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* Dans l'article "STATION,, subst. fém."
STATION, subst. fém.
I.
A. − Façon de se tenir, fait de se tenir de telle ou telle façon. Station couchée, debout, hanchée, horizontale, verticale; station bipède des animaux. Dans les écoles modernes de physiologie et d'anatomie on enseigne publiquement et textuellement que les seuls caractères qui distinguent d'une manière absolue l'homme de la brute sont la station bipède et directe et l'angle facial (Bonald, Essai analyt., 1800, p. 229).À peine le pied hors du lit, il commençait de se reprendre. Malheureusement, avec la station verticale survenait presque chaque jour un premier accès de suffocation (Duhamel, Cécile, 1938, p. 124).
SPORTS
GYMN. ,,Position fondamentale du gymnaste dont le corps repose sur un ou deux pieds`` (Petiot 1982). Station fléchie, mi-fléchie, tendue, jointe, verticale, talons joints, pointes des pieds écartées; station pédestre sur la plante des pieds (Petiot1982).
CYCL. (dans les exercices d'adresse). Station latérale. Position où l'ensemble du corps est placé du même côté que le cadre, et prend appui, soit sur les embouts, soit sur la pédale et un embout, soit sur la pédale et un genou sur la selle (d'apr. Sudres Cycl. 1984). Station à l'envers. Position où l'athlète pédale à travers le cadre (d'apr. Sudres Cycl. 1984). Station fléchie. Position où le corps est fléchi en avant, une jambe fléchie, l'autre tendue (d'apr. Sudres Cycl. 1984).
P. anal. Mettre un instrument en station. ,,Le disposer pour faire une observation`` (Jossier 1881).
B. − En partic. Fait de se tenir debout, droit et arrêté. La station est donc produite uniquement par l'action soutenue des muscles extenseurs de toutes les articulations; les fléchisseurs n'y entrent pour rien, et c'est-là une des causes pour lesquelles une station constante est plus fatigante que la marche qui dureroit le même temps (Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 472).
HIPP. ,,Position du cheval debout, immobile, supporté par ses membres`` (Tondra Cheval 1974). Dans la station libre, un des quatre membres se trouve le plus souvent au repos, la masse étant alternativement supportée par les trois autres. Grâce à ces périodes de soulagement, le cheval peut rester longtemps debout et même dormir dans cette position. La station est dite forcée lorsque c'est le cavalier qui oblige le cheval à se tenir sur ses quatre membres (Tondra Cheval1974).
II.
A. − Fait de s'arrêter, arrêt plus ou moins long que l'on fait au cours d'un déplacement (notamment un voyage, une promenade). Synon. arrêt, halte, pause.Faire une courte, une longue station devant une porte, une vitrine. Leurs pas étoient mesurés, leurs stations fréquentes (Nodier, J. Sbogar, 1818, p. 218).Castel retournait à ses vieux livres et faisait de longues stations à la bibliothèque (Camus, Peste, 1947, p. 1265).
P. métaph. J'ai fait une station dans presque toutes les classes de la société (Jouy, Hermite, t. 2, 1812, p. 329).
1. RELIG. CHRÉT.
a) Chacun des quatorze arrêts de Jésus pendant son calvaire. Stations du chemin de croix. V. calvaire B ex. de T'Serstevens.
P. métaph. Elle n'avait pas oublié les autres, ce chapelet de rendez-vous, ce chemin de la croix de l'amour, aux stations si fatigantes, si monotones, si pareilles, que la nausée lui montait aux lèvres en prévision de ce que ce serait tout à l'heure (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Rendez-vous, 1889, p. 1111).
P. méton. Chacun des quatorze tableaux ou chacune des sculptures qui représentent ces arrêts, et devant lesquels on récite des prières durant la procession du chemin de croix. Elle s'accrochait du doigt ou appuyait tout son corps aux consoles des murs désespérément, comme on s'attache avec peine aux stations d'un calvaire qu'un primitif de génie aurait peintes (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p. 64).
b) Ensemble des prédications du Carême. Ce prédicateur a été chargé de prêcher la station de carême (Ac.1935).
