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SENTIMENT, subst. masc.
I. − Domaine des sens (excepté la vue et l'ouïe)
A. − Vieilli. Faculté de sentir, de percevoir une sensation. Des expériences directes (...) ont prouvé que le cerveau, la moelle allongée, la moelle épinière et les nerfs, sont (...) les principaux organes du sentiment (Cabanis,Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 54).
P. méton. [Suivi d'un compl. du n.] Sensation. Sentiment de douleur, d'engourdissement. En sortant du bain j'ai eu un léger sentiment de froid, et je me suis mis au lit (Maine de Biran,Journal, 1816, p. 157).Appliquée contre le palais, la langue n'est en contact avec aucun corps qui puisse y produire un sentiment de saveur (Bichat,Rech. physiol. vie et mort, 1822, p. 195).
En partic. Conscience que l'on a de soi et du monde extérieur. L'excès de la douleur et de l'épouvante m'anéantit et m'ôta le sentiment de ce qui se passait autour de moi. Je ne retrouve le souvenir qu'à dater de plusieurs jours après (Sand,Hist. vie, t. 2, 1855, p. 233).
Loc. Être privé de sentiment, être sans sentiment. Être dans un état d'inconscience. L'apoplexie est cet état où les malades tombent dans le sommeil le plus profond, sans sentiment, sans mouvement, quoique les fonctions vitales ne soient point interrompues, et même semblent se faire avec plus de force (Geoffroy,Méd. prat., 1800, p. 462).
B. − CHASSE. Faculté développée chez les chiens de chasse de percevoir l'odeur émise ou laissée par le gibier. Avoir le sentiment très fin. Les chiens, que le sol ne favorisait pas, perdraient le sentiment, avec le fumet de tout cela (La Varende,Trois. jour, 1947, p. 15).
P. méton. Odeur émise par un animal de chasse, et en partic., traces de cette odeur persistant sur l'itinéraire de l'animal (sol, branches, eau). Votre cerf suit l'eau pour effacer sa voie et il marche dans le sens du vent pour que le vent entraîne son sentiment en avant de lui (Druon,Chute corps, 1950, p. 24).[Les chiens] parurent, fouineurs et le nez au sol (...) flairèrent les pierres, la rocaille du chemin, froide et sans sentiment (Vialar,Rendez-vous, 1952, p. 157).
II. − Domaine de l'intellect., de l'intuition
A. − Connaissance, conscience plus ou moins claire que l'on a de quelque chose. Avoir le sentiment de sa puissance, de son néant, de son isolement. Je ne sais comment j'eus le sentiment de son ironie, de mon insuffisance, de quelque chose de manqué. La réaction cuisante de l'échec se produisit en dessous (Jouve,Scène capit., 1935, p. 201):
1. Cette fois, la femme (...) répondit: − Pas d'enfant! C'est notre affaire ! Et vous, le père, pourquoi donc que vous n'en aviez qu'un ? Le père ne répondit pas. La fille eut le sentiment obscur du sacrilège qu'elle venait de commettre. Elle rougit. Ils se considérèrent l'un l'autre, gênés par le reproche et par l'aveu que leur silence prolongeait... R. Bazin,Blé, 1907, p. 100.
Loc. verb. Avoir le sentiment. Avoir l'impression.
[Suivi d'une infinitive] Avoir le sentiment d'avoir manqué à son devoir; avoir le sentiment de reconnaître qqn; avoir le sentiment d'être sacrifié aux autres. Je suis très troublé... J'ai le sentiment de ne pas avoir fait pour cette jeune fille ce que je devais faire (Pailleron,Monde où l'on s'ennuie, 1869, ii, 2, p. 109).
[Suivi d'une complét.] Avoir le sentiment qu'on se sert de soi; avoir le sentiment que son projet échouera. Si mon livre peut les (...) aider, j'aurai le sentiment qu'il n'aura pas été absolument inutile (M. Bloch,Apol. pour hist., 1944, p. xvii).
