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SACRILÈGE1, subst. masc.
A. − [Corresp. à sacré A] RELIG. Profanation de ce qui est sacré; action impie envers les lieux, les choses revêtues d'un caractère sacré; fait de porter atteinte à une personne revêtue d'un caractère sacré, de l'outrager gravement. Synon. blasphème, outrage.Détestable, horrible sacrilège; être accusé, convaincu de sacrilège; crier au sacrilège. J'avais commis pour elle, un sacrilège. J'avais volé; j'avais violé une église, violé une châsse; violé et volé des reliques sacrées (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Rel., 1882, p. 841).L'acte de supprimer une vie royale comportait un sacrilège (Druon, Louve Fr., 1959, p. 386).
En partic. Profanation des sacrements, notamment des hosties consacrées. En 1649, le Saint-Sacrement fut profané deux fois, à quelques jours de distance, dans deux églises de Paris (...) sacrilège effrayant et rare qui émut toute la ville (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 605).
B. − [Corresp. à sacré B] P. ext. Action qui porte atteinte à quelque chose de sacré. Il ne prononça pas le nom de Prinet. Il aurait eu le sentiment du sacrilège à parler de cette mort devant une femme amoureuse (Montherl., Songe, 1922, p. 175).Tous deux sentaient (...) que c'eût été commettre un sacrilège envers leur amour, que de se tromper l'un l'autre, si peu que ce fût (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 400).
Fam. Action susceptible d'endommager, de léser ce à quoi on attache un grand prix; manque de respect pour une chose à laquelle on est très attaché. On avait biffé [dans les Lettres de Mmede Sévigné], on avait mutilé: la morale, la soi-disant bienséance sociale, avaient commis ce sacrilège (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 1, 1861, p. 278).Le receveur de douane tenait ce retard aux formalités pour une sorte de sacrilège laïque (Hamp, Champagne, 1909, p. 197).
Prononc. et Orth.: [sakʀilε:ʒ]. Ac. 1694, 1718: sacrilege; 1740-1835: -lége; dep. 1878: -lège. Étymol. et Hist. Fin xiies. « profanation de ce qui est sacré » (St Bernard, Sermons, éd. W. Foerster, p. 47, 7); 1798 par affaiblissement de sens (Ac.: Ce seroit un sacrilége de laisser retoucher à ce tableau). Empr. au lat.sacrilegium « profanation, impiété ».