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STOP, interj. et subst. masc.
I. − Interj. et subst. masc.
A. − [Signal d'arrêt, ordre d'interrompre, d'arrêter une machine, une manœuvre en cours] Puis: « Machine, stop! » Un grand arrêt, une secousse, et plus rien (A. Daudet, Tartarin de T., 1872, p. 57).
P. méton. Geste qui symbolise cet ordre. Langlois en trois pas rapides s'est mis devant nous. De ses bras étendus en croix et qu'il agite lentement de haut en bas comme des ailes qu'il essaye, il nous fait signe: stop et, tranquille! (Giono, Roi sans divertiss., 1947, p. 133).
SPORTS. Aviron. Pour ralentir ou pour l'arrêt: « Stop ». Pour virer: « Stop bâbord! Rabats tribord! » (ou inversement) (Édit. Nilsson,1930ds Petiot 1982).Boxe. L'arrêt (du combat) ne peut se produire qu'à l'un de ces trois commandements: break, stop, out. Si je dis « stop », ils ne doivent pas reprendre avant que je prononce « Boxez! » (L'Équipe, 25 nov. 1950ds Petiot 1982).
B. − TÉLÉCOMM. [Dans un message télégraphique remplace le point pour bien marquer la fin d'une phrase] Entrez au port pour souter stop appareillez dès soutage terminé (Le Clère1960).
C. − Rare. Arrêt. Si ce n'est pas un arrêt complet du cœur, ça! (...) Non, un arrêt complet, ce ne serait pas comme ça. Tu n'entendrais pas ce que tu entends, (...) ces petits gargouillements imperceptibles, s'il y avait un véritable stop du cœur (Romains, Les Hommes de bonne volonté, t. 12, Les Créateurs, Paris, Flammarion, 1936, p. 42).
II. − Subst. masc.
A. − Domaine de la circulation
1. Panneau de signalisation imposant un arrêt obligatoire aux véhicules. Respecter le stop. Marquer le stop. V. marquer I A 7 a ex. de Codoroute.Empl. appos. Panneau stop; signal stop. Si l'on utilisait systématiquement une telle signalisation, il faudrait poser des panneaux « stop » sur n'importe quel chemin adjacent, ce qui aboutirait véritablement à la dévaluer (Le Monde, 2-3 nov. 1969, p. 12, col. 2).Automobilistes qui ne respectent pas le signal « stop » placé à des intersections de certaines routes (...). Aucune raison ne peut (...) être invoquée pour dépasser, même avec prudence, le signal « stop » (Les Nouvelles de l'assurance, mai 1977).
2. Signal lumineux placé à l'arrière d'un véhicule automobile ou d'une moto et qui s'allume quand on freine. L'éclairage arrière. L'ensemble comprend:un dispositif lumineux (...)un feu rouge (...), le stop, lumière orange ou rouge, actionné par le freinage à pied, complète l'ensemble (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 313).
B. − Fam. [Forme abrégée cour. de auto-stop] Rentrer en stop; prendre qqn en stop. Tu fais du stop à la sortie de Toulouse. Ton capitaine t'embarque (...). Tu lui mets une balle dans la tête et tu te sauves (H. Monteilhet, Les Bourreaux de Cupidon, Paris, Denoël, 1972, pp. 27-28).
C. − ZOOTECHNIE. Partie creuse de la face du chien, entre le front et le museau. Un Saint-Bernard anglais à poil long et frisé (...) Sa tête était busquée comme chez le mouton, le stop n'était presque pas accusé (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 70).
REM. 1.
-stop, élém. de compos. constr. sur le modèle de auto-stop.V. non-stop.Le 1erélém. désigne un moyen de transport utilisé à titre gracieux. V. auto-stop et aussi:a)
Avion-stop, subst. masc.La carte Jet vous ouvre les portes de l'avion-stop, une façon de vivre à 800 à l'heure (Le Nouvel Observateur, 27 mars 1978, p. 23, col. 1).
b)
Bateau-stop, subst. masc.(Ds Gilb. 1980).
c)
Camion-stop, subst. masc.(ibid.).
d)
Cargo-stop, subst. masc.(ibid.).
2.
Stoppeur, -euse, subst.[Forme abrégée de autostoppeur, -euse] Errance boulimique de celui qui ne trouve son bonheur qu'en « faisant » le maximum de kilomètres, vagabondage du stoppeur hippy (A. Laurent, Libérer les vacances?1973ds Gilb. 1980).
Prononc. et Orth.: [stɔp]. Plur. des stops. Étymol. et Hist. A. Interj. 1. a) 1792 mar. « halte! » (Ch. Romme, Dict. de la marine fr. ds Höfler Anglic., cf. aussi Arveiller ds Fr. mod. t. 26, p. 57); b) 1927 spéc. cette interj. sur un panneau utilisé par un automobiliste indiquant aux autres de s'arrêter (Le Matin, 14 avr. ds Nyrop, Ét. gramm. fr., XVI, no2, pp. 23-24); 2. 1923 (Lar. univ.: Stop [...] Ce mot s'emploie, aussi, parfois, dans les télégrammes, pour séparer nettement les phrases). B. Subst. masc. 1. a) 1855 « arrêt » (Le Sport, 28 juin, 3c ds Höfler Anglic.); b) 1888 « position d'arrêt pour un appareil » (Lami, Dict. de l'Industr., VIII, 188 ds Bonn., p. 147); c) 1935 « signal lumineux placé à l'arrière d'une automobile et s'allumant pour prévenir d'un arrêt » (Larousse de l'industrie et des arts & métiers, planche automobile ds Höfler Anglic.); d) [1952 panneau « stop », signal « stop » (Réalités, août, 64a-b, ibid.)] 1964 (Lar. encyclop.: Stop [...] Panneau de signalisation routière qui exige impérativement un arrêt); e) 1953 abrév. de auto-stop (P. Daninos, Comment vivre avec (ou sans) Sonia, 205 ds Höfler Anglic.); 2. 1897 « cassure du nez, chez certains chiens » (De Bylandt, Races de Chiens, p. 662 ds Bonn., pp. 147-148). A empr., d'abord dans la lang. de la mar., à l'impér. du verbe angl. to stop au sens de « s'arrêter » (1530 Palsgr. ds NED) att. en moy. angl. au sens de « boucher, obturer, fermer » d'où, trans., « arrêter », issu du vieil angl. *stoppian postulé par ses corresp. germ. et la forme dér. forstoppian. B empr. au subst. angl. tiré de to stop att. dep. le xvies. au sens de « obstruction, arrêt » et au sens B 2, sans explication en 1867 ds NED; en concurrence avec halt dans la terminol. de la circulation automobile, stop est apposé à sign, signal ou light pour désigner les feux placés sur les voitures ou les feux ou panneaux placés aux intersections (1930 stop-light etc., v. NED Suppl.2et Americanisms); utilisé dep. le xvies. pour désigner une marque de ponctuation forte, stop sert dans les messages télégraphiques (NED Suppl.2).