En partic. Perception de Dieu par la foi, l'intuition mystique. Je sais maintenant parler de Dieu (...). À ces mots qui peignaient d'une manière si touchante les premières émotions d'une âme qu'une parole toute-puissante venait de rendre au sentiment de Dieu et d'elle-même, Élisabeth vit bien que Dieu avait agi miraculeusement par son entremise (Montalembert,Ste Élisabeth, 1836, p. 248).
ESCR. Sentiment du fer. ,,Instinct qui caractérise l'escrimeur expérimenté, qui lui donne une sorte de divination dès le contact de la lame ennemie`` (Sports Mod. Illustr., 1906 ds Petiot 1982). Le sentiment du fer permet de percevoir ou de varier l'intensité des actions (Thirioux,Escrime Moderne,1970,ds Petiot 1982).HIPP. Sentiment du cheval. ,,Qualité du cavalier qui lui permet de juger de l'état, des qualités, du degré de soumission du cheval`` (St-Riquier-Delp. 1975).
B. − Faculté de sentir, de comprendre ou d'apprécier un certain ordre de choses, de valeurs. Sentiment de la famille, de la justice, de la nature, de la patrie, de la propriété, de la réalité; sentiment de l'égalité (des hommes), de l'honneur, de l'humanité, de l'ordre; sentiment du beau, du bonheur, du devoir, du droit; sentiment des convenances, des responsabilités, des arts; sentiment littéraire, linguistique, musical, religieux. J'ai pris un volume de Musset. (...) dès les premiers vers, je frissonnais, et parfois même des larmes s'échappaient de mes yeux. (...) le sentiment poétique s'est réveillé en moi, avec un torrent de pleurs délicieux (Martin du G.,Thib., Cah. gr., 1922, p. 623).Tout la choquait, de ce qui marquait sa situation, sa fortune, et les questions de préséance (...). Ma grand'mère (...) gardait un vif sentiment des hiérarchies (Gide,Si le grain, 1924, p. 364).
C. − Vieilli ou littér. Manière de penser, d'apprécier, propre à une personne. Synon. avis, idée, jugement, opinion, point de vue.Exposer son sentiment sur qqc.; revenir sur son sentiment; partager les sentiments de; être du même sentiment que; changer de sentiment; selon mon sentiment. J'ai une de ces Nouvelles en manuscrit; je vous l'apporterai à ma première visite, et vous m'en direz votre sentiment (Restif de La Bret.,M. Nicolas, 1796, p. 13).Joseph prononça quelques paroles qu'il pensait des plus aimables et qui étaient, au sentiment de Suzanne, terriblement maladroites (Duhamel,Suzanne, 1941, p. 206).
En partic. Manière de penser, propre à un groupe, à un peuple. Synon. opinion.Sentiment populaire. Il y aurait une révolte du sentiment général devant cette application rigoureuse des données les plus rationnelles (Valéry,Variété III, 1936, p. 215).Le sentiment public est que (...) la France est menacée de déclin et qu'elle se défend mal contre ce déclin (Reynaud, 1953ds Doc. hist. contemp., p. 190).
III. − Domaine de l'affectivité
A. −
1. État affectif complexe, assez stable et durable, composé d'éléments intellectuels, émotifs ou moraux, et qui concerne soit le « moi » (orgueil, jalousie...) soit autrui (amour, envie, haine...). Chacun peut devenir gentleman, (...) la vraie noblesse est dans le caractère, dans le mérite personnel, dans la distinction morale, dans l'élévation des sentiments et du langage, dans la dignité de la vie et le respect de soi-même (...). On naît riche, noble, mais on ne naît pas gentleman (Amiel,Journal, 1866, p. 222).Quand il avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l'avait pénétré jusque dans sa substance même: la force tranquille de l'arbre qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol (Guèvremont,Survenant, 1945, p. 94).
