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SERGÉ, subst. masc. et adj.
INDUSTR. TEXT.
A. − Armure comportant un même nombre de fils de chaîne et de fils de trame, utilisée pour le tissage d'étoffes qui présentent de fines côtes obliques. Lorsque je fus initié aux mystères des armures de toiles, de sergé et de satin et à celui des carrés magiques, je fus étonné de voir que les schémas dessinés dans chaque carré par le fil, lorsqu'il est « pris », comme on dit, correspondaient à celui que je fais habituellement, à mon académie, pour initier mes élèves aux secrets de la composition (Lhote,Peint. d'abord, 1942, p. 71).Il y a trois armures fondamentales qui sont l'uni, le sergé et le satin (Thiébaut,Fabric. tissus, 1961, p. 63).
En appos. Dans l'armure sergé, les fils de trame soulèvent deux, trois ou quatre fils de chaîne, en recouvrent un, en soulèvent deux, trois ou quatre, en recouvrent un, etc. Mais, comme dans l'armure croisé, il y a à chaque duite, un décalage du fil de chaîne recouvert, ce qui provoque la formation de sillons obliques (Blanquet,Technol. mét. habill., 1948, p. 102).
B. − (Tissu) à fines côtes obliques. Le Bonheur, moins artiste, soignait l'étoffe, vantait ses alpagas et ses mohairs, ses sergés et ses taffetas cuits (Zola,Bonh. dames, 1883, p. 582).En même temps que les cahiers, le fil de coton coud au dos du volume des rubans en tissu sergé qui dépassent de 2 à 3 cm (Civilis. écr., 1939, p. 12-2).
Prononc. et Orth.: [sε ʀ ʒe]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) 1771 adj. sergé « dont le tissu ressemble à celui de la serge » (Garsault, L'Art de la lingère, p. 8 ds Fr. mod. t. 17, p. 303); b) 1820 subst. sergé « tissu croisé qui ressemble à de la serge » (Observateur des Modes, V, p. 144, ibid., p. 304). Dér. de serge*; suff. *. Bbg. Juneau (M.). L'Intérêt des ét. sur le fr. du Québec pour une meilleure connaissance des parlers de France... In: Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13. 1971. Québec. Québec, 1976, t. 2, p. 1145.