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SUBORDINATION, subst. fém.
A. −
1.
a) Subordination de qqn à qqn; subordination entre qqn et qqn.État d'une personne qui est soumise à l'autorité de quelqu'un à qui elle doit rendre compte de ses actes notamment dans une organisation hiérarchisée. Subordination hiérarchique, monarchique, sociale; rapports de subordination. Leurs plus expérimentés capitaines n'étaient pas capables d'un effort commun (...) de toute entreprise enfin exigeant (...) la subordination de tous à un seul (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 150).Les personnels militaires ne sont titulaires d'aucun grade. Il n'existe de subordination entre ces personnels que celle qui, dans le service, résulte de l'emploi tenu (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit., 1954, p. 152).
[P. méton. du compl.] Subordination de l'exécutif au législatif. Les futurs citoyens de la « Cité d'hoplites » étaient nourris des poèmes d'Homère et imbus par eux d'une éthique,celle du héros en quête de l'exploit qui surclasse, de la gloire personnelle, bien étrangère à l'idéal de la subordination totalitaire du citoyen à la communauté (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 172).En matière de défense nationale, le principe historique est celui de la subordination des autorités militaires à l'autorité civile (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 118).
b) La subordination de qqn. Soumission de quelqu'un. Toujours en état de subordination et parfois d'humiliation sociale, l'homme de condition modeste mûrit très tôt un complexe d'infériorité qui l'embarrassera toute son existence durant (Mounier, Traité caract., 1946, p. 89).
c) La subordination. Organisation hiérarchisée. [Les révolutionnaires] ont méconnu la véritable source du droit public et les besoins réels de la société qui ne peut subsister sans subordination et obéissance (Maine de Biran, Journal, 1814, p. 12).
2. Subordination de qqn à qqc.État de dépendance de quelqu'un par rapport à quelque chose. C'est dans les « pays de la soif », dans les contrées pauvres en eau, que l'on comprend l'impérieuse subordination des hommes à l'eau (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 19).
B. − Subordination de qqc. à qqc.; subordination entre qqc. et qqc.Fait de subordonner une chose à une autre; rapport de dépendance entre une chose et une autre. Subordination naturelle, rationnelle, réciproque de qqc. à qqc.; subordination de causes, des fins, des phénomènes à qqc. On verra que le ridicule vient de ce qu'on a interverti les rapports, et méconnu la subordination naturelle des phénomènes les uns aux autres (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 96).La subordination du droit individuel au droit familial, de la propriété individuelle à la propriété familiale (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 193).
BIOL. [P. réf. à Cuvier] Principe de la subordination des caractères. Principe au nom duquel il convient de prendre en compte l'importance inégale des caractères pour le classement des êtres. (Dict. xxes.).
C. − LINGUISTIQUE
1. [P. oppos. à juxtaposition, coordination] Construction établissant un rapport de dépendance syntaxique soit entre une proposition subordonnée et une proposition principale reliées par une conjonction ou un pronom relatif, soit entre des mots ou des syntagmes. Mot, outil de subordination; conjonction de subordination. On caractérise les rapports de subordination selon la nature du subordonnant (...) selon le rapport existant avec le verbe ou la proposition principale, selon le « sens » de la subordonnée (Ling.1972).
2. [Dans la théorie d'A. Martinet] Type d'expansion opposé à la coordination caractérisé par le fait que la fonction de l'élément ajouté ne se retrouve pas dans un élément préexistant dans le même cadre (d'apr. Mounin 1974).
Prononc. et Orth.: [sybɔ ʀdinasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1610 « dépendance par rapport à ce qui a un rang supérieur » (P. Coton, Institution catholique, t. 1, p. 105 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 133); 2. 1872 gramm. (Littré). Dér. de subordonner* d'apr. le b. lat. subordinatio, -onis « délégation » déb. vies. ds Blaise Lat. chrét., dér. de ordinatio, -onis « action de mettre dans un ordre », v. ordination, préf. sub- marquant une position inférieure. Cf. l'angl. subordination terme de gramm. dep. 1857 ds NED. Fréq. abs. littér.: 338. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 313, b) 849; xxes.: a) 233, b) 574. Bbg. Allaire (S.). La subordination dans le Français parlé devant les micros de la Radio-diffusion, Paris, Klincksieck, 1973, 237 p. − Antoine (G.). La Coordination en fr. Paris, 1959-62, 1408 p. − Herman (J.). La Formation du syst. des conjonctions de subordination. Berlin, 1963, 247 p.