SYNT. a) Sentiment d'admiration, d'aisance, d'amertume, d'amitié, d'amour-propre, d'angoisse, d'effroi, d'enthousiasme, d'estime, d'horreur, d'humiliation, d'inquiétude, de joie, de pitié, de plaisir, de pudeur, de rancune, de résignation, de tendresse, de triomphe. b) Sentiment absolu, agréable, affreux, bizarre, confus, délicieux, enfantin, excessif, exquis, féminin, filial, fort, fugitif, furieux, généreux, impérieux, inconnu, indéfinissable, intérieur, maternel, masculin, mauvais, mystérieux, noble, obscur, paternel, profond, passionné, pur. c) Sentiments partagés par un groupe ; sentiments civiques, collectifs, patriotiques, politiques, nationaux. d) Désordre, exagération, droiture, noblesse, violence de(s) sentiments. e) Analyser, cacher, exacerber, exprimer, faire éclater ses sentiments; revenir à de meilleurs sentiments; être blessé dans ses sentiments; être la proie de sentiments contraires; être dominé par ses sentiments; être maître de ses sentiments.
Loc., p. iron. Ça n'empêche pas les sentiments. Cela n'exclut pas des sentiments affectueux, malgré un contexte cynique ou intéressé. Les républiques bannissent Eschyle, proscrivent le Dante, décapitent André Chénier. En république, voyez-vous, on a bien autre chose à faire que d'avoir du génie! On a tant d'affaires sur les bras, vous comprenez. Mais cela n'empêche pas les sentiments (Villiers de L'I.-A.,Contes cruels, 1883, p. 57).
Au plur.
Les beaux, les bons, les grands sentiments. Les sentiments nobles, généreux et, p. iron., ceux qui sont exprimés avec trop d'emphase pour être authentiques. Par une sorte de pudeur, il lui répugnait, dans son langage, et particulièrement en causant avec Olivier, de faire montre de ce qu'il appelait « les grands sentiments ». Aussitôt exprimés, ceux-ci lui paraissaient moins sincères (Gide,Faux-monn., 1925, p. 1143).Je ne le haïssais pas. Je le rejetterais sans le briser. Mais je ne pouvais me retenir de m'amuser encore un peu: − Comme vous avez de beaux sentiments, Robert! Comme c'est bien de vouloir attendre ma mort (Mauriac,Nœud vip., 1932, p. 226).D'où vient que l'on ne peut guère plus faire de bonne littérature avec de bons sentiments, ni mettre en poésie la vertu (Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, p. 34).
[Empl. dans qq. formules de politesse à la fin d'une lettre] Sentiments dévoués, distingués, respectueux, les meilleurs. J'attends votre réponse avec confiance, monsieur le gouverneur général, et vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments très distingués (De Gaulle,Mém. guerre, 1954, p. 295).
PSYCHOL., PSYCHANAL. Sentiment de culpabilité*. Sentiment d'infériorité*. V. aussi complexe* d'infériorité.Sentiment de supériorité*. Sentiment passionnel. ,,Émotivité excessive liée à une représentation prévalente qui dirige l'activité psychique et sociale en lui donnant une forme particulière, expression visible du trouble mental`` (March. 1970). Sentiment de déréalisation. ,,Perte du sentiment de réalité du monde extérieur, qui ne semble plus familier, bien que le malade continue à percevoir ce qui l'entoure et ne présente ni déficit sensoriel, ni troubles instrumentaux ou perceptifs`` (Moor 1966).
2. En partic., au sing. ou au plur. Inclination vive qu'une personne ressent pour une autre de sexe opposé. Synon. amour.Déclarer son, ses sentiments. − Vous prétendez que vous m'aimez et vous ne m'avez jamais dit que j'avais de jolis bras (...). − C'est trop fort! Tout de moi vous crie mon sentiment, et c'est à ces fadaises que vous donnez de l'intérêt. Non, non, je ne vous dirai rien sur vos bras (Montherl.,Bestiaires, 1926, p. 465).Quand j'avais vingt ans j'ai connu une femme intelligente et belle. Un jour j'ai su que mon amour ne me défendait plus ni contre son esprit, ni contre sa beauté. Je renonçais à l'espoir de lui faire partager mes sentiments (J. Bousquet,Trad. du sil., 1935, p. 52).
