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SÉPARATISTE, subst. et adj.
I. − Subst. et adj.
A. − RELIGION
1. HIST. (Celui, celle) qui est dissident par rapport à l'Église anglicane. Affrontant l'Église anglicane, d'innombrables sectes séparatistes (dissenters) s'agitent (Morand,Londres, 1933, p. 37).
2. P. anal. (Celui, celle) qui est partisan d'une séparation d'avec sa communauté d'origine. Le hassidisme a pu engendrer des sectes juives, combattues comme telles par les autorités rabbiniques qui y ont vu un danger pour l'unité du judaïsme, mais son fondateur Israël Baal Schem Tov de Miedziboz (...) et ses premiers disciples n'entendaient aucunement faire acte de sectaires et de séparatistes, ils ne voulaient que raviver et approfondir la foi juive (...) en s'adressant au cœur plus qu'au cerveau (Weill,Judaïsme, 1931, p. 183).
B. − POL. (Celui, celle) qui prône l'indépendance politique de sa province, de son ethnie par rapport à l'État dont elle fait partie. Voici la Slovaquie que les Hongrois rêvent de recouvrer et où Mgr Tiszo a formé un gouvernement séparatiste (De Gaulle,Mém. guerre, 1956, p. 204).Dans d'autres hypothèses enfin, ceux-là même à qui on l'applique refusent le qualificatif de séparatistes: les « autonomistes » basques, bretons ou corses ne sont des séparatistes que pour leurs adversaires. La plupart d'entre eux se veulent simplement régionalistes (Encyclop. univ.t. 141972, p. 884).
HIST. [Aux U.S.A.] Synon. de sudiste, sécessionniste.Armée séparatiste. Le 20 mars, après avoir fui Richmond, assiégée par les troupes du général Ulysse Grant, ils se trouvaient à sept mille milles de cette capitale de la Virginie, la principale place forte des séparatistes, pendant la terrible guerre de Sécession (Verne,Île myst., 1874, p. 9).
II. − Adjectif
A. − Qui est relatif, qui est propre au séparatisme politique ou religieux. Le patriotisme de Catalogne saura s'opposer dans ce pays même à la folie séparatiste (Camus,Révolte Asturies, 1936, III, 2, p. 426).
B. − P. anal. Qui concerne la séparation de deux domaines. Cette communauté de destin des deux paléographies [dans les manuscrits bilingues] ira en s'altérant avec le cours des temps. À partir de la mort de Théodose (395), les tendances séparatistes s'accentuent aussi bien dans le domaine de la paléographie que dans celui de l'histoire et de la culture. La scission est définitive à partir du VIIesiècle et du règne d'Héraclius (610-640) (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 538).
Prononc. et Orth.: [sepaʀatist]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. a) 1650 relig. « celui qui appartient à une secte qui s'est dressée contre l'église anglicane » (Cl. de Saumaise, Apologie royale pour Charles I, roy d'Angleterre..., Paris, Vve M. Dupuis, p. 654) − 1858 (Besch.); b) 1842 id. « membre d'une communion dissidente d'une église » (Ac. Compl.); 2. 1796 pol. « celui qui se sépare des autres citoyens » ici « en parlant d'habitants de provinces allemandes » (Le Neologiste fr. ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 144); 1866 « id., aux États-Unis » (Delvau, p. 366: [Sécessionniste des États-Unis] ... on dit aussi ... séparatiste). B. Adj. 1845 (Besch.). Soit empr. à l'angl. separatist n. donné en Angleterre en 1608 aux disciples de Robert Brown [1550-1633] réformateur religieux anglais, fondateur du congrégationalisme, 1608 (Bernard, Chr. Advert. 21 ds NED: the way of the Separatists) puis à tout schismatique, 1641 (Laud, Answ. to Ld. Say Hist. etc... [1695] I, 501, ibid.); dér. de to separate « séparer » lui-même empr. au lat. separare, v. séparer; soit dér. sav. de séparer*, suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 418. − Quem. DDL t. 9.