2. P. anal.
a) ASTRON. État d'une planète qui semble immobile dans le zodiaque; ,,phase du mouvement géocentrique d'une planète où sa vitesse en longitude s'annule`` (Astron. 1980). Tous ces monumens nous retracent la même division du monde, et du cercle divisé en degrés que parcourt le soleil. Enfin la division du zodiaque en vingt-sept parties, qui exprime les stations de la lune (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 40).
b) MAR. ,,Séjour des bâtiments de guerre en pays étranger ou dans les territoires d'outre-mer, dont la mission est de faire respecter le pavillon national, d'exercer la police maritime, de protéger les nationaux; ensemble des bâtiments chargés, en un point, de ce service`` (Gruss 1978). Station navale; quitter la station; les bâtiments de la station; relever la station (Ac. 1935). Je fis la traversée avec deux enseignes de vaisseau qui allaient rejoindre la station du Levant et l'amiral Romain Desfossés (About, Grèce, 1854, p. 2).
En station.Ce bâtiment est en station dans tel parage. Je dois ajouter que dans nos flottes en station en Amérique pendant la dernière guerre, j'ai observé qu'après un séjour de cinq ou six mois, les dartres affectaient le plus grand nombre de nos matelots (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 50).
B. − P. méton. Lieu où l'on s'arrête.
1.
a) ARCHÉOL. Station (préhistorique). Lieu qui conserve les vestiges d'un séjour humain. De diverses stations moustériennes on a pu extraire des squelettes entiers et des crânes présentant de nombreux caractères communs (S. Blanc, Init. préhist., 1932, p. 15).
b) RELIGION
α) ,,Pendant le moyen âge, les points d'un chemin où s'étaient arrêtés les pèlerins ou les cortèges qui transféraient des reliques de corps saints`` (Viollet 1875).
β) Église (à Rome et en dehors de Rome) où doivent se faire les visites jubilaires, où se gagnent certaines indulgences (d'apr. Marcel 1938). Faire ses stations; stations pour gagner le jubilé; les stations des sept églises à Rome. M. de Damas avait fatigué son élève en le traînant d'église en église aux stations du jubilé (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 242).
2. [À propos d'un véhicule]
a) Endroit où s'arrêtent les véhicules de transport en commun. Stations de fiacres, d'autobus, d'autocars, d'avions-taxis, de funiculaire, de téléphérique; station de taxis. Et Cerise, qui refusait de monter dans la calèche de sa sœur, courut à la station de voitures la plus voisine, se jeta dans un fiacre et donna l'adresse au cocher (Ponson du Terr., Rocambole, 1859, p. 208):
La bonne marche des postes et messageries reposait naturellement sur l'installation de stations le long des routes. Le peuple appelait ces stations « positions »: c'est de là, sans doute, que vint le mot « poste ». Outre celles qui étaient disposées dans les villes, avec des réserves de vivres, de chevaux et de fourrage, ces stations comprenaient, on s'en souvient, des sortes d'hôtelleries. P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 60.
En partic. Station de métro; descendre à la prochaine station; station terminus; chef de station. Dans le métro à la station Châtelet (Montherl., Fils personne, 1943, i, 4, p. 283).
Station (de chemin de fer). Synon. vieilli de gare1.Quelques jours après, à une station sur la même ligne, revenant à Paris, et attendant le train, il était assis sur l'unique banc du quai (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1160).Les lignes se composent de quatre voies: 2 pour les omnibus, 2 pour les express qui brûlent de nombreuses stations (Albitreccia, Gds moyens transp., 1931, p. 72).
b) Emplacement où sont assurés divers services aux véhicules routiers (lavage, graissage, etc.). Station de graissage. Une station de lavage pour voitures (GDEL).
Station-service*.
Station d'essence. Pour l'implantation de stations d'essence, d'étalages, de terrasses de café, etc. (Belorgey, Gouvern. et admin Fr., 1967, p. 228).
3. Lieu où l'on séjourne pour des soins ou pour des loisirs.
a) [Pour les soins] Station (de cure). Station où l'on profite de l'action thérapeutique d'une source ou d'un climat. Station thermale (synon. thermes), hydrominérale; station climatique; l'établissement thermal d'une station. Il faut faire une place également aux cures thermales à Vichy, Vittel qui sont les principales stations mais d'autres petites stations peuvent également rendre de grands services (Quillet Méd.1965, p. 148).
b) [Pour les loisirs] Station de sports d'hiver, d'alpinisme; station hivernale, de montagne; station balnéaire, touristique; fréquenter les stations à la mode; le casino de la station. Enfin on peut obtenir la liste des stations vertes, localités rurales aménagées « pour offrir au citadins repos et distractions de plein air », à la préfecture du Mans (Le Sauvage, 1erjuin 1976, p. 9, col. 3).