B. − Absolument
1. Sensibilité de l'homme, sa disposition à être ému, touché. Être capable de sentiment; prendre qqn par les sentiments; tu ne m'auras pas au sentiment! (fam.). Il faut ta réponse avant midi (...). « Je voyais que déjà la résolution de Clémentine était prise, mais elle crut bon de faire montre d'un peu de sentiment. » − Et toi, toi, − gémit-elle. − T'abandonner ainsi, jamais! (Benoit,Atlant., 1919, p. 218).Il y a pour toutes les âmes menées par les voies mystiques un danger contre lequel tous les directeurs orthodoxes les prémunissent, celui d'attacher trop d'importance au sentiment, à la vie émotive dans la vie spirituelle (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 785).
P. iron., fam. Sensiblerie, démonstration affective qui n'a pas lieu d'être. Pas tant de sentiment! Laisse le sentiment de côté, dit-il. Dans l'histoire de Richard, il n'a rien à faire (Aymé,Uranus, 1948, p. 79).
Loc. fam.
Faire du sentiment (et sous forme négative ne pas faire de sentiment). Faire intervenir des éléments d'ordre affectif dans une situation où ils ne sont pas de mise. Il ne s'agit pas ici de faire du sentiment. Les affaires sont les affaires (Villiers de L'I.-A.,Contes cruels, 1883, p. 66).
Le faire au(x) sentiment(s). Chercher à obtenir quelque chose de quelqu'un en faisant appel à sa sensibilité, l'apitoyer. Je vous connais, et ... c'est mon frère, hein! Je ne peux pas faire ça. Tu le fais aux sentiments, dit Le Roux. Pas du tout! (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 177).
2. Ensemble des états affectifs et, en partic., des états affectifs altruistes visant le bien de l'humanité. C'est le cœur qui gouverne le monde, on a beau dire (...) que les hommes ne valent rien, c'est le sentiment qui fait les vrais miracles de l'histoire (Sand,Corresp., t. 4, 1860, p. 217):
2. ... voir juste, c'est ne croire à rien, ni aux sentiments, ni aux hommes, ni même aux événements: on y fait de faux événements. Là, pour voir juste, il faut peser, chaque matin, la bourse d'un ami, savoir se mettre politiquement au-dessus de tout ce qui arrive; provisoirement, ne rien admirer, ni les œuvres d'art, ni les nobles actions, et donner pour mobile à toute chose l'intérêt personnel. Balzac,E. Grandet, 1834, p. 153.
3. Qualité de la sensibilité artistique chez une personne, un artiste. Jouer du violon avec beaucoup de sentiment. La seule élève encore vivante de Chopin déclarait avec raison que la manière de jouer, le « sentiment » du Maître, ne s'était transmis, à travers elle, qu'à Mmede Cambremer (Proust,Sodome, 1922, p. 814).Tout à l'heure encore dans sa prison, il m'a récité un long passage d'Andromaque et avec un sentiment, une compréhension qui m'ont bouleversé (Aymé,Uranus, 1948, p. 164).
IV. − Vx. Bracelet composé d'un assemblage de cheveux tressés. De tous les bijoux, celui qui est le plus en évidence est un bracelet en cheveux qu'on appelle sentiment. La tresse, large de un et demi à deux centimètres, est composée de différentes parties séparées par autant de plaques ciselées ou émaillées (Le Moniteur de la mode, 20 juin 1843, p. 59 ds Quem. DDL t. 16).
