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SATANISER, verbe
A. − Empl. trans.
1. Rendre quelqu'un satanique, pervers. Synon. pervertir.Le régime de la commende avait fini par sataniser les monastères (Huysmans,En route, t. 2, 1895, p. 295).V. maléficier A 2 a ex. de Huysmans.
2. Attribuer à quelque chose un caractère satanique, considérer comme mauvais, maléfique, immoral. Ce grand ennemi du chancelier en a toujours grossi et pour ainsi dire satanisé le rôle. Il croyait que Bismarck entraînerait l'empire aux abîmes, le précipiterait en quelque catastrophe nationale (Jaurès,Ét. soc.,1901, p. 60).Le chrétien satanise le nu antique parce que celui-ci le tente, mais il ne tentait pas les Grecs (Malraux,Voix sil.,1951, p. 242).
Empl. pronom. Prendre un caractère vicieux, immoral. Ce sont, dans le tronc même de l'arbre, des blessures qui s'allongent en grandes lèvres, sous des touffes de velours roux et des bouquets de mousses! Partout les formes obscènes montent de la terre, jaillissent en désordre dans le firmament qui se satanise; les nuages se gonflent en mamelons, se fendent en croupes (Huysmans,Là-bas, t. 2, 1891, p. 20).
B. − Empl. intrans.
1. Rendre un culte à Satan, pratiquer les messes noires, l'occultisme. C'est [la magie blanche] un oripeau qui sert aux gaillards tels que les Rose-croix, à cacher leurs plus répugnants essais de magie noire. Personne n'ose avouer qu'il satanise (Huysmans,Là-bas, t. 2, 1891, p. 220).
2. Devenir mauvais, pervers. De même qu'un jeune homme se blase à froid, se pervertit, satanise, elle croyait presque sincèrement s'être soi-même accouchée de son type, et, sincèrement réaliser l'idéal de l'ingénue éclose en vice (Toulet,J. fille verte,1918, p. 160).
Prononc.: [satanize], (il) satanise [-i:z]. Étymol. et Hist. 1. 1831-32 trans. (Barthélémy, Némésis, Liberté de la Presse ds Darm., p. 218); 2. 1891 intrans. (Huysmans, Là-bas, t. 2, p. 188). Dér. de Satan*; suff. -iser*.