4. Lieu où l'on se place pour effectuer diverses observations ou essais scientifiques. Station d'essai, d'observation, de recherche; station marine. Admettons que le séisme ait été inscrit dans la station par deux instruments à angle droit (Rothé, Géophys., 1943, p. 318).
a) AGRON. Station agronomique. ,,Établissement rattaché à l'Institut National de la Recherche Agronomique, créé par la loi du 18 mai 1946 et placé sous l'autorité directe du Ministère de l'Agriculture, ou bien dépendant des départements, des villes ou des entreprises privées`` (Fén. 1970). Les stations agronomiques sont parfois spécialisées dans des recherches qui intéressent plus particulièrement une région agricole, ou une production déterminée. Mais dans l'ensemble elles procèdent non seulement à des études sur les cultures, mais encore à des analyses de sols, à des emplois d'engrais, à des sélections de semences (Fén.1970).
b) BÂT. ,,Dans le nivellement, on appelle ainsi chacun des lieux où le niveau a été posé et où l'on a fait une opération`` (Chabat 1881). La station est centrée si l'instrument est placé à la verticale du point déterminé; elle est excentrée si l'instrument est placé à proximité de ce point (Topogr.1980).
c) GÉOPHYSIQUE
α) Station climatologique. ,,Station météorologique spécialement destinée à recueillir des séries d'observations météorologiques homogènes portant sur de longues périodes et permettant de définir statistiquement le climat`` (Hydrol.1978). [Les annales météorologiques (à partir de 1961)] contiennent les données climatologiques essentielles, en surface et en altitude, des stations climatologiques de la métropole et des territoires relevant de son autorité (Météor. fr., 1963, p. 17).
β) Station météorologique. ,,Station généralement équipée des instruments permettant les observations suivantes: évaporation, humidité de l'air et du sol, insolation, nébulosité, précipitations, pression barométrique, rayonnement (...), température de l'air, vent`` (Hydrol. 1978). À partir de 1926, certains navires au long cours sont utilisés comme stations météorologiques flottantes itinérantes puis, en 1937, le premier navire météorologique stationnaire, le Carimaré, est mis en service (Météor. fr., 1963, p. 4).
γ) Station océanographique. ,,Bouées automatiques, équipées du matériel nécessaire aux mesures océanographiques. Les appareils recueillent à intervalles réguliers des observations précises`` (Gruss 1978).
5. Lieu où s'effectuent divers travaux techniques; installations nécessaires à ces travaux.
a) AGRIC. Station fruitière. ,,Centre de réception, de conditionnement, de stockage en chambre froide, d'expédition des fruits`` (George 1984). Station légumière (Clém. Alim. 1978).
b) ÉLECTR. Centre de production ou de transformation de courant électrique. Ces sous-stations (...) transforment les courants triphasés en courant continu à 500 ou 600 volts qui sert à la mise en marche des moteurs des trains (Soulier, Gdes applic. électr., 1916, p. 160).
c) TECHNOLOGIE
α) Station d'épuration. ,,Terme générique comprenant l'ensemble des ouvrages et des dispositifs requis pour épurer les eaux domestiques et les eaux résiduaires industrielles, et pour détruire les boues d'égout`` (Eau 1981). Équipez plutôt votre pavillon d'une micro-station d'épuration dont le rendement dépasse 90 pour cent. Les eaux usées seront ainsi rejetées dans le milieu naturel sans risque écologique (Le Point, 20 août 1979, p. 21, col. 2).
β) Station de purification. ,,Ensemble d'ouvrages, de dispositifs et d'appareils utilisés pour traiter l'eau et la rendre potable`` (Eau 1981).
γ) Station de traitement d'eau. ,,Ensemble des dispositifs, des appareils et des ouvrages servant au traitement de l'eau`` (Eau 1981).
δ) Station de pompage. ,,Ensemble des pompes et du matériel auxiliaire utilisé pour propulser les cargaisons dans un pipeline`` (Pétrol. 1964).
