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SORBON(N)ISTE,(SORBONISTE, SORBONNISTE) subst.
Vieilli. Personne qui est diplômée de la Sorbonne ou qui adopte les points de vue philosophiques ou religieux qu'on y enseigne. Or il serait absurde et téméraire et malsonnant de dire que la femme est destinée à occuper l'homme de toute éternité (...). De pareilles idées sont tristes; ces sorbonnistes n'ont jamais le moindre mot pour rire (Renan, Drames philos., Eau jouvence, 1881, II, 1, p. 461).L'hypothèse de la distinction réelle de l'essence et de l'existence, réfutée par saint Thomas (...). Scot et toute l'école scotiste partagent sur le fond l'opinion de saint Thomas (...), les sorbonistes Ysambert, Gamache, Grandin, ne sont pas d'un autre avis (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 890).
Prononc. et Orth.: [sɔ ʀbɔnist]. Ac. 1740-1878: sorboniste. Cette orth. est aussi celle de Land. 1834, Littré, Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1534 subst. (Rabelais, Gargantua, XIX, éd. R. Calder et M. A. Screech, p. 124); fin xvies. adj. (J. Berson, Resol. du card. de Bourb., Arch. cur., 1resér., t. XI, p. 68 ds Gdf. Compl.). Dér. de Sorbonne, n. d'un collège de théologie de Paris (v. sorbonne); suff. -iste*. Bbg. Richard (W.) 1959, p. 101, 106.