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STRETTE, subst. fém.;STRETTO, subst. masc.
MUSIQUE
A. − Partie finale d'une fugue où les reprises du sujet sont très rapprochées, celui-ci commençant à une voix avant qu'une autre ait terminé. On peut aussi bien attaquer de suite le stretto (en français on dit souvent la strette), qui est la partie la plus amusante de la fugue (Lavignac, Mus. et musiciens, 1895, p. 391).Si celui-ci [le sujet] appelle de par sa nature une exposition fuguée, Bach s'y laisse aller. Mais si sa texture, bien que propice à l'exposition traditionnelle, ne permet pas une belle strette, il élude celle-ci. Et il se moque de ce que la fugue régulière doive en comporter une (L.-A. Marcel, Bach, 1966, p. 97).
B. − Mouvement accéléré d'un finale; ,,dans la musique théâtrale, partie finale d'un ensemble où le mouvement s'accélère et où les interventions des différentes voix sont très resserrées`` (Mus. 1976). La salle craquait sous les bravos; on recommença la strette entière; les amoureux parlaient des fleurs de leur tombe, de serments, d'exil, de fatalité, d'espérances (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 67).Une strette brillante de six mesures s'élève [dans la Coda de l'Allegro vivace du quatuor op. 59 Node Beethoven], par une suite d'accords chromatiques, vers la conclusion, dans le ton fondamental (Marliave, Quat. Beethoven, 1925, p. 138).
Prononc. et Orth.: [stʀ εt], [-o]. Ac. dep. 1878: strette. Plur. des strettes, des strettos. Étymol. et Hist. 1. 1832 « partie d'une fugue précédant la conclusion » (Hugo, N.-D. Paris, p. 164); 2. 1834 art lyrique (Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, p. 386 ds Quem. DDL t. 31). Empr. à l'ital.stretta, att. comme terme de mus. dep. 1821 (d'apr. DEI), propr. « lieu étroit, action de serrer, resserrer, étreindre », aussi « attaque, combat » (dep. le xives., A. Pucci ds Tomm.-Bell.), à l'orig. de estrette « attaque » (dep. 1536, estraicte, Collerye ds Hug.), puis strette (dep. 1559, Fr. de Rabutin ds Fonds Barbier), att. aux xvieet xviies. (v. Hug. et FEW t. 12, pp. 300b-301a); stretta est le fém. subst. de l'adj. stretto « étroit », du lat. strictus (étroit*). Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Quem. DDL t. 31.