C. − P. ext.
1. Lieu, espace, étendue de terrain.
a) BIOGÉOGR. ,,Étendue de superficie variable, le plus souvent restreinte, qui présente un ensemble complet et défini de facteurs biologiques`` (Envir. 1976). Synon. niche écologique (George 1984).
α) ,,Espace délimité où vit une espèce animale ou végétale`` (Plais. 1969). Synon. biotope (ibid.).La sécheresse avait à la fois favorisé la multiplication des insectes qui avaient produit jusqu'à 4 ou 5 générations par an au lieu de 2 dans la station normale de l'épicéa aux environs de 1 000 mètres d'altitude (Cochet, Bois, 1963, p. 134).
β) Plante en station. Plante ,,qui est placée dans des conditions stationnelles qui sont celles qui lui conviennent. À défaut de mesures précises souvent impossibles, un certain flair est nécessaire: le forestier doit avoir le « sens de la station »`` (Plais. 1969). L'œuvre de Vavilov et de son école de l'Institut de botanique appliquée de Leningrad (400 stations expérimentales) représente le plus prodigieux effort qui ait été tenté en vue de la connaissance, de l'utilisation, de l'amélioration sur des bases génétiques et aussi de la conservation des ressources végétales de la terre (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 770).
γ) Station naturelle. ,,Milieu biologique où une essence se trouve naturellement représentée`` (Forest. 1946).
b) PHYSIOL. Station réceptrice (du cortex). Lieu d'arrivée, dans le cortex, des messages sensoriels. Nous savons, par les manifestations électriques de l'activité corticale, qu'à l'arrivée d'un message sensoriel dans la station réceptrice terminale, il y a production passagère d'un potentiel d'action (Piéron, Sensation, 1945, p. 381).
2. Installations diverses.
a) AÉRON., ASTRONAUT. ,,Installation fixe ou mobile remplissant une ou plusieurs missions déterminées`` (Sc. Techn. spat. 1978). Station au sol; station de lâcher de ballons.
Station spatiale ou station cosmique. ,,Engin spatial ne disposant pas de moyens de propulsion autonomes (ou ne disposant que de moyens de propulsion réduits), destiné à assurer une mission déterminée avec une certaine permanence`` (Sc. Techn. spat. 1978) Station spatiale habitée; station spatiale automatique. Une station spatiale peut être sur orbite (station orbitale) ou déposée sur un astre (Sc. Techn. spat.1978).
Station automatique interplanétaire. Le 12 février 1961, une station automatique interplanétaire prend son vol en direction de la mystérieuse Vénus et trace ainsi le premier parcours entre deux planètes. Fait prometteur, la fusée est lancée à partir d'un satellite artificiel (L'Humanité, 13 avr. 1961, p. 9, col. 4 ds Guilb. Astronaut. 1967).
b) INFORMAT. Système, connectable ou non, conçu pour un domaine donné d'applications. Station de travail.
α) Station de données. ,,Ensemble formé de l'équipement terminal de traitement de données,de l'équipement de terminaison du circuit de données et, le cas échéant, de l'équipement intermédiaire. Servant aux télécommunications et au traitement en différé, elle permet, entre autres, aux filiales d'une société, à ses entrepôts ou à ses bureaux éloignés, de préparer sur place les données de base, puis de communiquer directement avec un ordinateur central`` (Luca Micro-informat. 1984).
β) Station de transport. ,,Composant matériel et/ou logiciel assurant dans un réseau les fonctions liées au transport de l'information`` (Delam. Télém. 1979).
γ) Station de lecture. ,,Endroit de la machine où s'effectue la lecture`` (Informat. 1972). Station de lecture à balais. ,,Emplacement dans une machine où les informations sont lues par des balais`` (Informat. 1972).
δ) Station régionale de contrôle. ,,Unité de matériel permettant d'assurer la collecte automatique des données, soit directement soit par l'intermédiaire d'unités d'entrée de données qu'elle contrôle`` (Informat. 1972).
