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SUPERFLUITÉ, subst. fém.
Vieilli, littér.
A. − Caractère de ce qui est superflu; abondance excessive et inutile. Synon. profusion, surabondance.La superfluité est condamnable en toutes choses (Ac.).
Superfluité de qqc.Éviter la superfluité des paroles dans un discours (Ac.). Une bonne administration s'attache à ne point augmenter les frais par la superfluité des emplois (Vivien, Ét. admin., t. 1, 1859, p. 179).Non, un logis presque nu (...) sans superfluité d'ornements (Arnoux, Double chance, 1958, p. 69).
Au plur. Pour combattre l'embonpoint, il faut surtout (...) ne pas laisser s'infiltrer les superfluités alimentaires dans les menus (Le Gendre dsNouv. Traité Méd.fasc. 71924, p. 341).
B. − Chose superflue; bien matériel qui vient s'ajouter en plus du nécessaire et parfois même de l'aisance.
1. [Cette chose jugée inutile] Synon. de luxe.Une des dames a demandé du café (...). Le père a répondu avec assez de pédanterie qu'il n'y avait point de café à la Grande-Chartreuse, parce que c'était une superfluité (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 228).
2. [Cette chose inutile, jugée pourtant nécessaire à cause de son caractère gratuit, de son indispensable agrément] L'esprit littéraire, dans sa vivacité et dans sa grâce, consiste à savoir s'intéresser (...) à ce qui n'est que l'ornement, la fleur, la superfluité immortelle et légère de la société et de la vie (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 6, 1863, p. 24).Si modique que fût le prix d'entrée, ce prix suffisait peut-être pour payer un des besoins du petit être, mieux encore, une superfluité, un jouet (Baudel., Poèmes prose, 1867, p. 69).
Prononc. et Orth.: [sypε ʀflyite], [-flɥi-]. Martinet-Walter 1973 [-yi-], [-ɥi-] (13, 4). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « excès de luxe, de magnificence; faste » (Sermons de St Bernard, 78, 36 ds T.-L.); 2. ca 1330 « ce qui est superflu » (Girart de Roussillon, 131, ibid.); 3. ca 1434 « état de ce qui est trop abondant, superflu » (Advis à Isabelle de Bavière, éd. A. Vallet de Viriville,16 ds Bibl. Éc. Chartes, 6esérie, t. 2, p. 139: superfluité [d'officiers]); 1690 superfluité de paroles (Fur.). Empr. au b. lat.superfluitas « excroissance; surabondance inutile ». Fréq. abs. littér.: 66.