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* Dans l'article "SEMESTRE,, subst. masc."
SEMESTRE, subst. masc.
A. −
1.
a) Période de six mois consécutifs. Pendant des semestres entiers. Il passait son temps (...) à se battre au sabre. Il lui arriva de se battre vingt-huit fois en trois semestres (France,Vie littér., 1888, p. 133).
En partic. Moitié de l'année civile, durée de six mois consécutifs. Premier semestre; second, deuxième semestre; au cours du semestre; au bout d'un semestre; passer un semestre dans une ville, dans sa famille; pension, rente payée par semestre. Le règlement du service que Mmela comtesse fait célébrer chaque semestre pour les morts de sa famille (Bernanos,Journal curé camp., 1936, p. 1145).
Semestre d'été. V. été A 1.Semestre d'hiver. La deuxième moitié de l'année (envisagée sous l'aspect de l'emploi, de l'occupation). Guère d'incidents au cours d'un semestre d'hiver écoulé parmi la touffeur des feux de coke dans de la fonte (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 299).
Semestre de janvier. La première moitié de l'année civile qui commence en janvier. (Dict. xixeet xxes.). Semestre de juin. La seconde partie de l'année civile (Dict. xixeet xxes.).
b) ÉDUC. NAT. [Dans certaines écoles et universités] Division de l'année scolaire d'une durée approximative de six mois. Au bout d'un semestre, ma mère me retira du cours: on n'y travaillait guère (Sartre,Mots, 1964, p. 65).Dans le vocabulaire scolaire (...). On a le choix entre semestre et trimestre suivant que l'année est divisée en deux, en trois ou en quatre parties. Il ne peut y avoir que deux semestres (Gazette officielle du Québec, 25 mai 1985).
Vx. Prix de semestre. ,,Dans les lycées de Paris, prix donné à l'élève qui a obtenu le plus de points dans les compositions durant les deux premiers trimestres de l'année`` (Littré, s.v. excellence). Synon. prix d'excellence*.28 samedi (...); je rentrai avec la perspective du long congé des prix de semestre (Michelet,Journal,1821,p. 144).
2. P. méton. Rente qui se paie tous les six mois. Recevoir, toucher son semestre; payer, toucher un semestre d'avance. Les semestres des pensions ne sont acquittés que par la présentation d'un certificat de vie, et, comme on ignorait la demeure du baron Hulot, les semestres frappés d'opposition au profit de Vauvinet restaient accumulés au Trésor (Balzac,Cous. Bette, 1846, p. 390).Tous les jours, il lui annonce que la provision de six mille francs, montant de son semestre, et touchée par lui le mois précédent, sera sans doute la dernière qu'il pourra lui servir (Châteaubriant,Lourdines, 1911, p. 124).
B. −
1. Dans certaines professions, fonctions que l'on est tenu d'assurer pendant une moitié de l'année civile. Être de semestre, hors de semestre. Le grand conseil, la chambre des comptes de Paris servaient par semestre (Ac.1835-1935).L'exécution musicale était confiée à des « Maistres de musique », qui ne furent d'abord que deux, servant par semestre (Grillet,Ancêtres violon, t. 2, 1901, pp. 40-41).
DR. [P. méton.] ,,Titulaire destiné à doubler les premiers titulaires pour exercer un semestre dans l'année; en réalité, sorte de titulaire de seconde classe fonctionnant comme les titulaires annuels toute l'année`` (Lep. 1948).
2. HIST. MILIT. (Congé de) semestre. Congé de six mois accordé autrefois à un militaire. Être en semestre; venir en semestre dans sa famille; revenir de semestre. Il avait fait tant de mauvais tours au pays avant de s'engager, que la famille ne le regardait plus. Ce gueux avait un congé de semestre (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 85).Un sergent rentré de semestre, le soir même, s'étonnant de voir les pierres mises aux fusils des soldats, à une heure indue, fut tout dire au commandant de place (Adam,Enf. Aust., 1902, p. 366).
Loc. verb., arg. milit., pop, vieilli. Envoyer ses yeux en semestre. Loucher. (Ds Esn. 1966). [B.] a pris une grande blonde Alsacienne et louche, mais il en est fou, parce que, dit-il, elle envoie ses yeux en semestre (Vidal, Delmart,Caserne, 1833, p. 165).
Prononc. et Orth.: [səmεstʀ]. Barbeau-Rodhe 1930: le semestre [ləsmεstʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1550 adj. « semestriel » (La Grise, trad. de Guevara, Orloge des princes, II, 9 ds Hug.); 2. 1618 [éd.] « période de six mois consécutifs » (Vigenère, Traité du feu et du sel, p. 210); 3. 1657 [éd.] « rente, pension qui se paye tous les six mois » (Scarron, Roman comique, p. 149); 4. 1718 hist. milit. (Ac.). Empr. à l'adj. lat.semestris « semestriel »; comp. de sex « six » et d'un dér. de mensis « mois » (v. Ern.-Meillet, s.v. mensis). Fréq. abs. littér.: 105.
DÉR.
Semestrier, subst. masc.,hist. milit. Militaire en congé de semestre. Des semestriers, en revenant de son pays, lui avaient appris [à un jeune soldat] que son père était malade (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 234). [səmεstʀie], [-me-]. Att. ds Ac. 1798-1878. 1resattest. a) 1779 oiseau semestrier (Buffon, Hist. nat. oiseaux, Paris, Impr. royale, t. 6, p. 619, note e), b) 1790 officier semestrier (Moniteur universel, 30 oct. ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 144); de semestre, suff. -ier*.