Prononc. et Orth.: [sɑ ̃timɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Fin xiies. sentement « faculté de recevoir des impressions physiques, sensation » (Sermons St Bernard, 77, 10 ds T.-L.); fin xiiies. perdre le sentement (des membres) (Miracles St Louis, éd. P. B. Fay, II, 51); 1314 sentiment (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 77, p. 30); 2. 1452 « odeur » (A. Gréban, Mystère de la passion, éd. O. Jodogne, 7909); 1540-50 « sens » (La Grise, trad. Guevara, I, 37 ds Hug.); 1542-43 « odorat » (pour les êtres humains) (Changy, trad. Office, chap. 14, ibid.); 1559 « id. » (pour les animaux) (Marguerite de Navarre, L'Heptameron, éd. R. François, LXVIIenouv., p. 393); 1572 « le goût » (Amyot, Bannissement et exil, 3 ds Hug.). B. 1. Fin xiies. « connaissance, fait de savoir quelque chose » (Sermons St Gregoire sur Ezechiel, 81, 9 ds T.-L.); 2. fin xives. « intelligence, sagacité » (Froissart, « Dits » et « Débats », Le dit dou bleu chevalier, éd. A. Fourrier, p. 165); 3. 1381 « opinion » (Eustache Deschamps, Le Lay perilleux, éd. Queux de St Hilaire, t. 2, p. 344); 4. fin xives. « science » (Id., Balades, éd. G. Raynaud, t. 7, p. 23); 5. ca 1390 boin sentement « bon sens » (Chansons inédites tirées d'un manuscrit des livres du roy Modus et de la royne Ratio, éd. G. Tilander ds Neuphilol. Mitt., p. 176); 6. déb. xves. « idée » (Geste des ducs de Bourgogne, 8543 ds Gdf. Compl.); 7. 1616-20 juger au sentiment « fait de connaître, sentir intuitivement » (D'Aubigné, Hist. universelle, IX, 16 ds Hug.). C. 1. 1279 « émotion, tout phénomène de la vie affective » (Laurent du Bois, Somme le roi, B. N. 22932, f o58c ds Gdf. Compl.); fin xiiies. ceste cancon de sentement « d'amour » (Jakemes, Le Roman du castelain de Couci et de la dame de Fayel, éd. M. Delbouille, 3856); 2. 1376 « ressentiment » (Les Livres du roy Modus et de la royne Ratio, éd. G. Tilander, t. 2, 257, 60); 3. 1643 « bon vouloir, dévouement » (Corneille, Pompée, V, 1508); 4. 1693 « intérêt pour quelqu'un ou quelque chose » (Mmede Sévigné, Lettres, 3 juin, éd. M. Monmerqué, t. 10, p. 111); 5. av. 1714 « qualité d'un artiste qui exprime dans toutes les nuances les mouvements de l'affectivité, de la sensibilité » (Fénelon, Jugement sur un poète de son temps ds Œuvres, t. 21, p. 24); 6. 1741 le sentiment (absolu) « partie affective de l'homme » (Marivaux, Marianne, éd. J. Janin, 9epart., 405); 7. 1776-77 le sentiment du beau (Diderot, Pensées détachées sur la peinture, p. 752); 8. 1798 les grands sentiments (ici iron.) (J.-J. Rousseau, Confessions, IV ds Littré). D. 1799 « bracelet de cheveux tressés » (Porte-feuille fr. pour l'an VIII, p. 143 ds Quem. DDL t. 30). Réfection de l'a. fr. sentement, qui a survécu jusqu'au xvies.; dér. de sentir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 24 546. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 48 273, b) 22 013; xxes.: a) 28 074, b) 34 519. Bbg. Europäische Schlüsselwörter. II. 1. München, 1964, pp. 167-172. − Gohin 1903, p. 300, 339. − Lerch (E.). Passion und « Gefühl ». Archivum Romanicum. 1938, t. 22, p. 321, 349. − Sckomm. 1933, pp. 36-39, 120-124.