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RÉFUTER, verbe trans.
A. − Réfuter qqc. Repousser ce qui est affirmé par une démonstration argumentée qui en établit la fausseté. J'aime mieux oublier que de réfuter ces maximes (Robesp., Discours, Contre veto, t. 6, 1789, p. 87).Je n'ai pas besoin de vous dicter ce que vous devriez dire, ni, je pense, de vous inspirer la chaleur nécessaire pour réfuter une calomnie que vous seule pouvez réfuter complètement (Maurois, Ariel, 1923, p. 291).
SYNT. Réfuter un argument, une assertion, une doctrine, une erreur, une hypothèse, une opinion, un sophisme, une théorie; réfuter calmement, logiquement, violemment, avec logique, avec méthode.
B. − [P. méton.] Réfuter qqn.Critiquer quelqu'un dans les idées, les opinions qu'il soutient. Réfuter un adversaire, un auteur, un ennemi. Mon humeur, bien que naturellement bonne, est aujourd'hui assez connue pour que des hurluberlus ne viennent plus me rendre visite, afin de me chapitrer, ou de me réfuter sur telle ou telle question (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 227).
Empl. pronom. réfl. Reconnaître ses erreurs, ses défauts ou ses fautes. M. de Lamartine, l'historien fascinateur des mêmes Girondins, annonce qu'il va se réfuter et se corriger à son tour, en revoyant après quinze ans d'épreuve ses éblouissants tableaux (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 1, 1862, p. 363).
C. − P. anal. [Le suj. désigne une chose] Infirmer, démentir ce qui était affirmé. Le temps qui passe réfute d'heure en heure nos pronostics (Butor, Passage Milan, 1954, p. 143).
Empl. pronom. passif. Se démentir, se contredire. Une objection de ce genre se réfute elle-même (G. Marcel, Journal, 1914, p. 102).
REM. 1.
Réfutable, adj.Qui peut être réfuté. Argument, raisonnement réfutable. Tout ce qui est réfutable est cent fois réfuté (Alain, Propos, 1929, p. 861).
2.
Réfutateur, -trice, subst.Celui, celle qui réfute. S. Jean n'est ni un plagiaire de Platon, ni un réfutateur de ce même Platon. Il ne réfute pas Platon, il le continue (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 821).
Prononc. et Orth.: [ʀefyte], (il) réfute [-fyt]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 « repousser, renvoyer une personne qui vient d'exprimer un fait, une opinion, contester » (Guillaume de Digulleville, Vie hum., V, 1856 ds T.-L.); 1694 refuter un Autheur (Ac.); 2. a) 1546 « repousser, détruire une chose », refuter l'injure (Palmerin d'Olive, 176a, d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 148); b) 1559 « id. en démontrant qu'elle n'est pas fondée » refuter ce point (Amyot, trad. de Plutarque, Hommes illustres, Compar. Démosthène-Cicéron, éd. G. Walter, t. 2, p. 797). Empr. au lat.refutare « refouler, repousser; réfuter »; cf. l'hapax refuded, parfait 3 sing. (fin xes. Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 147) qui est à rapprocher de l'a. prov. refudar « refuser, rejeter » (av. 1150 Marcabru, Œuvres, éd. J. M. L. Dejeanne, V, 4; XL, 10). Fréq. abs. littér.: 433. Fréq. rel. littér.: a) 925, b) 419; xxes.: a) 380, b) 594. Bbg. Gohin 1903, p. 266 (s.v. réfutateur).