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SUANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de suer*.
II. − Adjectif
A. −
1. [En parlant de tout ou partie d'une pers., d'êtres animés] Qui sue, transpire abondamment; qui est en sueur. Foule suante; front, peau suant(e); mains suantes. Ces paysans, dépoitraillés dans leur chemise de chanvre roux et leurs haillons, semblaient ce qu'il y a de plus grossier: des faces suantes et crasseuses sous de grands chapeaux de campagne (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 231).Au milieu de cette cohue, le garçon de café rose et suant, portant en équilibre, à bout de bras, par-dessus les têtes, le plateau surchargé de demis écumants (Bernanos, Gde peur, 1931, p. 246).
2. [En parlant d'une chose] Qui suinte, est humide; qui laisse perler à sa surface des gouttelettes de liquide. Les murailles suantes et visqueuses comme si des limaçons les eussent engluées de leur bave (Gautier, Fracasse, 1863, p. 303).Sur une table (...) étaient posés un verre et une de ces cruches vernissées et suantes du sud qui gardent tout une après-midi leur fraîcheur (Gracq, Syrtes, 1951, p. 205).
Suant(e) de + subst.La lumière des cierges vient traîner sur les dalles de la nef, rampe le long des piliers de pierre toujours suants d'une eau glacée, d'une eau morte qui graisse les mains (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1482).
En partic. Chaleur, chaude suante. Température proche de la température de fusion d'un métal. Les forgerons voient la chaleur du fer à sa coloration; il devient d'abord rouge cerise, puis rouge blanc, puis enfin passe à la chaude suante, état où l'on voit le fer suer des gouttes fondues (Arts et litt., 1935, p. 22-3).V. chaud ex. 12.
B. − Au fig., fam. [Corresp. à suer I B 1 b; en parlant de qqn, de qqc.] Qui est extrêmement ennuyeux. Synon. barbant (fam.), emmerdant (pop.). (Dict. xxes.).Travail suant; personne suante. Empl. subst. Il ne te répugne donc pas, avec ses yeux morts et ses doigts mous? Ah, l'âme tremblante! le suant! Comme je le déteste! (Lenormand, Simoun, 1921, 10etabl., p. 111).
Prononc. et Orth.: [sɥ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1176-81 « qui sue » molt traveilliez et molt süanz (Chrétien de Troyes, Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 5609); 2. 1765 chaude suante (Encyclop. t. 17, p. 814a, s.v. serrurerie); 3. 1964 fam. « ennuyeux » (Rob.). Part. prés. adj. de suer*. Fréq. abs. littér.: 262. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 89, b) 444; xxes.: a) 650, b) 408. Bbg. Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 167.