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RÉPROBATION, subst. fém.
A. − Action de condamner sévèrement quelqu'un pour son attitude ou ses actes; jugement qui en résulte. Synon. anathème, blâme.Réprobation générale, publique, sociale, universelle; un sujet de réprobation; appeler, mériter la réprobation; entouré de réprobation; englober deux personnes dans la même réprobation. Tout agioteur, connu pour tel, est frappé de réprobation comme un joueur de profession qui connaît et pratique les ruses du métier (Boyard, Bourse et spécul., 1853, p. 182).[M. Jacotin] aurait souhaité s'excuser, mais la réprobation qui l'entourait si visiblement durcissait son orgueil (Aymé, Passe-mur., 1943, p. 127):
C'est moins en entendant des préceptes, souvent incompris, qu'en constatant la réprobation ou l'approbation qui s'attachent aux actes, que l'enfant prend notion de ce qui est bien ou mal. Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 281.
THÉOL. [À propos de Dieu] ,,C'est le jugement par lequel Dieu exclut un pécheur du bonheur éternel`` (Théol. cath. t. 13, 2 1937). Synon. malédiction.Le dogme de l'enfer, l'irrévocabilité de la damnation, la prédestination et la réprobation à concilier avec le libre arbitre (Bloy, Journal, 1899, p. 349).
B. − P. ext. Désapprobation. Mouvement, murmure de réprobation. C'était une clameur de réprobation contre ce soudard ignoble, un souffle de colère (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Boule de suif, 1880, p. 139).Il s'éleva (...) un brouhaha diffus et contradictoire de réprobations et d'assentiments (Arnoux, Roi, 1956, p. 368).
[À propos d'une œuvre d'art] Critique, jugement particulièrement défavorable. On ne croirait pas aujourd'hui de quelle réprobation fut frappée (...) cette admirable musique [de Beethoven] (Berlioz, À travers chants, 1862, p. 17).Cette science de musculature, cette force de couleur [de Géricault dans le Radeau de la Méduse] (...) ne soulevèrent que dédains et que réprobations (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 23).
Prononc. et Orth.: [ʀepʀ ɔbasjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: reprobation; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1496 relig. la reprobation de Dieu (Jean de Vignay, Mir. Hist., II, 5, éd. 1531 ds Delb. Notes mss); 2. 1793 « blâme sévère contre ce qu'on rejette » (La Martelière, Robert, IV, 9, p. 51); p. ext. 1810 « désapprobation vive, sévère » (Chateaubr., Martyrs, t. 3, p. 135: La réprobation parut tout entière sur le visage d'Hiéroclès). Empr. au lat. eccl.reprobatio « réprobation, reproche », dér. de reprobare (v. réprouver). Fréq. abs. littér.: 282. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 318, b) 214; xxes.: a) 402, b) 570.