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STANCE, subst. fém.
I. − HIST. LITTÉR., VERSIF.
A. − [Surtout à la période class.]
1. Strophe. Stance de quatre vers, de huit vers. La stance lyrique a été fondée et déterminée par Ronsard et par Malherbe (Quinet, Napoléon,1836, p. 144).Quelles que soient la nature et l'étendue de la stance, elle doit, autant que possible, embrasser une pensée unique; (...) rarement le sens est suspendu pour continuer dans la stance suivante (Bach.-Dez.1882).
Arch., iron. Je souffre, je saigne de pitié d'avoir dans ce tiroir tant de stances indigentes (Valéry, Corresp. [avec Gide], 1891, p. 50).
2. P. méton., au plur. Pièce poétique d'inspiration morale, religieuse ou élégiaque composée d'un certain nombre de stances; en partic., monologue composé de stances dans une tragédie, une tragi-comédie ou un drame classique. Les stances de Desportes, de Racan. Les stances de Malherbe à Dupérier (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 606).Les stances du Cid annoncent, préparent les stances de Polyeucte, les stances de Polyeucte reprennent, raniment les stances du Cid (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 804).
Stances irrégulières. Pièce formée de stances qui diffèrent entre elles par la mesure des vers ou par l'emplacement des rimes. On appelle stances irrégulières celles qui sont différentes les unes des autres, ou par le mélange des rimes, ou par la mesure des vers (Lav.Diffic.1846).
B. − P. ext., vieilli. Strophe d'un texte chanté; couplet d'une chanson. Composer, déclamer des stances. La mélodie se terminait à chaque stance par ces trilles chevrotants que font valoir si bien les voix jeunes, quand elles imitent (...) la voix tremblante des aïeules (Nerval, Filles feu,Sylvie, 1854, p. 595).
II. − Les stances. Vastes salles du Vatican, décorées de fresques par Raphaël. Les stances de Raphaël, au Vatican (Rob. 1985). Le dôme de Saint Pierre, les stances du Vatican (...) tout offusquerait ses yeux [de saint Paul] (A. France, Pierre bl.,1905, p. 162).
Prononc. et Orth.: [stɑ ̃:s]. Att. ds Ac. 1694-1798 au plur.; dep. 1835 au sing. Étymol. et Hist. A. 1550 stanse « strophe formant un sens complet » (A. Héroët, Poésies diverses, X ds Œuvres poét., éd. F. Gohin, p. 148); 1610 stances « poème composé de plusieurs stances » (P. de Deimier, L'Ac. de l'art poét., p. 19). B. 1. 1555 stance « situation, position » (Fr. de Rabutin, Commentaires, V, 18 vods H. Estienne, Deux dialogues du nouv. lang. françois italianizé, éd. P.-M. Smith, p. 35, note 2); 1578 « demeure, séjour » (H. Estienne, op. cit., p. 35: je fay ma stance en la cour) − 1611, Cotgr.; 2. 1905 « vaste salle décorée » [au Vatican] (France, Pierre bl., 1905, p. 162). Empr. à l'ital.stanza, att. au sens A dep. 1525 (Bembbo ds Tomm.-Bell.), « chanson » dep. le xives. (d'apr. DEI), « demeure, chambre » (id.), dér. de stare « demeurer, habiter », aussi « s'arrêter ». Fréq. abs. littér.: 190. Bbg. Hope 1971, p. 223.