ε) Station terminale. ,,Équipement, comprenant sa propre unité de contrôle, situé sur un réseau de communication et permettant aussi bien l'envoi que la réception de messages`` (Informat. 1972).
c) RADIO, RADAR. ,,Ensemble localisé d'équipements de télévision ou de radio, destiné soit à émettre (station émettrice), soit à relayer les émissions (stations relais)`` (Media 1971). Le programme de la station de Marseille; une station de radio périphérique; une station de télévision; station pirate. La portée normale d'une station est la zone territoriale dans laquelle il est possible à un auditeur possesseur d'un poste récepteur du commerce, de sélectivité et puissance moyennes, de capter cette station sans difficulté (Weinand, Public. radioph., 1964, p. 8).
Station(-)radar. Poste équipé d'un appareil radar pour le guidage des navires en mer ou des avions en vol ou bien pour leur détection. La station radar de contrôle en vol des Bermudes (...) est, après celle du centre de vol spatial « Goddard », au Cap Canaveral, la plus importante du réseau de communications et de poursuite pour satellites habités, installé par les Américains à travers le monde (Le Figaro, 16 mai 1963, p. 5, col. 3 ds Guilb. Astronaut. 1967).
REM.
Stationnel, -elle, adj.,bot. [Corresp. à supra II C 1 a] ,,Qui appartient à une station, une région`` (Guérin 1892). Variétés locales ou stationnelles. Les expériences de Bonnier sur la plasticité des espèces et sur les formes stationnelles non héréditaires furent reprises avec une grande rigueur en Amérique (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 772).
Prononc. et Orth.: [stasjɔ ̃]. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) α) 1170 « lieu où l'on se fixe » (Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 4); β) 1812 bot. « lieu où croît spontanément et d'une manière habituelle une espèce de plante donnée » (Mozin-Biber t. 2); b) α) 1690 « lieu où l'on se place pour faire des observations » (Fur.); β) 1877 « établissement de recherches scientifiques » stations agronomiques (Lar. 19eSuppl.); γ) 1880 téléph. (G. Bell ds Ann. chim. et phys., t. 21, p. 399); 1911 radio (Branly ds Almanach Hachette, 1912, p. 21); 2. ca 1190 estacïons « pause, arrêt qu'on fait dans un parcours » (Renart, 8706, éd. M. Roques); d'où a) 1761 « lieu où l'on s'arrête, où les voitures stationnent » (J.-J. Rousseau, La Nouvelle Héloïse, I, 65 ds Littré); 1827 station du chemin de fer (Sganzin, rapport cité ds Wexler, p. 85); b) 1680, 22 mars « lieu où l'on s'arrête, qu'on visite » (Mmede Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 880); 1865 stations thermales, stations d'été, stations d'hiver (Littré-Robin); 3. a) fin xiies. estacion « visite d'églises, d'autels désignés pour y faire certaines prières » (Sermons St Bernard, 123, 32 ds T.-L.); 1631 faire ses stations (F. De Bassompierre, Journal, p. 48); b) ca 1240 estaciun « office d'une solennité particulière célébré pendant les grandes fêtes religieuses » (Miracles de la Sainte Vierge, IX, 128, éd. H. Kjellman); c) 1810 « arrêts de Jésus, pendant la montée au Calvaire » (Chateaubr., Martyrs, t. 3, p. 49); p. ext. 1846 « chacune des images représentant cette montée » (Baudel., Salon, p. 155); 4. a) ca 1500 « mouillage, rade » (Le Baud, Hist. de Bret., c. 1 ds Gdf. Compl.); b) 1773 « certaine étendue de mer assignée à des vaisseaux pour y établir une croisière pendant un temps fixé » (Bourdé de La Villehuet, Manuel des marins); 1797 flottes en station (Voy. La Pérouse, t. 4, p. 50); c) 1823 « ensemble des bâtiments qui sont en station » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 28); 5. 1671 astron. (Rohaut, Traité de Physique ds Trév. 1704); 6. 1800 « action de se tenir debout » (Bonald, Essai analyt., p. 229). Empr. au lat.statio « fait de demeurer droit, immobile » d'où « résidence », et dans la lang. milit. « poste, faction », lang. mar. « mouillage, port », dans la lang. impériale « résidence d'un fonctionnaire »; en lat. chrét. « lieu où se tiennent les Chrétiens, réunion », « jeûne », dér. de stare (v. statif). Fréq. abs. littér.: 1 058. Fréq. rel. littér.: xixes. a) 921, b) 1 929; xxes.: a) 1 936, b) 1 514. Bbg. Blochw-Runk. 1971, p. 205. − Quem. DDL t. 25, 34, 36.