps (part. passé en -us) dans la conjugaison latine. Les supins et gérondifs sont donc autant des cas de l'infinitif que du participe; et ces participes eux-mêmes pris substantivement, sont de vrais tems de l'infinitif (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p. 251).Il y a vingt ans environ qu'au sortir du lycée Henri IV tu t'es mis à m'expliquer, un soir, sur la place du Panthéon, que les mots français qui provenaient d'un verbe latin étaient formés, en général, du supin, et non pas de l'infinitif ou de l'indicatif, comme un vain peuple pourrait croire (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 53).
Prononc. et Orth.: [sypε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1245 (Henri d'Andeli, Bat. Sept Arts ds Œuvres, éd. A. Héron, p. 57, 387). Empr. au b. lat. gramm.supinum « id. » (ives. ds Gaff.) subst. au neutre de l'adj. class. supinus « tourné vers le haut, penché en arrière », peut-être parce que l'image contenue dans supinum est analogue à celle qui est dans declino, v. décliner3, cf. Ern.-Meillet. Cf. en a. m. fr. la forme pop. sovin, fin xies. judéo-fr. « couché sur le dos » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 133, no970), ca 1170 (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 4698) − xves. [date ms.] B. de Lonc Borc, Cyrurgie Albug., ms. de Salis, fo109d ds Gdf., déjà adverbialement ca 1140 (Pèlerinage de Charlemagne, éd. G. Favati, 389) et la forme empr. supin aux sens propre et fig. xvie-xviies. ds Hug. Fréq. abs. littér.: 14.