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SENTIMENTALITÉ, subst. fém.
A. − [Corresp. à sentimental B] Caractère sentimental ou exagérément sentimental d'une personne. La sentimentalité de Christophe, ses effusions bruyantes, sa facilité d'émotion, semblaient à Olivier quelquefois agaçantes et même légèrement ridicules (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 1008).Je ne sais pourquoi vous le refusez, c'est par quelque caprice d'enfant, par une exagération de sentimentalité (Gobineau,Pléiades,1874, p. 303).
En partic. Caractère d'un artiste, d'un écrivain, qui dans son œuvre, accorde une large place au sentiment. La sentimentalité de Rousseau. Werther (...) offrit à Massenet l'occasion d'une revanche, (...) il se trouve que la sentimentalité du musicien donne une sorte d'équivalent du romantisme goethéen (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 159).
B. − [Corresp. à sentimental A 3] Caractère très ou trop sentimental d'un écrit, d'une œuvre. Roman d'une sentimentalité excessive. Le scénario (...) était artificiel, littéraire, assez prétentieux, il gâche aujourd'hui plutôt qu'il ne sert la sincérité et les belles images du film. Gribiche fut encombré de sentimentalité (Sadoul, Cin., 1949, p. 197).
C. − [Corresp. à sentimental A 2] Au plur. Attitudes, états d'âme liés à l'évocation de choses sentimentales. Non, ce calme, ce détachement des choses, ces promenades au clair de lune avec des sentimentalités de souvenir, tout cela n'est qu'un leurre (Estaunié, Empreinte, 1896, p. 309).Le premier livre que j'aie reçu en prix, aux vacances de Pâques, c'étaient (...) les fables de La Fontaine. Mais ceci m'entraînerait dans des sentimentalités (Péguy, Argent, 1913, p. 33).
Prononc. et Orth.: [sɑ ̃timɑ ̃talite]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1804 « qui fait une large place aux sentiments » (St Constant, Londres et les Angl., i, 392 ds Proceeding of the Leeds philosophical and literary society, t. 3, p. 246); 2. 1810 « affectation de sentiment » (Staël, Allemagne, t. 2, p. 25); 3. 1854 « caractère d'un écrivain qui fait une large place au sentiment » (Nerval, Filles feu, Sylvie, p. 608). Dér. de sentimental*; suff. -(i)té*, prob. d'apr. l'angl. sentimentality (1770), v. Rey-Gagnon Anglic. 1981. Fréq. abs. littér.: 178. Bbg. Bonn. 1920, p. 128. − Larthomas (P.). Flaubertiana. In: [Mél. Lanly (A.)]. Nancy, 1980, p. 477.